Difficile à observer, le troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) est pourtant un passereau très présent dans nos campagnes. Hyper actif, il se déplace en sautillant. Ou alors il entonne son chant strident à la cime des arbres, caché des regards. En hiver, il fréquente souvent nos jardins en quête de graines.
Le troglodyte mignon est un passereau de la famille des Troglodytés, de toute petite taille. Il pèse entre 8 et 12 g et mesure moins de 10 cm de long ! C’est d’ailleurs l’un des plus petits oiseaux d’Europe.
Son plumage est brun, panaché de roux, largement strié de marron sur les ailes et la queue. On le reconnaît à sa queue dressée. Son bec est fin, mince et long, légèrement recourbé. Il possède aussi de longues pattes assez puissantes qui lui permettent de continuellement sautiller.
Puissant, strident, perçant…tels sont les qualificatifs pour décrire son chant. Surtout de la part d’un oiseau de cette taille !
Le troglodyte mignon fréquente différentes zones de vie, les parcs, les jardins, les forêts et les milieux boisés, mais aussi les falaises sur les littoraux ou les berges des cours d’eau. Il affectionne les zones broussailleuses ou encore la végétation bocagère. C’est un oiseau sédentaire et relativement territorial.
Il reste assez difficile à observer, d’une part, de par sa vivacité et, d’autre part, parce qu’il chante souvent tout en haut des arbres ou des arbustes. Relativement solitaire, il peut se montrer querelleur avec quiconque pénètre sur son territoire.

4 à 7 œufs y sont pondus. Les oisillons quittent le nid après 3 semaines. Le troglodyte mignon peut avoir deux couvées par an.
Le troglodyte se nourrit au sol, comme le rouge-gorge, qu’il arpente sans interruption. Il se déplace entre les buissons, la queue en l’air à la recherche d’invertébrés, insectes (pucerons, larves de chenilles, diptères, forficules, coléoptères, tipules…) et araignées, ou encore de vertébrés sur les rives des cours d’eau (têtards et petits poissons).Il lui arrive aussi de chercher sa nourriture dans les tas de bois ou les crevasses des écorces d’arbres.
En hiver, son mode de chasse l’handicape. C’est pourquoi il se rabat sur des graines et des baies tout en continuant à chercher des insectes. En revanche, il ne fréquente pas les mangeoires.

Il pourra aussi établir son nid dans une anfractuosité de mur (que vous ne boucherez pas), un vieil arbre ou une souche.
©MriyaWildlife ©Stefan Rotter