Quel substrat pour vos plantes aquatiques ?

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Au début des premiers bassins à bâches, l’expérience des substrats pour le sol était faible. Les mélanges les plus divers existaient. La composition comprenait de grandes proportions de tourbe, d’argile ou de terre de jardin, avec ou sans sable.

De plus, des engrais minéraux ou organiques, additionnés de fumier de cheval, étaient encore ajoutés à ces mélanges.

Le résultat : les substances nutritives très riches passaient dans l’eau du bassin de jardin ou du mini-jardin aquatique. Il ne faut évidemment pas faire cela, l’expérience l’a prouvé.

Les indications qui suivent sont valables pour tous les types de jardin aquatique : petit plan d’eau, bassin de jardin quel que soit sa taille, mini-jardin aquatique, potée aquatique, etc.

Le choix d’un substrat aquatique est important

Les substrats composant le sol de plantation ont une forte influence sur la qualité de l’eau. Il est préférable d’employer un substrat végétal. Par exemple, du gravier ou sable sans calcaire d’une granulométrie de 2 à 15 mm convient très bien sans autre apport.

Les gravillons peuvent inquiéter car ils pourraient endommager la bâche avec leurs arêtes coupantes. En fait, il n’en est rien tant que la bâche ne repose pas sur des pierres, mais sur du tissu ou du sable.

De la tourbe, mais aussi d’autres éléments organiques, ajoutés à un substrat simple, produisent du gaz méthane dans l’eau. Ce gaz empêche l’air de pénétrer, ce qui défavorise l’activité de bactéries valables.

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Le terreau plantes aquatiques prêts à l’emploi

Les terreaux vendus prêts à l’emploi sont une sorte de mélange de terre pour plantes aquatiques. En général, cette terre a une haute teneur en tourbe. Cela peut conditionner la formation dangereuse de méthane. Il faut l’améliorer en modifiant sa composition. Mais cela reste une excellente base.

terreau plante aquatique substratLes spécialistes recommandent d’apporter le double en quantité (volume) d’un sable aussi simple que le sable de Loire. Outre l’apport intéressant de sable, cela triple le volume de substrat à moindre frais. Et cela augmente la perméabilité du sol, ce qui est favorable à la colonisation de bonnes bactéries et des racines des plantes.

Par la suite, ce mélange doit être recouvert d’une couche de 8-10 cm de gravier plus grossier que le sable fin. Ainsi, la tourbe du substrat ne remontera pas à la surface avec la mise en eau.

Dans le cas où vous envisagez de planter des végétaux à fortes exigences nutritives, apportez de la terre de jardin. Cette terre, en se mélangeant à l’ensemble du substrat, suffit à l’apport de substances nutritives supplémentaires. À ce moment, recouvrez de quelques centimètres de sable. Bien sûr, cela ne doit intervenir que pour les plantes en bordure extérieure du bassin ou du jardin aquatique, pas directement dans la couche de sol tout le temps sous eau. À la fin, ajoutez quelques centimètres de gravier pour stabiliser le tout.

Les apports en engrais

Globalement, il n’est pas nécessaire de se préoccuper de l’apport d’engrais. L’engrais présent dans le substrat décrit ci-dessus est suffisant.

L’apport futur de substances nutritives se fait via l’eau du bassin. Les feuilles, la poussière, les animaux (larves d’insectes par exemple), et les plantes en décomposition, libèrent déjà des substances.

N’oubliez pas que l’eau du bassin a tendance à conserver partout la même concentration en substances nutritives.

L’eau du bassin est importante

Une fois le sol établi dans le bassin (ou autre jardin aquatique), il faut remplir d’eau. En fait, l’eau à proscrire est l’eau du robinet ! Le meilleur choix est l’eau de pluie. De toute façon, cette eau de pluie finit par arriver dans le bassin qui est exposé aux éléments naturels. Autant commencer directement par elle.

Pour collecter l’eau de pluie, utilisez un récupérateur.

Les eaux de source, de ruisseau et de puits, notamment dans les zones rurales ou polluées par l’urbanisation, sont souvent très riches en substances nutritives. Et en disant « très », c’est souvent « trop » ! Elles ne sont pas conseillées, sauf après des tests d’eau qui révéleraient leur qualité non nocive.

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Écrit par Jean-François Fortier | Jean-François intervient dans les domaines végétaux et animaliers, avec une vraie expertise en biologie.