Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’électroculture, aussi appelée magnétoculture ? Vous avez sans doute aussi vu des photos montrant des récoltes miraculeuses de légumes géants, attribuées à l’utilisation de cette technique. En quoi consiste exactement l’électroculture? Comment peut-on la tester dans son propre potager ? Les effets sont-ils réellement prouvés ?
L’électroculture, une technique qui revient au goût du jour
Capter et redistribuer les énergies
Le principe de l’électroculture est de stimuler la croissance de la plante en la soumettant aux flux électriques et magnétiques présents naturellement dans notre environnement.
En effet, l’activité électromagnétique est présente dans le sol, l’atmosphère et chez de nombreux organismes vivants (du zooplancton au corps humain, en passant par les végétaux). L’idée ici est de les capter, canaliser et propager au système de plantation.
L’électroculture, une méthode largement explorée
Cette technique n’est pas nouvelle. Les égyptiens de l’antiquité cherchaient déjà à faire le lien entre les cultures et les énergies.
C’est surtout entre le 17ème siècle et la première moitié du 20ème siècle que l’électroculture fait l’objet de tests et de publications scientifiques.
Depuis la fin des années 1980, le concept connaît un regain d’intérêt en Europe auprès d’adeptes de l’agriculture biologique et de la permaculture. De nombreuses vidéos et retours d’expérience sont disponibles sur internet. On y retrouve notamment des photos de légumes exceptionnellement imposants.
Des résultats controversés
La promesse est certes alléchante, mais selon certains scientifiques et horticulteurs, l’électroculture est une “pseudoscience”. Son effet n’est pas prouvé de manière scientifique et les résultats ne sont qu’empiriques. D’après eux, même s’il est facilement imaginable qu’un courant électrique puisse avoir une incidence, cet effet reste limité. Elle ne peut, en aucune façon, justifier les images visibles sur le web.
De plus, les technologies utilisées sont en général assez rudimentaires. Il est donc difficile de penser qu’ils sont capables de délivrer un courant susceptible de créer un effet.
Tester l’électroculture chez soi
De nos jours, il existe deux types d’électroculture :
- la forme passive qui est la plus utilisée et la plus simple à mettre en œuvre, le principe est d’exploiter naturellement les énergies présentes dans l’air et le sol ;
- la manière active avec des systèmes comme le biodynamiseur d’eau ou les émetteurs d’ondes.
Parmi les techniques passives les plus connues, nous retrouvons :
- La boucle (ou circuit oscillant) de Lakhovsky : un fil de cuivre en forme de spirale entoure la plante. Les extrémités peuvent se superposer ou non. Cette antenne réceptionnerait et réémettrait le champ électromagnétique à des longueurs d’onde qui renforceraient la vigueur de la plante, ce dès sa germination.
- La pyramide constituée de tubes de cuivre emboîtés, aux dimensions particulières et orientée face au nord magnétique. Elle permettrait, quant à elle, de « dynamiser les semences ». Les formes pyramidales seraient efficaces pour capturer les radiations cosmiques et les concentrer en leur centre.
- L’antenne paratonnerre qui capte les ions positifs présents dans l’air et les redirige au sol, chargé négativement, à l’aide d’un fil de cuivre.
L’électroculture est facile et peu coûteuse à mettre en place : quelques morceaux de métal et un peu de bricolage suffiront. Et si l’envie vous prend de tester cela dans votre potager, sachez que des tutoriels sont facilement trouvables sur internet.
En conclusion, l’électroculture est une pratique qui suscite des opinions divergentes auprès des horticulteurs comme des scientifiques. Et même si son efficacité n’a pas été prouvée scientifiquement et que les résultats obtenus sont plutôt empiriques, rien ne vous empêche de tester par vous-même si vous vous sentez l’âme d’un jardinier explorateur.
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