La démodécie ou gale folliculaire chez le chien est une maladie de peau sans gravité. Cependant, elle peut avoir de graves conséquences si on la laisse évoluer de la forme localisée à la forme généralisée.
Bien que la souche soit différente, les humains, les chats et les chiens cohabitent avec des acariens, les démodex.
Microscopiques, les écailles de leur corps leur permettent de s’ancrer dans les follicules pileux ou les glandes sébacées de leur hôte.
Ces derniers se nourrissent du sébum et des squames de la peau.
Le chien est colonisé par le démodex canin lorsqu’il est chiot par contact avec sa mère pendant l’allaitement.
Dans la plupart du temps, la cohabitation entre l’organisme du chien et l’acarien se passe très bien. En effet, 85 % des chiens sont des porteurs saints. Il arrive toutefois lors d’une anomalie génétique, d’une prise de corticoïdes ou du développement d’une maladie (cancer, diabète, atteinte hormonale) que les démodex canin échappent au contrôle de l’organisme et se multiplient. En cause, un système immunitaire qui n’est pas ou plus assez performant.
Le chien développe alors une maladie de peau appelée démodécie ou galle folliculaire avec des conséquences plus ou moins graves pour l’animal selon l’évolution de la pathologie. Cependant, le chien n’est pas contagieux pour ses congénères.
💡 Il faut être vigilant si l’on possède les races suivantes, car elles ont une prédisposition à développer la démodécie : sharpeï, beagle, boxer, westie, scottish-terrier, teckel, chow-chow, colley, dalmatien, dogue allemand, berger allemand et braque de Weimar (liste non exhaustive).
Alors que la forme juvénile de la démodécie touche les chiens de moins de 18 mois (anomalie génétique, immunité encore peu performante), la démodécie chez l’adulte se manifeste avec l’âge ou lorsqu’il est immunodéprimé.
Localisée, la maladie guérie souvent seule. Généralisée, elle nécessite une prise en charge pour que l’état général du chien ne se dégrade pas.
Pour confirmer le diagnostic de la démodécie chez le chien, le vétérinaire réalise une biopsie (prélèvement de tissu) ou un raclage de peau.
Les échantillons sont observés au microscope pour confirmer la présence exponentielle du démodex canin.
Les traitements s’inscrivent souvent dans la durée.
💡 Il ne faut pas faire se reproduire les chiens atteints de démodécie pour éviter la transmission de l’anomalie génétique.
Si votre animal a connu des épisodes de démodécie, il faut le rappeler à votre vétérinaire, car la prise de corticoïdes peut faire revenir la maladie.
L.D.
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