Cet arbuste fruitier, également appelé camérisier, produit des baies comestibles surnommées « baies de mai ». Idéal en haie gourmande ou dans un petit jardin, il offre une récolte précoce, une excellente rusticité et une culture étonnamment simple, même en climat froid.
Idéalement, le camérisier ou chèvrefeuille comestible apprécie les sols frais, riches et fertiles, et surtout bien drainés. En revanche, il ne s’adapte pas à un sol calcaire ou très sec en été. La grosse chaleur et la sécheresse ne lui conviennent pas vraiment, ce qui est logique pour une plante originaire de Sibérie.
Dans les régions les plus froides, un emplacement bien ensoleillé est recommandé pour favoriser la floraison et la mise à fruits. Dans le Sud ou les zones très chaudes, la mi-ombre est préférable, notamment l’après-midi, afin d’éviter les coups de chaud et le dessèchement du sol.
De par sa taille relativement modeste, cet arbuste fruitier trouve facilement sa place dans un petit jardin, dans une haie basse gourmande en compagnie de framboisiers, myrtilliers, groseilliers et amélanchiers, ou encore en fond de massif.
Le camérisier bleu peut se planter au printemps, entre les mois de février et avril, ou à l’automne, entre septembre et novembre. Évitez deux périodes : la pleine chaleur estivale, qui stresse les jeunes plants, et les gelées hivernales intenses, qui risquent d’abîmer les racines fraîchement plantées.

Faites un trou deux fois plus large et plus profond que la motte.
Pour favoriser la fructification, il est conseillé de planter 3 à 4 chèvrefeuilles bleus, séparés de 80 cm à 1 mètre les uns des autres. La plupart des variétés sont plus productives en présence d’autres camérisiers, car la pollinisation croisée améliore la taille et la quantité de fruits.
Sa taille réduite permet au camérisier d’être facilement cultivé en pot sur une terrasse ou un balcon, où il ne dépassera pas 1 mètre d’envergure.

Placez au fond d’un pot plus haut que large une couche de billes d’argile.
En pot, surveillez de près l’arrosage, car le substrat sèche plus vite qu’en pleine terre. Un paillage de surface aidera à garder la fraîcheur.
La multiplication se fait par bouturage de tiges en été, entre août et septembre.
Au printemps, les boutures bien enracinées peuvent être plantées en pleine terre ou en pot.
Facile à vivre, le camérisier demande très peu de soins une fois bien installé.

Arrosez très régulièrement du printemps à l’automne pour que la terre reste fraîche, surtout les premières années.
Le camérisier est peu sensible aux maladies et parasites, ce qui en fait un arbuste facile à réussir même sans traitement.
Comme leur nom le laisse deviner, les baies du chèvrefeuille comestible se récoltent entre les mois de mai et juin. À maturité, elles arborent un joli bleu foncé et une chair rouge. Leur saveur est acidulée, peu sucrée, entre celle de la myrtille et de la mûre.

Les camérises se consomment fraîches, cuites en confitures ou gelées, ou encore séchées. On peut aussi en faire des jus ou des sorbets, les intégrer à des smoothies ou à des tartes. Beaucoup les considèrent comme un superfruit, ces baies étant riches en antioxydants et en vitamines B et C.
La mise à fruits intervient généralement entre 3 et 5 ans après la plantation : soyez patient, la récolte n’en sera que plus appréciée.
Les fruits du camérisier se congèlent facilement à plat ou se sèchent. Compte tenu de l’époque de la récolte, le séchage se fait au four (pendant 8 à 10 heures à 50 °C) ou au déshydrateur. Les camérises séchées se conservent environ 2 mois dans un bocal hermétique.
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Lonicera caerulea kamtschatica est une des nombreuses variétés de chèvrefeuille qui a la particularité d’être non grimpante. C’est également l’unique chèvrefeuille dont on puisse consommer les baies, les autres étant toxiques.

D’origine sibérienne, cet arbuste fruitier est particulièrement résistant au froid puisqu’il supporte des températures jusqu’à -40 °C. Autant dire qu’il a toute sa place dans tous les jardins de France, y compris en montagne. De petite taille, il ne dépasse pas 1,50 m à 1,80 m et présente un port buissonnant et érigé. Suivant les variétés, son feuillage oscille entre vert clair et vert bleuté.
Le camérisier bénéficie d’une floraison précoce, qui s’étale entre la fin de l’hiver et le tout début du printemps. Relativement discrètes, ses fleurs blanches à jaune clair sont très mellifères et attirent toute une myriade d’insectes pollinisateurs.
En mai, les fleurs laissent place à des baies comestibles bleu nuit, recouvertes de pruine, à la saveur acidulée. Allongées, elles sont d’autant plus décoratives qu’elles contrastent avec le feuillage vert tendre.
Oui, il supporte des températures jusqu’à –40 °C. C’est l’un des arbustes fruitiers les plus adaptés aux régions froides et de montagne.
C’est fortement recommandé. La présence de 3 à 4 plants, de préférence de variétés compatibles, améliore nettement la pollinisation et la quantité de baies.
Il tolère mal les fortes chaleurs et la sécheresse prolongée. Dans le Sud, privilégiez la mi-ombre et un sol bien paillé pour garder la fraîcheur.
Non. Lonicera caerulea kamtschatica est l’un des rares chèvrefeuilles comestibles. Les baies des autres espèces sont souvent toxiques : ne consommez que celles du camérisier identifié avec certitude.
Très peu. Il est globalement peu sensible aux maladies et aux ravageurs. Un sol bien drainé et des arrosages adaptés suffisent à le maintenir en bonne santé.
Comptez en général entre 3 et 5 ans après la plantation pour une mise à fruits significative, surtout si les plants sont jeunes au départ.
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