Le pluot est un fruit hybride issu du croisement naturel entre la prune (plum) et l’abricot (apricot), d’où son nom contracté : plu(m) + (apric)ot. Bien qu’il contienne une part d’ADN d’abricot, il s’agit avant tout d’une prune améliorée, réputée pour sa chair sucrée, juteuse et très parfumée. Très populaire aux États-Unis depuis les années 1990, il commence à séduire les jardiniers français disposant d’un climat doux à tempéré. Sa culture reste simple, son port compact permet de l’intégrer dans de petits jardins, et sa production est généreuse lorsqu’il est bien pollinisé.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Souvent proposé en racines nues, le pluot se plante d’octobre à décembre, en dehors des épisodes de gel. Cette période favorise l’enracinement et permet à l’arbre de démarrer vigoureusement au printemps suivant.
Bien que souvent présenté comme frileux, le pluot supporte des températures jusqu’à –20°C, ce qui en fait un fruitier bien plus rustique qu’on l’imagine. Il peut donc être cultivé dans une grande partie de la France, à condition d’éviter les zones de gelées tardives.
Privilégiez un emplacement plein soleil pour garantir un bon taux de sucre dans les fruits. Installez-le de préférence à l’abri du vent, pour protéger sa floraison printanière.
Important : les variétés de pluots autostériles ont besoin d’un prunier ou d’un abricotier à proximité pour fructifier correctement. De nombreuses variétés modernes sont toutefois autofertiles.
Le pluot apprécie un sol léger, profond, fertile et bien drainé. Il craint particulièrement l’humidité stagnante et les sols trop lourds. Une terre enrichie en compost bien mûr améliore sa vigueur et sa productivité.
Durant les trois premières années, maintenez un sol frais tout l’été afin de favoriser la croissance racinaire. Par la suite, l’arbre devient autonome, mais un apport d’eau lors des étés très secs améliore nettement la qualité des fruits.
Chaque printemps, apportez du fumier mûr ou du compost. Griffez la surface délicatement, sans abîmer les racines superficielles.
Le pluot possède une bonne résistance naturelle aux maladies cryptogamiques. Il craint toutefois l’excès d’humidité qui peut favoriser la moniliose ou le chancre. Côté parasites, il est rarement attaqué, sauf en cas de stress hydrique ou d’été très sec.
Procédez à de petites tailles de formation durant les premières années afin de structurer la charpente. Par la suite, limitez-vous à retirer le bois mort et les rameaux qui se croisent. Le pluot fructifie au bout de 3 ans environ.
La reproduction du pluot s’effectue par greffage, méthode la plus fiable. Les variétés drageonnantes peuvent aussi être multipliées par division de drageons prélevés en fin d’hiver.
Arbre fruitier demi-nain, le pluot atteint entre 2,50 m et 4 m de hauteur, ce qui le rend compatible avec les petits espaces. Son port naturellement évasé lui donne une silhouette élégante. Ses feuilles ovales, vert franc, sont portées par des rameaux parfois un peu fragiles.
La floraison survient entre mars et avril. Les fleurs blanches rosées, hermaphrodites, apparaissent sur les rameaux de l’année précédente. Une bonne pollinisation assure une récolte abondante.
Les fruits, ronds ou légèrement ovales, mesurent environ 6 cm. Leur peau lisse et très fine présente des couleurs variables : pourpre foncé, rouge rosé, tacheté, parfois bicolore. Recouverts d’une pruine protectrice, ils renferment une chair sucrée, juteuse, jaune ou rouge, dont la texture rappelle celle de l’abricot.
La récolte commence généralement trois ans après plantation et s’étend de juin à septembre selon les variétés et la région. Les fruits sont récoltés à la main, lorsqu’ils deviennent souples au toucher.
Le pluot se conserve peu à température ambiante, seulement quelques jours. Pour une conservation plus longue, le congélateur est une bonne solution (lavés, séchés et dénoyautés).
Côté cuisine, il excelle consommé cru, en salade de fruits, mais aussi en clafoutis, crumbles, tartes, confitures, compotes. Il accompagne également très bien les plats salés (volaille, porc, agneau).
Non, il est robuste, peu sensible aux maladies et convient même aux jardiniers débutants.
Seulement pour les variétés autostériles ; les variétés modernes sont souvent autofertiles.
Oui, certaines variétés résistent jusqu’à –20°C.
Le manque de soleil ou un excès d’eau peuvent réduire leur teneur en sucre.
Non. C’est un croisement naturel entre espèces du genre Prunus.
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