Le céanothe caduc, souvent issus d’hybridations, présentent des feuilles plus grandes que les persistants et surtout une meilleure rusticité. La floraison estivale a l’avantage d’offrir des panicules légères dans les tons bleus ciel ou roses d’une grande délicatesse. De tailles modestes, ces céanothes se marient facilement à d’autre arbustes dans une haie ou un massif.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Ceanothus x delilianus, x pallidus
Famille : Rhamnacées
Type : arbuste
Hauteur : 1,25 m
Exposition : Ensoleillée
Sol : ordinaire sans excès de calcaire et drainé
Feuillage : Caduc – Floraison : entre juin et septembre
Ceanothus x pallidus et x delilianus se plantent au printemps ou à l’automne car ils bénéficient d’une bonne rusticité.
Les céanothes caducs se montrent beaucoup plus résistants au froid (environ – 15 °C contre -10 ou -12 °C pour les céanothes persistants). Ils s’adaptent donc à toutes les régions de France excepté la montagne et tolèrent aussi très bien la pollution atmosphérique.
Ils acceptent de pousser dans tout sol drainant, acide, neutre à légèrement calcaire. L’excès de calcaire peut en effet provoquer la chlorose, soit un jaunissement du feuillage. Les espèces caduques semblent moins sensibles au calcaire que les espèces persistantes. Le drainage est important pour offrir une longue vie aux céanothes dont la croissance est rapide.
Faites tremper la motte dans un seau d’eau pendant que vous creusez la fosse.Plantez les céanothes x pallidus et x delilianus en groupe ou en massif. Cet arbuste frugal convient bien au pied de jeunes arbres afin de protéger le tronc des coups de tondeuses ou des animaux. Dans ce cas, plantez-les en même temps afin de ne pas blesser les racines de l’arbre. Le céonothe caduc peut également se palisser contre un mur ensoleillé. Conservez alors des charpentières et réduisez les pousses de l’année en laissant 1 ou 2 yeux.

En pleine terre, l’entretien des céanothes x pallidus et x delilianus reste limité.
Taillez les branches assez bas en hiver jusqu’à la fin mars. Les bourgeons repercent facilement de la base et les boutons à fleurs se forment sur le bois de l’année.Le céanothe a très peu de parasites mais peut avoir ses feuilles dévorées par des chenilles. Essayez de les repérer afin de les éliminer.
Un sol mal drainé peut favoriser le pourrissement des racines par des champignons. Plantez sur butte et ajoutez 10 cm de couche drainante (graviers…) au fond de la fosse pour éviter cela.
Procédez par bouturage en août-septembre de pousses semi-ligneuses :
Coupez des pousses de 20 cm et ne conservez que les 2 feuilles d’extrémité dont vous coupez la moitié afin de réduire la surface.Ils sont issus de 2 séries d’hybridation :
Ceanothus x delilianus est un vieil hybride français né en 1891 du croisement de Ceanothus americanus (est des Etats-Unis) et coeruleus (espèce tropicale d’Amérique centrale). Les cultivars obtenus offrent de grandes panicules de 6 à 12 cm, légèrement parfumées, aux tons bleus ou violets évoquant les grappes de lilas. Le plus connu est ‘Gloire de Versailles’ à floraison bleu ciel très délicate, avec des feuilles semi-persistantes atteignent 8 cm de long. Sans taille il est susceptible de dépasser 4 m , mais généralement il se situe à 1,50 m. ‘Henry Desfossé’ est plus trapu et présente des panicules bleu violacé qui rappellent les tons des céanothes persistants, en plus rustique. ‘Comtesse de Paris’ est d’un bleu indigo. ‘Topaze’, encore plus compact et d’un bleu foncé, convient bien en pot.Eva Deuffic