Le calathea est une magnifique plante d’intérieur au feuillage graphique et presque « peint à la main ». Ses nervures contrastées, ses revers pourprés et ses mouvements nocturnes en font une vedette des pièces lumineuses sans soleil direct. Voici comment le cultiver avec succès pour un feuillage toujours net, souple et bien dessiné.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Calathea (p. ex. Calathea crocata, mako(yi)ana/makoyana) Famille : Marantacées Type : Plante verte d’intérieur Hauteur : 0,8 à 1 m en intérieur Exposition : Lumière vive sans soleil direct Sol : Terreau léger et drainant Feuillage : Persistant
Plantation du calathea
Rempotez après l’achat si le pot est serré, dans un mélange léger et bien drainé.
Dès l’achat, si le pot est trop petit, n’hésitez pas à rempoter la plante pour favoriser la reprise. Ensuite, tous les 2 à 3 ans, de préférence au printemps, rempotez votre calathea dans un contenant au diamètre légèrement supérieur (2–3 cm de plus).
Les racines du calathea redoutent les excès d’eau.
Assurez-vous que le pot est bien percé au fond.
Améliorez le drainage en déposant au fond un lit de graviers ou de billes d’argile.
Utilisez un terreau aéré : terreau pour plantes vertes + un peu de fibre de coco/perlite pour alléger.
En intérieur, le terreau fournit les éléments nutritifs essentiels ; complétez avec un engrais doux en saison de croissance.
Exposition du calathea
Lumière vive et filtrée : évitez les rayons directs derrière une vitre.
Le meilleur endroit est près d’une fenêtre lumineuse mais sans soleil direct. Une ombre légère convient également, surtout l’après-midi.
Parfait en pièce d’eau (salle de bain) bien éclairée : l’hygrométrie y est naturellement plus élevée.
Évitez l’excès de lumière qui brûle et décolore le feuillage.
Tenez la plante à l’écart des sources de chaleur (radiateur) et des courants d’air froid.
La température idéale se situe autour de 18–24 °C (minimum 15 °C).
Arrosage du calathea
Un arrosage régulier mais mesuré est nécessaire : laissez sécher la surface du substrat (1–2 cm) entre deux apports, sans jamais détremper la motte.
Eau douce à température ambiante, brumisation régulière et bon drainage.
Printemps–été : gardez le substrat légèrement humide ; vidangez la soucoupe après 10 minutes.
Automne–hiver : espacez les arrosages (sol sec en surface), sans laisser la motte se dessécher complètement.
Brumisez le feuillage (eau non calcaire) 2–3 fois/semaine si l’air est sec.
Privilégiez eau de pluie ou filtrée, à température ambiante.
Astuce hygrométrie : placez le pot sur un plateau de billes d’argile humides ou groupez plusieurs plantes pour créer un microclimat.
Entretien du calathea
Ôtez les feuilles sèches, nourrissez légèrement et tournez le pot pour une pousse homogène.
Supprimez les feuilles mortes au fur et à mesure : cela stimule de nouvelles pousses et garde la plante nette. Essuyez doucement les limbes avec un chiffon humide. Tournez le pot d’un quart de tour tous les 15 jours pour une croissance équilibrée.
Engrais plantes vertes toutes les 3–4 semaines de mars à septembre (dose faible), stop en hiver.
Rempotage au printemps quand les racines colonisent le pot.
Multiplier le calathea (division)
La division des touffes se réalise au rempotage : démêlez délicatement la motte, séparez 2–3 rejets avec racines, et replantez chaque éclat dans un pot bien drainé. Maintenez chaleur douce, lumière filtrée et humidité élevée jusqu’à la reprise.
Problèmes fréquents : diagnostic express
Bords bruns et secs : air trop sec ou eau calcaire. Augmentez l’humidité, passez à l’eau de pluie/filtrée.
Feuilles enroulées : manque d’eau ou courant d’air froid. Vérifiez l’humidité du substrat et l’emplacement.
Jaunissement généralisé : excès d’eau/drainage insuffisant. Espacez les arrosages, allégez le mélange.
Taches claires : soleil direct. Éloignez de la fenêtre ou filtrez la lumière.
Maladies et parasites
Le calathea est surtout victime d’erreurs de culture (eau/lumière). Côté ravageurs, surveillez les araignées rouges (toiles fines, feuilles décolorées) et la cochenille (amas cotonneux ou carapaces).
Traitements doux : douche tiède du feuillage, savon noir dilué, huile végétale (applications répétées).
Prévention : humidité de l’air élevée, dépoussiérage régulier, quarantaine des nouvelles plantes.
FAQ – Questions fréquentes
Pourquoi mon calathea ne « bouge » pas la nuit ?
Certaines espèces sont peu nyctinastiques ou la lumière est insuffisante. Offrez une journée lumineuse (sans soleil) et un rythme jour/nuit régulier.
Le calathea est-il une plante « difficile » ?
Il demande surtout une eau douce, un substrat drainé, beaucoup d’humidité et zéro soleil direct. En respectant ces 4 points, il devient fiable.
Puis-je vaporiser les feuilles tous les jours ?
Oui si l’eau est non calcaire. Sinon, préférez un humidificateur ou un plateau de billes d’argile pour éviter les traces blanches.
Quand rempoter ?
Tous les 2–3 ans au printemps, ou quand les racines ressortent par les trous du pot.
Est-il toxique pour les animaux ?
Le calathea est généralement considéré comme non toxique pour chats et chiens.
Conseil malin
Installez votre calathea en « îlot tropical » avec d’autres plantes aimant l’humidité (marantas, fittonias, fougères) autour d’un plateau de billes d’argile humides : moins d’arrosages, un feuillage plus net et des bords qui ne sèchent plus.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.
