Le Corylus avellana, plus connu sous le nom de noisetier commun, est un arbuste incontournable pour les amateurs de nature et de gourmandise. Facile à cultiver, résistant et décoratif, il trouve sa place dans tous les types de jardins, tout en offrant de délicieuses noisettes à l’automne. Voici un guide complet pour découvrir et cultiver cet arbuste rustique.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Corylus avellana
Famille : Betulacées
Type : Arbuste
Hauteur : 4 à 6 m
Exposition : Ensoleillée
Sol : Ordinaire, plutôt léger
Feuillage : Caduc – Floraison : Hiver – Récolte : Automne
Il faut planter le noisetier de préférence à l’automne afin de favoriser l’enracinement avant l’hiver.
Mais vous pourrez également planter le reste de l’année en évitant les fortes chaleurs l’été et les gelées hivernales.
Le noisetier est une plante autostérile, ce qui signifie qu’il a besoin d’une autre variété de noisetier à proximité pour une bonne pollinisation. Plantez au moins deux variétés différentes dans un rayon de 10 à 15 mètres pour garantir une récolte abondante.
Le noisetier, lorsqu’il est bien installé, est un arbuste facile d’entretien. Une taille régulière permet d’améliorer la récolte.
La première taille a lieu à la plantation, c’est une taille de formation qui lui permet le guider pour les années suivantes.
Ensuite, aucune taille pendant quelques années afin de laisser le temps au noisetier de bien se développer.
La taille suivante a lieu au bout de 5 ans environ, une taille en hiver afin de contenir la taille du noisetier permet d’améliorer les récoltes.
Si vous souhaitez réduire franchement la ramure ou équilibrer le noisetier, ne le faites jamais avant la floraison.
Le ver du noisetier, ou balanin, est l’un des principaux parasites qui touchent le noisetier. .
La surprise est donc mauvaise lorsqu’on s’aperçoit que l’intérieur est vide !
Les noisettes se récoltent dès que le fruit se détache de l’arbuste et tombent sur le sol.
Mais on peut aussi consommer les noisettes encore vertes à condition de les manger tout de suite car elles ne se conservent pas.
Le préalable nécessaire à la conservation des noisettes est de les laisser murir jusqu’à leur terme.
Le noisetier serait une des rares espèces végétales de l’ère secondaire à nous être parvenues. Cette essence peuplerait donc les forêts tempérées de l’hémisphère nord depuis plus de 70 millions d’années.
Associé à différentes superstitions, le bois de noisetier sert aussi bien aux sourciers qu’aux chercheurs d’or. Les druides l’utilisaient pour leurs incantations. On dit même que les sorcières l’emploient pour fabriquer leurs balais !
Aujourd’hui, le noisetier existe sous de multiples formes d’arbres ou d’arbustes.
Très facile à cultiver, le noisetier pousse jusqu’à 1 500 m d’altitude. On l’utilise le plus souvent pour constituer une haie ou un bosquet. Il nécessite d’être planté dans un sol frais et léger, sur un emplacement ensoleillé mais protégé du vent. Comptez environ 4 mètres entre chaque plant. Les individus auront ainsi tout l’espace nécessaire pour se développer.
Grâce à leur tendance à drageonner, les noisetiers forment pour la plupart de grosses touffes épaisses atteignant 4 m de hauteur, dotée d’une croissance rapide. Ils conviennent tout à fait pour occulter la vue, occuper le fond du jardin, une lisière de bosquet ou pour protéger vos plantations du vent. Cependant Corylus maxima, le noisetier de Lombardie, possède une architecture plus arborescente, même s’il demeure un arbre de faible taille, à tronc court.
Les deux principales espèces Corylus avellana et maxima sont originaires d’Europe, d’Asie Mineure et d’Algérie. Malgré cela, elles se révèlent toutes parfaitement rustiques capables de résister à – 30°C, même lors de leur période de floraison précoce.
Sa richesse en oméga 3, en vitamine E ou en fibres fait de la noisette un savoureux cadeau de la nature. Mais l’oléagineux n’est pas le seul. A l’état naturel, le noisetier vit en symbiose avec la truffe. Douillettement caché entre ses racines, le champignon s’épanouit dans certaines conditions.
On trouve dans le commerce des plants dits mycorhizés. Ce qui signifie que du mycélium du champignon a été inoculé aux racines. Il ne reste plus qu’à vous lancer dans la trufficulture.
Les chatons qui ornent ses rameaux nus vers la fin de l’hiver nous rappellent combien cet arbre est attachant. Il est un des premiers à entamer son cycle de reproduction à condition de posséder un partenaire de proximité pour mener à bien son projet !
Les inflorescences mâles de couleur jaune pur, sont appelées chatons. Elles mesurent 4 à 6 cm et se balancent au gré du vent afin de libérer le pollen, en février-mars. Cette poussière soufrée ira se déposer, si le sort en décide, sur les fleurs femelles d’un autre arbre.
A peine visibles, ces dernières de la taille d’un bourgeon, offrent leurs stigmates rouge vif aux grains de pollen qui lui sont compatibles. En effet leur période de floraison se situe en mars-avril. Généralement, les variétés compatibles sont mentionnées sur l’étiquette. Quelquefois la présence de noisetiers dans le voisinage suffit à assurer la fécondation de votre arbre.
Les noisettes engoncées dans une enveloppe frangée, vert vif virant au brun à maturité, ont donné le nom scientifique à cet arbre. Corylus vient du grec Korys qui signifie «capuchon». Chez Corylus maxima, l’enveloppe est plus longue et duveteuse.
Les noisettes sont solitaires ou groupées par 2 ou 3. Les qualités gustatives de ce fruit sec (nommé akène par les botanistes) en ont fait un aliment de premier ordre en confiserie notamment.
Il nous faudra attendre patiemment la fin de l’été pour déguster ses fruits au combien énergétiques et riches en oligoéléments. Ils présentent l’avantage de bien se conserver à l’état sec.
Les noisetiers n’en sont pas restés au rang de fruitiers. La forme des rameaux tortueux comme des tire-bouchon de Corylus avellana ‘Contorta’ est très décorative. On utilise ses branches nues en bouquetterie pour donner du caractère à une composition florale ou dans l’art ikebana.
Le cultivar à feuilles pourpres, Corylus maxima ‘Purpurea’, relève la beauté des contours dentelés en forme de cœur de son feuillage.
Le Noisetier de Byzance Corylus colurna forme un sujet apprécié comme arbre d’alignement ou d’ombrage avec son tronc rectiligne et sa couronne conique. Ses noisettes sont comestibles malgré leur coque dure.
M.B.
Supprimez les drageons (rejetons) au fur et à mesure.
©Marc