Aunée : vertus thérapeutiques, bienfaits et usages

Aunee bienfaits

Originaire d’Asie, l’Aunée (ou grande aunée) est une plante herbacée vivace du genre « Inula », appartenant à la famille des Asteraceae (ou Astéracées). Très connue pour ses propriétés médicinales,

cette plante aurait régulièrement fait l’objet d’indications thérapeutiques par Hippocrate (460 av.JC-370 av.JC).

Dès le Moyen-Age, elle faisait partie des jardins médicinaux des monastères.

Il existe une centaine d’espèces d’Aunée dont les principales sont vivaces. Bisannuelle et annuelle, l’Aunée (ou aunée officinale) pousse généralement dans les lisières des bois, les fossés et les bords des chemins frais des régions tempérées d’Afrique, d’Europe et d’Asie.

Aunée ou Inula Hélenium : pour la petite histoire

De par sa définition étymologique, le mot « inula » vient du grec « ineo » qui veut dire « je purge ».
Quant au nom Hélenuim, la mythologie grecque raconte que, l’aunée est née d’une larme d’Hélène (fille de Zeus et de Léda) dont l’enlèvement par le prince Pâris, causa la guerre de Troie.

D’autres légendes racontent que la belle « Hélène » tenait une branche de Grande Aunée à la main au moment de son enlèvement.

C’est donc une déformation du nom Héllena qui a donné naissance au nom de la plante inula hellenium (ou Aunée).

Aujourd’hui, on l’utilise à des fins médicinales et culinaires.

Aunée : description, espèces et appellations

La famille des Astéracées est composée de plus de 13000 espèces.

On cultive l’aunée de manière industrielle dans des champs.

Elle se caractérise par de grandes feuilles ovales, rugueuses avec une face inférieure cotonneuse et des tiges pouvant atteindre jusqu’à 2 m de hauteur.

Ses fleurs de couleur jaune, ressemblent à celles du pissenlit et peuvent mesurer 80 cm.

Les appellations de cette plante vivace formant parfois des touffes importantes, sont diverses et variées : plante à escarres, enule-campagne, oeil de cheval, inule aunée, lionne, panacée de Chiron, soleil vivace … la liste est longue.

Vertus thérapeutiques de l’aunée

Expectorante, tonique, emménagogue, diurétique, cholagogue, stomachique … les éloges faits à l’aunée ne tarissent pas !

Plante  mystérieuse et surtout remarquable de par ses vertus médicinales, l’usage de l’aunée (ou quinquina indigène) est indiquée pour réguler des anémies provoquées par des règles menstruelles abondantes.

Riche en inuline, l’aunée ou panacée de Chiron, serait utile pour le traitement du diabète.
Antiseptique calmant, cette plante a servi pour soigner les maladies des voies respiratoires (tuberculose pulmonaire, asthme bronchique, toux, trachéite, bronchite…), les dermatoses, les escarres, les ulcères, les prurits.
D’autres maladies, troubles et maux tels que les néphrites (inflammation d’un rein), l’absence de règles, les pertes blanches, la goutte, les parasites intestinaux, la diarrhée ont également été soulagés grâce à cette plante précieuse.

En phytothérapie, l’aunée est également indiquée en cas de fatigue générale et, ses attributs sont multiples. C’est un :

  • vermifuge : pour détruire et expulser les vers ou parasites intestinaux ;
  • emménagogue pour stimuler le flux sanguin dans l’utérus et la région pelvienne
  • antiviral pour ralentir ou arrêter une infection virale
  • cholérétique pour faciliter la sécrétion de bile
  • antifongique pour soigner les mycoses
  • antispasmodique respiratoire
  • diaphorétique
  • bactéricide …

Vertus culinaires de l’aunée

Depuis des siècles, l’action de l’aunée officinale est attestée par les herboristes et aujourd’hui par la médecine (pour le traitement du cancer par exemple).
Toutefois, elle ne s’y limite pas.
Aujourd’hui, ses vertus culinaires sont connues et fort appréciées.

En effet, la racine (ou rhizome) de l’œil de cheval est consommable en décoction.
Pour parfumer des desserts, des gâteaux, une salade de fruits ou même des liqueurs par exemple, l’arôme de l’aunée râpée est très apprécié.

A priori, pour favoriser la digestion, il est conseillé de découper les racines de l’aunée en morceaux et, de les confire dans un sirop de sucre.

Pour mieux savourer vos plats, vous pouvez également les garnir avec les fleurs jaunes de cette précieuse plante ou encore, faire cuire ses feuilles et les consommer à souhait.

Aunée : utilisation et posologie

Pour lutter contre les dermatoses, prurits, on utilise l’aunée en usage externe.

Pour cela, dans un litre d’eau, versez 30 g de racines séchées et laissez-les macérer. Trempez ensuite une compresse dans cette décoction puis, nettoyez-en la zone affectée. A renouveler 2 à 3 fois par jour.

Pour en faire une infusion, préparez 50 g par litre d’eau froide. Ensuite, faites la bouillir. Mettez-y la plante puis, laissez reposer pendant ¼ d’heure. Vous pouvez en boire 2 à 6 tasses par jour.

En décoction : préparez 10 à 20 g par litre d’eau. Buvez-en 1 tasse avant chaque repas.

En extrait fluide : une quantité de 5 à 10 g par jour est recommandée.

Une fois séchée et réduite en poudre, le rhizome peut être ainsi consommé telle quel dans un liquide : une dose de 2 à 10 g par jour est suffisante.

En teinture : une dose de 15 à 20 gouttes, 4 à 5 fois par jour est recommandé.

Conseil malin

Parce qu’elle stimule les contractions utérines, l’aunée est interdite chez la femme enceinte, ou qui allaite.