Rhododendron : un arbuste à fleurs de toute beauté
Le Rhododendron est un arbuste persistant de terre de bruyère, très apprécié pour sa floraison généreuse et colorée, allant du blanc au violet, en passant par le rose, le rouge ou le jaune. Selon les espèces et variétés, il peut être nain, buissonnant ou arbustif, ce qui permet une grande diversité d’usages au jardin.
Facile à cultiver en sol acide, humifère et frais, il est parfaitement adapté aux massifs d’ombre ou de mi-ombre, aux jardins de sous-bois, ou encore à la culture en pot. Bien préparé, le sol et l’exposition font 80 % de la réussite : racines superficielles, besoin d’une humidité régulière sans excès, et une terre légère sont les clés d’un rhododendron durablement épanoui.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Rhododendron Famille : Ericacées Type : Arbuste Hauteur : 0,5 à 5 m Exposition : Mi-ombre et ombre Sol : Acide, terre de bruyère Feuillage : Persistant Floraison : Printemps
Plantation du rhododendron
L’élément déterminant est le substrat : une terre de bruyère légère, riche en matière organique, et un drainage irréprochable. En sol calcaire, créez une large fosse (80 cm de diamètre minimum) à remplir d’un mélange terre de bruyère/compost de feuilles/terre végétale (2/1/1) et d’un lit drainant au fond (pouzzolane ou graviers).
Le rhododendron tolère l’ombre claire à la mi-ombre et un soleil doux (matin ou fin de journée). Évitez l’orientation plein sud sans protection, qui brûle les boutons et accélère le dessèchement.
Planter à l’automne ou au printemps, en sol acide et jamais gorgé d’eau.
Planter de préférence à l’automne (meilleure reprise) ou au printemps hors gel et hors canicule.
Décompacter la fosse, poser le lit drainant, positionner la motte au niveau du sol (collet non enterré), combler, arroser, pailler.
En climat sec/venté, prévoir un brise-vent et un paillage épais dès la plantation.
Prélever des boutures de 15–20 cm sur tiges non fleuries, semi-aoûtées.
Épointer les feuilles, conserver 2 paires, tremper la base dans l’hormone.
Planter en godets (terreau bouturage + perlite ou sable), maintenir humide, lumineux sans soleil.
Hiverner hors gel, repiquer au printemps suivant.
Entretien du rhododendron
Peu exigeant une fois implanté, il apprécie un sol qui reste frais et une fertilisation douce. Les racines étant superficielles, évitez tout bêchage au pied.
Taille du rhododendron :
Supprimer le bois mort et les fleurs fanées ; réduire après floraison si besoin.
Pas de taille obligatoire. Pincez les fleurs fanées pour éviter l’épuisement.
Réduction légère juste après floraison (fin de printemps) si la silhouette devient déséquilibrée.
Sur gros sujets, un rabattage en deux fois sur 2 ans limite le stress.
Arrosage & paillage :
Objectif : garder la fraîcheur sans détremper. Utilisez de l’eau de pluie non calcaire. Un paillage de 7–10 cm d’écorces de pin ou d’aiguilles limite l’évaporation et acidifie doucement.
Arroser régulièrement la première année, puis en cas de sécheresse prolongée.
En pot : contrôle bi-hebdomadaire (substrat drainant, jamais d’eau dans la soucoupe).
Fertilisation :
Au début du printemps, apporter un engrais « terre de bruyère » à libération lente (faible azote, présence de soufre et magnésium). Évitez les apports azotés tardifs qui stimulent un feuillage tendre sensible au froid.
Rhododendron malade
Un bon drainage et une eau non calcaire préviennent 90 % des problèmes. Surveiller régulièrement le feuillage, les bourgeons et le collet.
Feuilles et bourgeons qui brunissent :
Souvent lié à l’eau stagnante ou à des gelées tardives sur boutons.
Améliorer le drainage, pailler, protéger des vents froids.
Feuilles qui jaunissent (chlorose) :
Chlorose ferrique : sol trop calcaire, préférer l’eau de pluie et la terre de bruyère.
Indique souvent un sol trop calcaire ou un manque de fer.
Arroser à l’eau de pluie, surfacer avec terre de bruyère, fournir un chélate de fer si besoin.
Dépérissement soudain :
Phytophthora cinnamomi (champignon) possible : supprimer/détruire les parties atteintes, fongicide, améliorer drainage.
Galles (cloques) sur feuilles :
Exobasidium vaccinii : retirer et détruire les feuilles atteintes, aérer la ramure, éviter l’arrosage sur le feuillage.
Ravageurs à surveiller :
Otiorhynques (morsures en « dentelle » sur bords de feuilles) : pièges, nématodes au sol en été.
Pucerons et cochenilles : traitements doux (savon noir, huile blanche) et rinçage du feuillage.
A savoir sur le rhododendron
Sans doute l’un des plus beaux arbustes de sous-bois : floraison spectaculaire dès le début du printemps et feuillage décoratif toute l’année. Certains sujets centenaires atteignent des dimensions impressionnantes (plus de 5 m), surtout en climat océanique. Associez-le à des hostas, fougères, pieris, camellias et hydrangeas pour un massif de mi-ombre structuré et durable.
FAQ – Questions fréquentes
Idéal en lisière de sous-bois, protégé des vents et du soleil brûlant.
Peut-on le cultiver en pot ?
Oui, privilégier variétés naines/yakushimanum. Pot percé de 35–50 cm, drainage, terre de bruyère pure, rempotage tous les 3–4 ans.
Faut-il le tailler ?
Non, sauf pour supprimer le bois mort ou rééquilibrer. Retirer les inflorescences fanées à la main.
Feuilles jaunes : que faire ?
Limiter le calcaire (eau de pluie), enrichir en terre de bruyère, apporter du fer chélaté, pailler avec écorces de pin.
Supporte-t-il le plein soleil ?
Mieux vaut la mi-ombre. Au soleil, sol constamment frais, paillage épais et arrosages suivis sont indispensables.
Quand et comment fertiliser ?
Début de printemps : engrais « terre de bruyère » à libération lente. Éviter les apports azotés en fin d’été.
Conseil malin
Installez un paillage acide (écorces de pin) sur 7–10 cm et arrosez à l’eau de pluie. Ce duo simple maintient pH et fraîcheur, limite les mauvaises herbes et dope la floraison l’an suivant.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.
