Le camphrier est un arbre asiatique apprécié pour son feuillage décoratif, aromatique et médicinal. Voici comment le cultiver et en prendre soin.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Cinnamonum camphora
Famille : Lauracées
Type : arbre
Hauteur : 20 m, 10 m sous nos climats
Exposition : Ensoleillée, mi-ombre
Sol : fertile et bien drainé, même sec
Feuillage : Persistant – Floraison : entre avril et juillet
Cinnamonum camphora se plante plutôt au printemps afin de laisser le temps aux racines de bien s’implanter avant d’affronter le froid hivernal. En climat doux, vous pouvez cependant l’installer à l’automne (septembre-octobre).
Le camphrier est très accommodant sur la nature du sol du moment que celui-ci est bien drainé. Il apprécie ainsi les sols sablonneux. Sa croissance rapide le sera davantage encore en sol riche et à exposition ensoleillée. Il tolère cependant la mi-ombre, mais exige un emplacement abrité des vents violents. Sa rusticité est de l’ordre de -10°C.
Plantez le camphrier en isolé, en alignement ou bosquet ou encore au sein d’une haie. Sous nos climats, le camphrier atteint entre 6 et 10 m de hauteur pour 4 m de large. Il peut donc se mener sur un seul tronc ou en touffe rabattue régulièrement.
Camphrier en pot :
En pleine terre, l’entretien du camphrier reste limité.
Le camphrier, par sa forte teneur en composés aromatiques (50 % de camphre) au sein du bois et du feuillage, éloigne naturellement les ravageurs et maladies.
Cependant un sujet en pot, stressé par un manque d’arrosage ou un air sec présente parfois des cochenilles et acariens.
Le semis de graines fraîches permet d’obtenir jusqu’à 80% de réussite. La levée des graines prend jusqu’à 1 mois et demi.
Le bouturage estival de pousses semi-ligneuses conduit au même taux de réussite.
Les plants s’enracinent ainsi au bout de 6 à 8 semaines.
Cinnamonum camphora est originaire de Chine du Sud, Corée, Japon et Taïwan. Il a gagné tous les continents et engendré plusieurs variétés dont la malgache var. CT 1,8 cinéole à l’origine du Ravintsara. Ses feuilles ont quasiment perdu leur teneur en camphre mais ont gagné du cinéole qui sert à soigner une multitude de maux et à parfumer le rhum !
Son huile essentielle est en effet à l’origine du fameux Ravintsara produit à Madagascar. Peu connu du public, il devient cependant fréquemment utilisé dans l’aménagement de places du sud de la France pour sa croissance rapide, sa résistance à la sécheresse et son port majestueux.
Chez l’espèce type, toutes les parties de l’arbre dégagent une forte odeur de camphre, notamment le feuillage au froissement. Les feuilles, rosâtres au débourrement, deviennent vert clair luisant et coriaces. La floraison printanière discrète donne des fruits charnus de 1 cm, bleu sombre.
Lorsque vous entourez une plante persistante comme le camphrier avec 2-3 tours de voile d’hivernage, placez des tuteurs afin de ne pas toucher le feuillage. Evitez toutefois d’enfermer trop longtemps la végétation qui a tendance à repartir.
Eva Deuffic – Photos : ©nitinut380, ©Rupendra143, ©Hans, ©cynoclub