Nuphar lutea : cultiver le nénuphar jaune

Nuphar lutea - nenuphar jaune

Le nénuphar jaune, Nuphar lutea, est une plante aquatique très facile de culture. Il offre de jolies fleurs jaunes très voyantes, même si elles sont relativement petites.

Nom : Nuphar lutea
Famille : Nymphéacées
Type : Plante aquatique rustique

Hauteur : 60 à 120 cm (et plus)
Exposition : Lumineuse
Sol : Aquatique

Feuillage : Caduque – Floraison : été

Le nénuphar jaune (Nuphar lutea) est une plante indigène sauvage européenne avec des fleurs jaunes rondes de 3 à 5 cm. L’espèce offre une excellente couverture de surface. Ces plantes de plan d’eau conviennent aux lacs, aux étangs, aux bassins de jardin et aux rivières à faible débit. Le feuillage dense s’étend sur environ 120-150 cm de diamètre.

Pour une espèce plus petite et adaptée à une culture en conteneur aquatique, envisagez plutôt l’espèce naine Nuphar pumila.

La floraison intervient en début d’été, de juin à août. L’espèce ne craint pas l’ombre partielle, ce qui est un avantage sur d’autres nénuphars.

Plantation du nuphar lutea, le nénuphar jaune

La plantation du nénuphar jaune est extrêmement facile.

  • Plantez dans 60 à 120 cm de profondeur en dessous du niveau de la surface de l’eau. Le rhizome peut même se situer à 2 m de profondeur !
  • Exposez en plein soleil jusqu’à mi-ombre.
  • Cultivez directement dans le substrat ou dans des paniers pour jardins aquatiques.
  • Pour les étangs naturels, plantez des rhizomes directement dans le fond boueux si la naturalisation est souhaitée ou dans des récipients immergés à l’intérieur.
  • Le nénuphar jaune s’épanouit dans les sols pauvres et sableux.
  • Espacez chaque plant de près de 2 m.

Si votre lieu de plantation a des poissons (carpe koï par exemple), protégez le rhizome récemment planté avec du gravier de faible granulométrie (mais pas des pierres grossières).

Utilisation aquatique

Le nénuphar jaune est moins utilisé dans les jardins aquatiques que Nymphea principalement parce que ses fleurs (5 cm de diamètre) sont beaucoup plus petites et beaucoup moins ornementales.

Cependant, il a l’avantage sur Nymphea de pouvoir tolérer plus d’ombre et une eau plus profonde. Il est plus souvent utilisé dans les grands jardins aquatiques et les étangs. Ainsi, il peut développer des tiges sous-marines jusqu’à 2 mètres de long et se répandre lentement pour former des colonies importantes.

Cette croissance et expansion naturelle en fait une bonne plante de couverture avec de nombreuses feuilles en surface. Le nénuphar jaune offre ainsi un abri à de nombreux petits animaux aquatiques. Malheureusement, cela crée simultanément une ombre en dessous, empêchant le développement d’une végétation aquatique immergée.

Culture du nuphar lutea

La culture du nénuphar jaune ne demande aucun entretien particulier. Laissez faire la nature.

Malgré tout, s’il se développe trop bien, il peut être difficile à éradiquer lorsqu’il n’est pas cultivé dans des paniers, car toute section de rhizome laissée derrière peut faire germer une nouvelle croissance.

Multiplication :

Nuphar lutea se propage par auto-ensemencement et en étalant les rhizomes. Toute partie de rhizome déchirée ou prélevée intentionnellement peut donner naissance à un nouveau plant. Si le nénuphar jaune se plaît, la colonisation du milieu peut vite poser un souci. C’est plutôt le contrôle de son expansion qui sera la principale manipulation plutôt que sa propagation.

Maladies et soucis

Comme la plupart des plantes aquatiques, aucune maladie ne survient. De plus, aucun « prédateur » ne le consomme au niveau des feuilles.

À savoir sur le nénuphar jaune

Les feuilles de cette plante vivace aquatique grossière et rhizomateuse sont assez variables et peuvent être larges ou plutôt étroites et submergées ou flottantes. La fleur unique, jaune et charnue, avec son stigmate proéminent et lobé est la caractéristique la plus connue. La fleur a un parfum alcoolisé qui attire les mouches.

Il existe un certain nombre de sous-espèces (ou variétés) de Nuphar lutea dont :

  • Nuphar lutea var. sagittifolia : Nénuphar à feuilles sagittées ;
  • Nuphar lutea var. advena : Nénuphar d’Amérique.

Usage culinaire

Attention, ne consommez jamais la moindre partie de Nuphar lutea crue, car la plante est toxique.

En revanche, historiquement, les autochtones ramassaient les gros rhizomes en hiver et au printemps, les faisaient bouillir ou les rôtissaient pendant plusieurs heures, puis les pelaient pour exposer leur contenu sucré et gluant.

Les rhizomes étaient également tranchés, séchés et moulus en farine.

Les graines féculentes peuvent être difficiles à éliminer, de sorte que les tribus ont pourri les fruits jusqu’à ce que les gousses deviennent molles. Les graines chauffées gonflent comme du maïs soufflé de mauvaise qualité, ce qui en fait une collation croquante.

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©lusyaya


Écrit par Jean-François Fortier | Jean-François intervient dans les domaines végétaux et animaliers, avec une vraie expertise en biologie.