Si vous avez une belle terre dans votre potager, bien grumeleuse, et d’une belle couleur marron foncé, vous êtes un jardinier heureux. En revanche, d’autres héritent d’une terre de remblais, pleine de cailloux, ou encore d’une terre trop argileuse, collante, ou trop sableuse. La solution passe par l’apport de terre végétale.
Pour en savoir plus:
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La terre végétale, c’est quoi au juste ?
En matière de terre végétale, il y a l’interprétation du jardinier expérimenté et il y a la définition de la loi. En effet, une terre végétale est une terre de jardin. C’est une terre que l’on peut trouver un peu partout dans la nature sur les 20 à 30 cm premiers centimètres du sol.
Face aux abus, en 2002, l’État a légiféré. Désormais la norme AFNOR NF U44-551, remise à jour en 2009, donne un cadre stricte à la terre végétale. Elle se définit comme suit : «terre issue d’horizons de surface humifères ou d’horizons profonds pouvant être mélangée avec des matières organiques d’origine végétale, des amendements organiques et/ou des matières minérales ».La terre végétale c’est donc une terre, décapée superficiellement sur des chantiers ou dans des terres agricoles, à laquelle on ajoute éventuellementde la matière organique d’origine végétale ou animale.
Idéalement, une terre végétale est constituée de sable, primordial pour le drainage, de limon, d’argile (pas plus de 10 %) et de matières organiques issues de la décomposition de feuilles mortes, de branchages, d’herbes, d’excréments d’animaux comme les vers de terre…Elle peut contenir un petit pourcentage de cailloux et de pierres et est agréable à prendre en main dans laquelle elle ne colle pas. Son pH avoisine 7, ce qui signifie que c’est une terre neutre.
Pourquoi et quand utiliser de la terre végétale ?
La terre végétale peut se mettre dans un jardin en lieu et place d’une terre très ingrate, par exemple issue de remblais, ou encore trop argileuse et donc trop compacte. Un sol essentiellement composé de sable ne peut pas non plus accueillir un potager rentable et productif.
Dans ce cas, deux solutions s’offrent aux jardiniers. Soit décaisser sur quelques centimètres et remplacer par la terre végétale, soit ajouter la terre végétale sur le sol existant. C’est évidemment un travail titanesque.
Plus simplement, on peut faire rentrer de la terre végétale pour combler des fosses de plantation d’arbres ou de simples trous. Il peut très intéressante pour surélever un terrain ou créer une butte, une rocaille ou un talus, installer des massifs ou des bordures…La terre végétale est aussi idéale pour remplir des carrés potagers, des pots ou des jardinières.
Où se procurer de la terre végétale ?
La terre végétale est conditionnée en sacs, ou en « big bag » de différentes contenances. Il est possible de s’en procurer en jardineries, chez des pépiniéristes, dans des magasins spécialisés ou en ligne sur internet. Cette terre végétale bénéficie obligatoirement de la norme AFNOR mais représente un certain coût !
Il est également possible d’acheterde la terre végétale auprès d’établissements spécialisés. Elle sera livrée en gros tonnage en camion.
Enfin, en consultant les petites annonces près de chez vous, vous devriez tomber sur des particuliers qui offrent ou vendent de la terre végétale, retirée lors de la construction d’une maison. Bien évidemment, cette terre ne bénéficie pas de la norme AFNOR et peut potentiellement être de mauvaise qualité, remplie de cailloux, ou même contaminée. Donc la vigilance s’impose.
La terre végétale est également disponible en jardinerie, en général en sac de 40 litres.
Et après ?
Une fois la terre végétale déposée, les légumes ne vont pas forcément pousser tout seuls ! Il va falloir rapidement l’enrichir avec de la matière organique sèche comme du BRF (bois raméal fragmenté) ou du paillage végétal afin d’attirer différents organismes vivants comme les vers de terre.
Il est également possible d’intégrer des engrais organiques naturels comme l’urine, la cendre de bois, la corne broyée ou le sang séché, les fientes séchées de vos poules…
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©kram-9, ©New Africa
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