Plante tropicale par excellence, le bananier apporte une note d’exotisme au jardin. Pour qu’il forme de nouvelles feuilles amples au printemps, il faut offrir un bon hivernage au bananier. Découvrez comment le protéger du froid !
Le bananier étant une vivace, il n’est pas ligneux, c’est-à-dire que ses tiges ne sont pas faites de bois. Gorgées d’eau, elles ne résistent pas au froid.

Le bananier est une plante caduque dont les feuilles repartent à chaque printemps. Le bananier du Japon, Musa basjoo, est le plus rustique des bananiers et résiste aux gelées jusqu’à -12 °C environ, à condition que le pied soit bien paillé.
C’est donc le stipe que l’on protège du froid à l’arrivée de l’hiver. Plus vous conservez de hauteur de stipe, plus le bananier peut redémarrer vite et haut au printemps, avec des feuilles spectaculaires dès le début de la belle saison.
Grillage + paille + voile d’hivernage : une protection efficace pour le bananier.
Entourez ensuite le stipe d’un grillage en laissant au moins 10 cm entre les deux. Choisissez un grillage assez haut pour arriver au sommet du bananier.
Dans les régions aux hivers longs et humides, contrôlez ponctuellement la protection en cours de saison : si la paille est détrempée, remplacez-la par un matériau plus sec pour éviter les pourritures.
Si vous cultivez le bananier en pot, vous pouvez alors le rentrer en hiver. Même en intérieur, le Musa entre en repos végétatif entre octobre et mars. Il convient alors de le placer dans une pièce plutôt fraîche comme une véranda non chauffée, un garage lumineux ou une serre froide.
L’apport d’engrais est stoppé et les arrosages sont ralentis. Concrètement, il s’agit de laisser sécher le terreau entre deux apports d’eau. En revanche, n’hésitez pas à placer un lit de billes d’argile dans la soucoupe, que vous imbibez d’eau. En s’évaporant, l’eau va créer une atmosphère humide tant appréciée par cette plante tropicale.
Surveillez également les attaques de cochenilles ou d’araignées rouges, plus fréquentes en atmosphère sèche : un simple rinçage du feuillage à l’eau tiède ou un savon noir dilué peut suffire pour les éliminer.
Une fois que les gelées ne sont plus à craindre, il est temps d’enlever le voile, le grillage et la paille. Au nord de la Loire, ce moment correspond à la mi-mai, un peu plus tôt pour les régions du sud. En climat doux, on peut parfois alléger la protection dès avril, tout en gardant un léger paillage au pied.
Dès la mi-mai, on reprend les bonnes habitudes avec un arrosage régulier. En pot, vous laisserez la terre sécher seulement en surface avant d’arroser à nouveau. En pleine terre, faites en fonction des précipitations pour maintenir un sol frais. En été, les apports d’eau se font environ tous les deux jours en période chaude et sèche.
En ce qui concerne les engrais, privilégiez un engrais pour plantes vertes ou un engrais organique riche en azote, à donner tous les quinze jours en pot, et 1 à 2 apports par saison en pleine terre. N’hésitez pas à lui vaporiser de l’eau quotidiennement pour recréer l’atmosphère humide de son environnement naturel.
Supprimez au fur et à mesure les feuilles abîmées par l’hiver ou le vent, et surveillez l’apparition de rejets au pied : vous pouvez en conserver quelques-uns pour former une touffe généreuse ou en prélever pour les replanter ailleurs.
Jusqu’à quelle température un Musa basjoo peut-il résister ?
Dois-je rentrer un bananier en pot sous climat doux ?
Le bananier peut-il hiverner dans un salon chauffé ?
Faut-il couper les feuilles avant l’hiver ?
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