Immuablement, au fil des saisons, les vagues déposent sur le sable de nos plages des tonnes d’algues de différentes variétés. Ce goémon se veut un véritable cadeau offert par la mer dont les jardiniers peuvent profiter. En effet, ces fameuses algues s’avèrent être un excellent engrais à épandre au potager ou dans les massifs. Mais elles s’utilisent aussi comme paillage ou peuvent être ajoutées au compost.
Toutes les algues qui se déposent sur les plages méditerranéennes, atlantiques et bretonnes peuvent être utilisées au jardin à condition de respecter les périodes de ramassage et les éventuelles restrictions en vigueur.
Évidemment, lors des grandes marées, la récolte sera encore plus abondante.
Potentiels trésors pour le jardin, les algues brunes, vertes ou même rouges peuvent être ramassées. Ainsi, sur les littoraux, on peut trouver facilement :

Certaines de ces algues sont comestibles et peuvent être intégrées à une alimentation. D’autres sont utilisées en cosmétique ou en médecine alternative.

Une promenade en bord de mer suffit à ramasser (et pas arracher !) quelques paniers de ce fertile goémon ou varech, après avoir pris la précaution de vérifier les autorisations de récolte de certaines de ces richesses de la mer. Ce ramassage peut se faire tout au long de l’année, mais en particulier en hiver pour préparer le printemps. Les jours de grandes marées ou les lendemains de tempêtes sont aussi l’occasion de faire le plein.Ces algues se récoltent facilement à l’aide d’une fourche.

Ensuite, il est nécessaire de les faire dessaler avant de les intégrer au jardin. Pour cette opération de dessalage, il suffit de constituer un tas des algues sur une bâche en plein air, plutôt au fond du jardin. Les intempéries vont se charger de supprimer le sel et le vent d’achever de les faire sécher. Elles vont aussi commencer à se décomposer. Les algues ne seront jamais utilisées fraîches, deux à trois semaines sont nécessaires pour achever le processus de dessalinisation, de décomposition et de séchage.
Les algues peuvent être intégrées au sol pour en augmenter la fertilité.

Les jardiniers peuvent aussi les utiliser comme paillage de surface, au pied des rosiers, des plantes et arbustes de massifs, et même au potager. Outre le fait de nourrir les plantes, elles empêchent les mauvaises herbes ou adventices de pousser.Ces algues constituent une barrière contre certains parasites ou ravageurs.Il est également intéressant de les incorporer au compost.
Pour équilibrer les apports d’azote et de potassium, il est recommandé de mélanger les algues avec des tontes de gazon, du fumier ou des branches d’ortie.
Non, il est préférable de laisser les algues dessaler et commencer à se décomposer avant de les utiliser. Fraîches, elles sont trop salées et peuvent gêner la vie biologique du sol, surtout en grande quantité.
Si vous respectez un dessalage de 2 à 3 semaines à l’air libre et sous la pluie, le risque est très limité. Étalez-les en couches raisonnables (2 à 3 kg/m²) et évitez les apports massifs, surtout sur un sol déjà sec et pauvre en matière organique.
Oui, les algues sont excellentes au compost. Mélangez-les avec des déchets bruns (feuilles mortes, broyat, carton) pour équilibrer l’humidité et éviter le tassement. Elles accélèrent la décomposition et enrichissent le compost en oligo-éléments.
Les algues conviennent à la majorité des cultures potagères : légumes gourmands (tomates, courges, choux), petits fruits, rosiers, vivaces ornementales. Évitez simplement de les enfouir fraîches directement dans la ligne de semis de graines très fines.
Comme tout amendement, les algues doivent rester un complément. Alternez avec fumier bien décomposé, compost domestique, BRF ou engrais verts pour construire un sol vivant et équilibré sur le long terme.
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