L’iris est une plante vivace herbacée, largement cultivée pour sa floraison élégante, souvent parfumée, et sa grande palette de couleurs : bleu, violet, jaune, blanc, bicolore… Il existe plus de 200 espèces, classées en iris rhizomateux (les plus connus dans les jardins) et iris bulbeux. Chaque type s’adapte à des conditions différentes : sol sec, rocaille, massif humide ou bord de bassin.
Rustique, facile d’entretien et durable, l’iris est une valeur sûre dans les jardins classiques ou contemporains. On le retrouve en massifs, en bordures, en rocailles, mais aussi en fleurs à couper pour composer de superbes bouquets de printemps. Bien choisi et bien placé, il apporte structure, couleur et légèreté au jardin pendant de longues années.
L’iris en résumé :
Selon les variétés choisies (naines, intermédiaires, grandes), l’iris trouve sa place aussi bien dans un petit jardin de ville que dans un vaste jardin de campagne. Il peut même se cultiver en grand bac ou en pot profond sur une terrasse bien exposée.
Ce sont les plus courants dans les jardins. Ils possèdent un rhizome charnu affleurant le sol.
Principaux types :
Les iris rhizomateux sont parfaits pour structurer un massif en plein soleil, en bordure de chemin ou pour habiller une pente sèche. Leur feuillage rubané reste décoratif une bonne partie de l’année et sert de toile de fond à d’autres floraisons.
Plantés en automne, ils fleurissent plus précocement (mars-avril).
Espèces fréquentes :
Les iris bulbeux sont intéressants pour compléter les floraisons de fin d’hiver et de début de printemps, avec les crocus, narcisses et tulipes. Ils se naturalisent parfois bien lorsqu’ils se plaisent, apportant chaque année une touche colorée sans entretien important.
Idéalement, la plantation des iris a lieu au printemps ou en été, généralement de mai à novembre pour une floraison l’été suivant.
L’iris redoute essentiellement le manque de soleil qui l’empêche de fleurir correctement mais aussi les terres gorgées d’eau. Choisissez donc un endroit bien drainé, quitte à alléger le sol avec du sable ou du gravier si votre terre est lourde. Dans un massif, associez-le à des plantes aimant les mêmes conditions : lavandes, népétas, sauges ornementales, etc., pour un décor généreux et facile à vivre.
En semis, préférez le semis de vos iris en pot en septembre-octobre.
Le semis d’iris est surtout pratiqué par les passionnés et collectionneurs, notamment pour obtenir de nouveaux coloris. Pour un jardin familial, la plantation de rhizomes ou de bulbes reste la méthode la plus simple et la plus rapide pour profiter de belles floraisons.
l’iris est une plante qui se multiplie très facilement par division des rhizomes.
La technique de multiplication des iris est en effet la division des rhizomes après la floraison tous les 3 à 4 ans.
Cette opération permet à la plante de lui donner une nouvelle jeunesse et d’en créer de nouvelles à moindre frais ! Profitez-en pour éliminer les parties abîmées ou trop âgées, éclaircir les touffes et réorganiser les couleurs dans le massif. Un bon arrosage juste après la division facilitera la reprise, même si l’iris reste sobre en eau ensuite.
L’entretien des iris peut être réduit au minimum car c’est une fleur qui réclame très peu de soins.
Outre la division des rhizomes évoqués ci-dessus, voici les gestes qui vous permettront de prolonger la floraison ou tout simplement d’avoir de beaux iris.
Un léger paillage minéral (graviers, pouzzolane) autour des rhizomes limite la pousse des adventices et garde la chaleur du soleil, tout en évitant l’excès d’humidité. Évitez en revanche les paillages trop épais et organiques directement sur les rhizomes, qui pourraient favoriser la pourriture.
L’iris est particulièrement résistant à la sécheresse et ne devra être arrosé qu’en cas de très fortes chaleurs et/ou de sécheresse prolongée.
L’iris en pot réclame en revanche des arrosages plus réguliers, en général lorsque le substrat est sec en profondeur.
Évitez les engrais trop riches en azote (N), qui favorisent le feuillage au détriment des fleurs et rendent la plante plus sensible aux maladies. Un apport modéré une fois par an, juste après la floraison, est largement suffisant dans un sol déjà correct.
L’iris est peu sujet aux maladies mais il peut être la proie d’escargots et de limaces.
Dans les terrains lourds et humides, il peut toutefois souffrir de pourriture bactérienne du rhizome : celui-ci devient mou et malodorant. Dans ce cas, supprimez sans attendre les parties atteintes, améliorez le drainage et évitez les arrosages excessifs.
L’iris est une plante assez rustique qui supporte très bien l’hiver. Le froid participe même au bon développement de la plante.
Mon iris ne fleurit pas, pourquoi ?
Plusieurs causes possibles : trop d’ombre, rhizomes enterrés trop profondément, touffes trop âgées ou excès d’azote. Un sol trop riche et trop humide peut aussi limiter la floraison. Vérifiez que les rhizomes sont bien au soleil, peu enterrés, et divisez les touffes si elles sont en place depuis plus de 4 à 5 ans.
Peut-on le cultiver en pot ?
Oui, surtout les iris nains ou bulbeux. Choisissez un substrat très drainant et exposez-les plein sud. Utilisez un pot assez large, peu profond, avec une couche de drainage au fond, et veillez à ne pas trop arroser. Les iris rhizomateux en pot gagnent à être divisés et rempotés tous les 3 ou 4 ans.
Est-il toxique ?
Oui. Les rhizomes et feuilles sont toxiques par ingestion. Tenir éloigné des jeunes enfants et animaux. Le contact prolongé avec les rhizomes fraîchement coupés peut aussi irriter la peau sensible : portez des gants si nécessaire.
L’iris attire-t-il les pollinisateurs ?
Oui, surtout les espèces botaniques et les variétés à fleurs ouvertes. Les bourdons en particulier en sont friands. Installer des iris dans un massif favorise donc la petite faune pollinisatrice au jardin, en complément d’autres plantes nectarifères.
Pour optimiser sa durée de vie, apportez lui chaque année un engrais organique spécial bulbeuses après la floraison.