Le rosier rugueux : un rosier sauvage à cynorhodons comestibles

Originaire d’Asie de l’Est et arrivé en Europe à la fin du XVIIIe siècle, le rosier rugueux est un rosier sauvage, également connu sous les appellations de rosier du Japon et de rosier Kamtchatka. Il a notamment la particularité intéressante de produire des cynorhodons comestibles et riches en vitamine C.

Peu exigeant, facile à cultiver, mais aussi rustique, résistant aux maladies et bien parfumé, le rosier rugueux est très apprécié des jardiniers pour ses nombreuses qualités. En outre, il s’agit de l’un des rares rosiers sauvages à être remontant !

Le rosier rugueux en résumé

Nom latin : Rosa rugosa

Nom commun : rosier rugueux, rosier du Japon, rosier du Kamtchatka
Famille : Rosaceae
Origine : Chine, Japon, Corée

Hauteur : 1 à 2 m (selon variétés)
Port : buissonnant

Floraison : mai à octobre-novembre
Rosier remontant : oui
Couleur des fleurs : rouge, rose, blanc

Plantation : printemps et automne
Exposition : ensoleillée
Rusticité : -15°C et plus
Sol : riche et drainé

Utilisation : haie fleurie ou défensive

Description botanique du rosier rugueux

Le rosier rugueux est un arbuste buissonnant et compact à développement moyen qui peut atteindre entre 1 et 2 m de hauteur maximum. Espèce très ramifiée, ses tiges sont couvertes de nombreux aiguillons. Son feuillage dense et brillant se compose de feuilles gaufrées et rugueuses, à l’origine du nom de l’espèce.

La floraison débute au mois de mai, et se compose alors de roses simples et parfumées, de couleur blanche à rouge. Au cœur de ses pétales en coupe, se trouve un bouquet d’étamines jaunes.

Les cynorhodons du rosier rugueux

Le rosier rugueux fructifie à l’automne. Il produit alors des cynorhodons, de grosses baies charnues et presque rondes, d’un vert granny smith qui vire à l’orange pâle, puis au rouge orangé et au rouge à maturité. Convoités par certaines espèces d’oiseaux et petits mammifères, les cynorhodons du rosier du Japon sont décoratifs, mais aussi comestibles ! Leur chair acide et sucrée est notamment très riche en :

• vitamine C (20 fois plus concentrés que les agrumes) ;
• vitamine B ;
• carotène (provitamine A) ;
• minéraux.

Acides et astringents, on les mange rarement crus. En revanche, ils peuvent être cuisinés, cuits avec du sucre. Récoltez les fruits une fois qu’ils sont devenus blets, après une ou deux gelées. Vous pourrez ensuite les préparer en sirops, en gelées, en marmelades et confitures, en sauces ketchup, ou encore en soupes. La soupe de cynorhodons de Rosa rugosa fait d’ailleurs partie des traditions culinaires suédoises ancestrales.

Quelques variétés de rosiers rugueux

Rosa rugosa ‘Rubra’

Rosier robuste qui se pare de fleurs rouge pourpré et très parfumées, et qui produit des cynorrhodons oranges.

Rosa rugosa ‘Alba’

Une très belle variété à fleurs blanches qui produit de gros fruits ronds et rouges. Une variété obtenue par greffe et qui ne drageonne pas.

Rosa rugosa ‘Scabrosa’

Une magnifique sélection obtenue par greffage qui présente un feuillage fripé et de gros cynorhodons rouge orangé.

Rosa rugosa ‘Adam Chodun’

Cette obtention polonaise du rosiériste de Chodun à Poznan, produit de grosses fleurs doubles et d’une couleur rose magenta.

Rosa rugosa ‘Belle Poitevine’

Variété issue d’un croisement avec Mme Alfred Carrière, elle offre de grandes fleurs semi-doubles et rose magenta, et des fruits orangés.

Culture du rosier rugueux

En Extrême-Orient, le rosier rugueux pousse sur les côtes à l’état sauvage, et notamment dans les dunes. En Europe, il fait partie des plantes invasives pour avoir colonisé le littoral océanique. Dans nos jardins, on le cultive en massif, en haie défensive (grasse à ses épines), ou encore comme haie fleurie et fruitière.

On le plante en automne ou au printemps, et toujours en dehors des périodes de gelées. Offrez-lui un emplacement ensoleillé et un sol bien drainé et plutôt frais. S’il est capable de se développer en sol pauvre, une terre riche vous assure de la qualité et de la beauté de sa floraison.

Facile d’entretien, il vous suffit de supprimer ses rameaux anciens ou abîmés au cours du mois de mars pour le satisfaire.

Le rosier rugueux est également très facile à multiplier grâce à ses drageons qu’il suffit de prélever et de replanter. Il se multiplie également par semis spontanés (le cynorrhodon contient une centaine d’akènes) et par bouturage.

Photos : Jan Haerer (leoleobobeo) & karepet