Utiliser l’eau de pluie au jardin

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Outre les évidentes considérations morales et écologiques qui peuvent pousser à arrêter d’utiliser l’eau potable au jardin, le porte-monnaie peut aussi avoir son mot à dire…

En effet, l’eau courante du réseau domestique coûte relativement cher (et de plus en plus).

Utiliser l’eau de pluie pour son jardin peut donc se révéler un excellent moyen de réduire sa facture.

Mais comment faire et combien ça coûte ?

Éléments de réponse.

Economies réalisées avec un récupérateur d’eau

Utiliser l’eau de pluie pour son jardin soit, mais tout le monde se demande combien ça coûte et combien ça fait économiser.

Selon l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, l’arrosage du jardin consomme en moyenne 10 litres d’eau par mètre carré arrosé.

Faisons un calcul simple. Si vous disposez de 100 mètres carrés de jardin, vous utilisez donc, à chaque arrosage 1 mètre cube d’eau (1000 litres).

Si l’on prend le prix moyen du mètre cube d’eau en France (3€, toujours selon l’ADEME), chaque arrosage vous coûte environ 3€. Et ce n’est qu’une moyenne. Faites donc votre calcul chez vous et vous verrez que vous avez tout intérêt à limiter votre consommation d’eau potable au jardin…

Prix d’un récupérateur d’eau

Place donc au coût du récupérateur d’eau de pluie.

L’installation d’une citerne de récupération des eaux de pluies coûte plus ou moins cher, selon que vous souhaitiez l’utiliser exclusivement pour le jardin ou également pour l’habitation. Si vous souhaitez une cuve en béton de très grande capacité et enterrée pour faire fonctionner votre lave-linge, vos toilettes etc., le prix risque d’être très élevé (au maximum 10 000€) mais vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt.

Pour une utilisation simple des eaux pluviales au jardin, des cuves en bois bâchées ou en plastique sont amplement suffisantes. Dans ces gammes de produits, les prix commencent très bas puisque les premières cuves se trouvent aux alentours de 15 euros. Mais attention : pour celles-ci, il vaut mieux être dans une région où la pluviométrie est élevée car leur contenance est faible.

Installer un récupérateur d’eau

Là encore, plusieurs options s’offrent à vous. La solution la plus simple consistant à placer votre cuve de petite contenance sous l’évacuation d’eau de votre toit. Prévoyez simplement un support pour surélever la cuve : sans ça vous allez avoir du mal à remplir votre arrosoir.

Mais vous pouvez aussi conjuguer plusieurs cuves et, surtout, les raccorder aux gouttières. Comptez en moyenne 50 euros par cuve et une vingtaine d’euros pour les raccords. Prévoyez une petite marge pour d’éventuelles rallonges de gouttière.

Petite astuce n°1 : si vous avez un garage ou un abri de voiture à côté de votre maison, placez la ou les cuves entre les deux et raccordez le tout aux deux toits : vous récupèrerez plus d’eau.

Petite astuce n°2 : pour ceux qui n’ont pas la motivation de faire les allers-retours avec l’arrosoir, vous pouvez investir dans une petite pompe sur laquelle vous brancherez un tuyau d’arrosage.

A chaque région sa cuve ?

D’une certaine manière, oui. En effet, si par exemple la pluviométrie annuelle moyenne est la même à Tours et à Nice, des disparités évidentes sautent aux yeux.

En effet, la pluie qui tombe à Nice s’étale sur 70 jours dans l’année (au printemps et en automne) alors qu’à Tours… les précipitations s’étalent de manière régulière sur toute l’année.

La conséquence c’est que si vous habitez à Nice, vous devrez prévoir une plus grande cuve que si vous habitez à Tours.

Renseignez-vous donc auprès de votre antenne météo locale pour connaître avec précision la pluviométrie. Cela vous évitera des achats mal pensés.

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