La vipérine : une plante médicinale pleine de vertus

Vipérine

Derrière ce nom peu engageant, se cache une plante bisannuelle aux belles fleurs bleutées. La vipérine renferme de multiples propriétés thérapeutiques. Calmante, diurétique, expectorante…

Découvrez ses bienfaits et comment la cultiver dans votre jardin !

Vipérine commune : Echium vulgare

Vipérine commune - Echium vulgareSi cette jolie plante porte ce nom, c’est parce que ses fruits évoquent des langues de vipères. Ses grandes tiges sont entièrement recouvertes de longues feuilles lancéolées. Le feuillage est fin et recouvert d’un duvet lui donnant une teinte grise. Au bout de ces tiges, des épis floraux se dressent à 15-30cm de haut. L’ensemble de la plante mesure entre 60cm et 90cm, de quoi donner du volume à un massif ! La vipérine commune tolère jusqu’à -15°C, mais les autres espèces sont beaucoup moins rustiques. Le petit plus de la vipérine : elle attire les papillons !

Vertus thérapeutiques de l’Echium vulgare

  • Vertus bienfaits viperine Echium vulgareExpectorante : la vipérine dégage les voies respiratoires, on l’emploi contre la toux, la bronchite ou un rhume.
  • Diurétique : elle permet d’éliminer plus facilement l’eau et le sel, améliorant ainsi le fonctionnement de l’appareil urinaire.
  • Apaisante : pour la peau qu’elle adoucit mais aussi pour le système nerveux qu’elle calme.
  • Fébrifuge : la vipérine est appréciée pour ses propriétés anti inflammatoires, elle fait baisser la fièvre, ainsi que les maux de tête.
  • Cicatrisante : on l’utilise pour soigner des plaies et des furoncles.
  • Soulage les rhumatismes et l’arthrite

Comment utiliser la vipérine ?

  • viperine utilisationEn infusion : la tisane de vipérine est recommandée pour ses propriétés expectorantes, fébrifuge et diurétiques. On utilise alors les feuilles auxquelles ont ajoute éventuellement des sommités fleuries pour lutter plus spécifiquement contre la toux.
  • En cataplasme : on évite d’utiliser les feuilles qui s’avère parfois urticantes. Ce sont les racines qui nous intéressent pour leur propriétés émollientes et cicatrisantes. Il suffit de les hacher finement avant de les placer entre deux linges ou directement sur la plaie.
  • En huile : elle compose bon nombre de soins du visage redonnant de la souplesse à la peau.

Contre-indications

Attention, il ne faut pas en consommer en grande quantité car la vipérine renferme des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui peuvent altérer le foie. Elle est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes.

Culture de la vipérine

Plantation :

La vipérine pousse spontanément au bord des routes, dans les friches et les collines rocheuses. Ainsi, elle se contente de tout type de sol, à partir du moment où il est drainé et pas trop riche. Elle supporte bien le calcaire, les embruns et la sécheresse mais redoute un substrat humide. Pour l’exposition, privilégiez le plein soleil ! Les régions les plus froides devront la cultiver en pot, afin de pouvoir la remiser en hiver. Cette plante annuelle ou bisannuelle se sème en avril, une fois le risque de gelées écarté. Il vous suffit alors d’enterrer les graines de quelques centimètres. Tassez, arrosez et maintenez le substrat humide jusqu’à la levée. Lorsque les jeunes plantules ont 3-4 feuilles, éclaircissez à 30cm.

culture cultiver viperineVous pouvez aussi semer en godet ou en acheter directement. Dès que la plante a cinq paires de feuilles, plantez votre godet à l’emplacement définitif. En pot, pensez à bien installer une couche de drainage (billes d’argiles ou graviers) au fond du contenant.

Entretien :

Point trop n’en faut pour la vipérine. Quelques arrosages les semaines suivant la plantation, puis ne vous en souciez plus !

En pot en revanche la terre sèche plus vite, il faudra arroser deux fois par mois avec un peu d’engrais liquide. Si vous ne souhaitez pas que la plante se ressème, coupez systématiquement les fleurs fanées.

En hiver, placez votre pot dans une pièce fraîche et lumineuse. Si la vipérine reste dehors, n’hésitez pas à lui octroyer une couche de paillage et un voile d’hivernage.


Écrit par Audrey Chéritel