Amarante, Amaranthus : une floraison spectaculaire
Longtemps reléguée aux oubliettes, l’amarante revient aujourd’hui sur le devant de la scène, portée par son intérêt ornemental, mais aussi pour ses graines riches en protéines, très appréciées des amateurs d’alimentation saine. Avec ses épis floraux spectaculaires, souvent rouges, violets ou dorés, cette plante étonne autant qu’elle séduit. La floraison de l’Amaranthus est si spectaculaire qu’on en oublierait presque qu’on peut également la consommer. Sa simplicité de culture en fait une plante idéale pour les jardiniers débutants, que ce soit au jardin ou au potager.
Amaranthus en résumé :
Nom latin : Amaranthus sp. Nom commun : Amarante Famille : Amarantacées Type : Plante annuelle
Hauteur : 70 cm à 1 m Distance de plantation : 40 cm Exposition : Ensoleillée Sol : Tous types, meuble et humifère
Plantation : Printemps Récolte : Été, automne
Les principales variétés d’amarantes
Voici quelques espèces et cultivars intéressants à découvrir :
Amaranthus caudatus : la célèbre queue-de-renard, très ornementale, fleurs rouges pendantes
Amaranthus cruentus : grandes inflorescences dressées, utilisée pour ses graines alimentaires
Amaranthus tricolor : variété comestible et très décorative, feuilles panachées de rouge, jaune, vert
Amaranthus retroflexus : espèce spontanée (parfois considérée comme une mauvaise herbe), mais comestible
Amaranthus hypochondriacus : haute et florifère, utilisée en bouquet sec
Plantation de l’Amaranthus
Si l’Amaranthus s’accommode de toutes les natures de sol, elle s’épanouira néanmoins beaucoup plus facilement si vous lui offrez une terre meuble et riche en matières organiques. Pour une meilleure croissance, privilégiez également une situation ensoleillée.
La plantation de l’Amaranthus se déroule en plusieurs temps :
En automne, préparez la terre en lui apportant une fumure organique de type terreau, compost ou fumier bien décomposé. Ensuite, travaillez le sol sur environ 20 cm de profondeur à l’aide d’une grelinette ou d’une fourche‑bêche. Évitez autant que possible d’utiliser une bêche et de retourner la terre. En effet, l’impact sur la structure du sol et sur sa faune est trop préjudiciable.
L’Amaranthus étant sensible au froid, il est préférable, dans un premier temps, de semer les graines en avril, dans des godets remplis d’un mélange de terreau et de sable. N’enfouissez pas les semences, mais plaquez‑les simplement à la surface.
Lorsque les dernières gelées sont passées et que le sol s’est réchauffé (en général vers la fin du mois de mai), repiquez les plants les plus vigoureux en les espaçant de 40 cm chacun.
Culture et entretien de l’Amaranthus
Une fois que les plants ont repris et se sont bien installés, aucun entretien n’est nécessaire.
Seul un été sec vous imposera de surveiller l’arrosage pour que le sol ne se dessèche pas. Opérez alors par des apports réguliers, mais modérés.
Conseil malin : Si vous avez planté l’Amaranthus dans une zone exposée aux vents, il pourra être nécessaire d’installer un support comme un tuteur ou un treillis, afin que les tiges ne cassent pas.
Maladies et ravageurs :
L’Amaranthus peut être la cible des limaces et des escargots, notamment sur les jeunes feuilles. Les pucerons peuvent également être problématiques s’ils sont trop nombreux. En revanche, l’amarante n’est pas sensible aux maladies.
Récolte et conservation de l’amarante
Les feuilles de l’Amaranthus se récoltent en été, au fur et à mesure de vos besoins, car elles ne se conservent pas bien. Les graines, quant à elles, se prélèvent en automne.
L’Amarante en cuisine
Il est possible de consommer à la fois le feuillage et les graines de l’amarante.
Les très jeunes feuilles peuvent être consommées crues, en salade ; tandis que les plus grandes s’accommodent de la même façon que les épinards. Attention toutefois à ne pas trop en manger, car elles contiennent de l’acide oxalique.
Le mot « amarante » vient du grec amarantos, qui signifie « qui ne se fane pas ». C’est aussi un symbole d’immortalitédans plusieurs cultures. Chez les Aztèques, les graines d’amarante entraient dans la composition de pains rituels offerts aux dieux, souvent mélangées à du miel ou du sang.
L’amarante est naturellement sans gluten, ce qui en fait une excellente alternative aux céréales classiques dans l’alimentation.
FAQ – Vos questions sur l’amarante
L’amarante est-elle toxique ?
Non, elle est comestible, mais comme toutes les plantes riches en oxalates, il est recommandé de ne pas en abuser crue. Préférez la cuisson pour les feuilles.
Les graines peuvent-elles vraiment se manger ?
Oui. Elles sont très nutritives, légèrement croquantes, et riches en protéines. À cuire comme une céréale ou à souffler à sec dans une poêle.
Peut-elle se ressemer toute seule ?
Oui, surtout si vous laissez les épis sécher sur place. Elle peut se repiquer spontanément l’année suivante, mais sans devenir envahissante.
Est-ce une plante mellifère ?
Oui, les fleurs attirent les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles et les syrphes.
Peut-on en faire un bouquet sec ?
Absolument. Les épis floraux, surtout de Amaranthus caudatus, se conservent très bien séchés, à l’abri de l’humidité.
Écrit par Christophe Dutertre | Diplômé en aménagement paysager et amoureux des jardins, Christophe vous accompagne dans cette passion qui nous réunit. Découvertes, conseils pratiques et écologie sont au programme.