Le roseau de Chine ou Miscanthus sinensis avec sa silhouette ample, est une herbe géante probablement parmi les plus belles et les moins envahissantes de nos régions tempérées. Ce végétal pour jardiniers paresseux convient aussi bien aux jardins de style champêtre, aux jardins contemporains aux lignes épurées qu’aux jardins zen.
La terre d’origine de cette graminée géante est l’Afrique et l’Asie du sud. Elle vit dans les marais mais aussi en terrain drainé sur les pentes et flanc de collines. Elle porte d’ailleurs le surnom « d’Herbe à éléphant ».
Mais le Miscanthus est assez accommodant même s’il préfère les terres riches et fraîches. Il supporte sans difficulté une sécheresse passagère et une terre ordinaire, sèche ou lourde.
Cependant, ces facteurs influent sur la coloration automnale et sur la persistance des chaumes et du feuillage l’hiver.

Il existe des variétés adaptées pour petits jardins ou pour la culture en pot.
Face aux contraintes de place, des formes de faibles dimensions ont été sélectionnées :
Evitez simplement de tailler les cannes du Miscanthus en début d’hiver car il pourrait ne pas repousser.
Rabattez à 15 cm du sol en fin d’hiver les touffes desséchées, d’autant plus que l’azote des cannes migre vers les rhizomes en fin hiver pour permettre la repousse au printemps.Le feuillage linéaire du Miscanthus sinensis forme une gerbe imposante de 1,50 m à 2 m en tous sens qui se couronne de panicules argentées virant au brun violet à maturité. A l’automne, le feuillage vert décline des tons jaune, orange, rouge ou brun selon le cultivar. L’intérêt réside aussi dans sa silhouette bien marquée même en hiver, alors que ses feuilles et inflorescences se dessèchent. Face à son succès, de nombreux cultivars ont vu le jour avec notamment :
des formes à floraison pourpre comme ‘Ferner Osten’ (1- 1,5* m),*Le 1er chiffre indique la hauteur du feuillage, le second, celle de la floraison.
Le Miscanthus x giganteus, est une forme stérile qui apparaît comme une plante d’avenir notamment pour la production de biomasse à méthaniser, de biocarburant, de panneaux de particules, d’isolant, comme substitut de PVC, etc. Ses cannes sèches coupées en fin d’hiver peuvent servir directement à se chauffer. Sa combustion génère moins de gaz carbonique que le bois. Son pouvoir calorifique est plus élevé que celui de la plaquette de bois.
Eva Deuffic
©Grazyna Kulesza, ©oocoskun, ©ChWeiss