Jute, coco, chanvre, lin, maïs… Les toiles de paillage biodégradables ont fait leur entrée dans les jardins grâce à leur composition naturelle et à leur compatibilité avec l’agriculture biologique. Elles représentent une alternative écologique aux toiles synthétiques en polypropylène, omniprésentes mais de plus en plus critiquées. À la fois protecteurs, nutritifs et pratiques, ces feutres végétaux répondent aux besoins du jardinier moderne qui souhaite limiter les désherbages, préserver l’humidité du sol et travailler de manière plus durable. Mais sont-ils réellement efficaces ? Quels avantages présentent-ils face aux toiles synthétiques ? Et quelles limites faut-il prendre en compte ?
Comme le paillis végétal ou minéral, ou les toiles de paillage synthétiques, les toiles de paillage biodégradables sont très utiles pour :
La première raison qui incite quiconque à poser une toile de paillage est le ras-le-bol des mauvaises herbes, autrement appelées adventices, En effet, que ce soit dans un massif ou un talus, les chiendents, liserons, pissenlits et autres oxalis peuvent vite devenir envahissants. Même si ces fameuses mauvaises herbes ont aussi leur utilité… Toujours est-il que la toile de paillage va freiner leur croissance et finir par les asphyxier. Quoique le liseron parvienne aussi à proliférer sous une bâche !
Les toiles synthétiques : durables, mais peu écologiques
Les toiles de paillage synthétiques, faites en polypropylène, sont encore largement utilisées. Elles protègent efficacement le sol et durent longtemps, parfois plus de dix ans. Cependant, elles présentent des limites importantes :
À l’inverse, les toiles biodégradables offrent une approche plus respectueuse de l’environnement. Elles protègent tout en nourrissant le sol et en favorisant l’activité biologique. Leur perméabilité à l’eau et à l’air est également meilleure, ce qui limite la stagnation et facilite l’absorption des pluies.
Leur principal avantage réside dans leur double action :

Un paillage protecteur… et nourrissant
Fabriquées à partir de fibres végétales, elles se dégradent en quelques mois ou années selon le matériau et le grammage. Elles sont compostables et recyclables, tout en préservant la vie microbienne essentielle à la santé des plantes. Contrairement au plastique, elles ne bloquent pas l’échange gazeux entre le sol et l’air.
Leur perméabilité élevée garantit une bonne infiltration de l’eau de pluie. Elles sont plus adaptées aux plantations jeunes ou dans les sols sensibles, tout en offrant une bonne tenue pour une utilisation au potager.
Présentées en rouleaux, carrés ou cercles, dotées de différents grammages qui équivalent à l’épaisseur, ces toiles de paillage biodégradables sont fabriquées en de multiples matières naturelles :

Un large choix de matières selon vos besoins
Les toiles de paillage biodégradables sont disponibles en rouleaux, en carrés pré-découpés, en disques pour arbres ou en formes spécifiques. Elles diffèrent selon les matériaux :
Existe aussi en versions composites, mélangeant plusieurs fibres pour augmenter la résistance, ou en biopolymères utilisés surtout en agriculture professionnelle.
À plus d’un titre, ces paillages biodégradables sont plus respectueux de l’environnement. Pour autant, ils recèlent quelques inconvénients dont il faut tenir compte par rapport à l’usage que vous voulez en faire.

Des matériaux naturels… mais parfois délicats à poser
Les paillages biodégradables présentent aussi quelques limites :
Malgré ces défauts, leur qualité écologique et leur capacité à nourrir le sol en font une option durable pour un jardin vivant.
Si les toiles de paillages biodégradables sont efficaces, elles restent néanmoins onéreuses et contraignantes à installer, surtout sur de grandes surfaces. Les différents paillis minéraux ou organiques (Bois raméal fragmenté (BRF), paillettes de lin, de chanvre ou de miscanthus, cosses et coques de cacao, cosses de sarrasin) sont tout aussi efficaces contre la prolifération des adventices et la limitation des arrosages tout en étant particulièrement esthétiques et simples à mettre en œuvre.
Pour autant, tous n’ont pas les mêmes caractéristiques et ne peuvent pas être employés dans tous les massifs, bordures ou au potager. Ainsi, le paillage d’écorces de pin doit être utilisé pour les végétaux de terre de bruyère de par leur acidité.

Les paillages minéraux : durables et très décoratifs
Les toiles biodégradables ne sont pas la seule solution. Les paillis organiques (lin, chanvre, miscanthus, coques de cacao, cosses de sarrasin…) ou minéraux (pouzzolane, ardoise, gravier) se révèlent :
Chaque paillage possède ses spécificités : par exemple, les écorces de pin sont idéales pour les plantes de terre de bruyère, tandis que le BRF enrichit fortement les sols pauvres.
Oui, la plupart sont certifiées ou compatibles AB lorsqu’elles sont 100 % végétales.
Dans les massifs jeunes, les potagers structurés ou sur sols très envahis d’adventices.
Non, elles se décomposent et s’intègrent naturellement au sol.
Oui, surtout pour tomates, courgettes, fraisiers, aromatiques et jeunes plantations.
Oui, mais ils s’adressent surtout aux professionnels en raison de leur coût et de leur technicité.