Au fils des décennies, face à l’urgence climatique et aux conséquences qui en découlent pour la faune et la flore, les pratiques de jardinage tendent à changer. La tonte différenciée fait parti de ces nouveaux gestes à appliquer dans son gazon. Donc oubliez la pelouse bien rase où pas un brin d’herbe ne dépasse !
La tonte différenciée, également appelée tonte raisonnée, consiste à ne plus tondre sa pelouse de façon uniforme et rase. Il s’agit de tondre uniquement des bandes pour circuler facilement entre différentes zones du jardin (par exemple le potager, le poulailler, la cabane de jardin, le bac à compost, un banc…).
Dans les autres zones, les graminées et autres plantes qui composent la pelouse poussent naturellement, sans intervention humaine, de façon spontanée. Pour autant, ces espaces enherbées seront « entretenus » à certaines périodes de l’année, au risque de voir se développer une véritable friche.
Pour plus d’esthétisme, ces bandes tondues ne seront pas droites et rectilignes, mais au contraire toutes en courbes. De même, il faut veiller à laisser des corridors écologiques, c’est-à-dire des passages pour que la micro-faune se déplace facilement d’une zone enherbée à une autre.
La pratique se développe de plus en plus dans les parcs publics entretenus par les municipalités. Mais il est tout à fait possible de l’appliquer à son propre jardin. Évidemment, si vous possédez un grand jardin, cette tonte différenciée est très simple à mettre en place.
Dans un petit jardin, c’est moins évident mais tout à fait possible. Il suffit de ne pas passer la tondeuse sur les bordures de votre jardin, le long de la clôture. Vous pouvez aussi garder un petit carré de 2 à 3 m2 ou le pourtour des arbres et arbustes.
Cette tonte différenciée recèle de nombreux avantages tant pour la biodiversité au sein de votre jardin que pour la planète. Sans oublier le gain de temps que représente cette manière de tondre pour vous ! Un temps que vous pourrez utiliser à d’autres activités plus récréatives…
Les arguments avancés par les opposants à cette tonte différenciée sont nombreux : « Ce n’est pas beau toutes ces herbes hautes ! », « Mon jardin paraît sale et mal entretenu », « les mauvaises herbes vont proliférer »…Certes, mais face à l’urgence climatique, peut-être est-il raisonnable de changer de paradigme.
Pour détourner ce côté sauvage qui ne plaît pas à tous les jardiniers, il est possible de :