Les terrariums ont peu à peu envahi notre quotidien et nos jardineries. Tout prêts ou en kits, on en voit pour tous les goûts ! Si vous voulez créer vous-même votre propre terrarium, voici quelques conseils pour réussir votre théâtre de verdure et le garder beau longtemps.
Un terrarium c’est quoi et comment ça marche ?
Ces plantes en bocaux qu’on se contente d’admirer sans vraiment s’en occuper, idéal non ? Un terrarium fermé fonctionne comme une petite bulle écologique : l’eau s’évapore, se condense sur les parois, retombe dans le substrat, et ainsi de suite. Les plantes vivent alors dans un environnement très stable, proche d’une forêt tropicale miniature.
L’entretien du terrarium :
Le terrarium demande peu d’entretien. Vous l’arrosez en moyenne une fois par an et vous taillez si les plantes touchent les bords de votre bocal. Il s’agit surtout d’un entretien d’observation : surveiller la condensation, retirer une feuille morte, rafraîchir une mousse, ajuster la lumière…
Pour qu’il reste harmonieux, n’hésitez pas à raccourcir une fougère trop envahissante, à enlever une plante qui souffre ou à replanter un fittonia qui s’étale trop. De petites interventions régulières évitent les gros déséquilibres.
L’arrosage :
Pourquoi les besoins en arrosage sont quasi nuls ? Car les plantes transpirent, provoquent de la condensation qui s’écoule dans le substrat, permettant aux plantes de s’hydrater, puis de transpirer et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux.
Les plantes seront ravies d’intégrer cet univers quasi saturé en humidité (ce qui leur manque cruellement dans nos maisons, à part dans la salle de bain). Beaucoup de plantes s’acclimatent parfaitement à la vie en terrarium, mieux que dans nos pots, car le taux d’humidité est plus important et peut avoisiner les 100 % !
Terrarium bien placé dans une pièce lumineuse
Si vous constatez qu’il n’y a plus de condensation le matin et/ou le soir, il faudra revenir asperger une fois. Si à l’inverse vous constatez qu’il y a constamment de la condensation, ouvrez-le une journée pour réguler l’excès d’humidité.
L’exposition du terrarium :
Mettez le terrarium dans une pièce éclairée mais évitez que le soleil ne donne directement dessus sous peine de créer un effet de serre et un assèchement des plantes à l’intérieur, voire un « coup de chaud » fatal.
Pensez à tourner votre bocal de temps en temps pour répartir la lumière sur toutes les faces. Les plantes ne pencheront pas seulement vers la source de lumière et votre composition restera équilibrée.
Quelles plantes dans un terrarium ?
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on peut presque tout mettre, mais il est préférable de privilégier les plantes à petit développement car vous ne pourrez pas mettre beaucoup de terre et votre bocal ne sera pas forcément très grand. Choisissez des espèces qui ne deviennent pas géantes, supportent l’humidité et apprécient une lumière tamisée.
Sélection de plantes adaptées à la vie en terrarium
Les mousses (celles de la forêt correspondent parfaitement, à condition de les prélever avec modération et là où c’est autorisé).
Les épiphytes (orchidées naines, petites broméliacées…).
Les plantes à feuillages décoratifs (les fittonias).
Des plantes grasses (certains petits cactus ou succulentes peuvent convenir en terrarium ouvert, beaucoup moins en terrarium fermé très humide).
Les plantes carnivores (drosera, pinguicula, utriculaires), mais évitez les dionées et les sarracénias qui ont besoin d’un repos hivernal au froid.
Un bonsaï (le Ficus ginseng par exemple), si le bocal est suffisamment grand.
Et faites-vous plaisir ! Pensez seulement à choisir des plantes à petit développement, et aux besoins similaires, pour qu’elles cohabitent harmonieusement.
5 étapes pour créer votre terrarium
Matériel nécessaire : un bocal (bouteille, Dame-Jeanne, vase…), du terreau adapté, 3 à 5 plantes (mousse, une fougère pour le volume et des fittonias pour les couleurs), quelques éléments décoratifs (cailloux, bois, figurines) et éventuellement des billes d’argile pour le drainage.
1 – La terre :
Le choix de votre terre ou de votre terreau est primordial pour démarrer votre terrarium. Prenez un terreau spécial terrarium ou :
si vous prévoyez de cultiver des plantes grasses, ajoutez du sable ou de la pouzzolane à votre terreau ordinaire pour le rendre plus drainant (plutôt pour un terrarium ouvert) ;
si vous prévoyez d’y cultiver des plantes tropicales, ajoutez-y de la tourbe ou de la fibre de coco pour garder un milieu humide et léger ;
installez au fond une fine couche de drainage (graviers, billes d’argile) pour éviter que l’eau ne stagne directement au contact des racines.
Préparation du substrat au fond du terrarium
2 – Les plantes :
Au centre, placez votre plante phare d’abord, celle qui sera la star du terrarium (une belle fougère, un petit bonsaï, un fittonia très coloré…).
Installez les plantes secondaires tout autour. Il peut s’agir des fittonias que vous diviserez (il y a plusieurs plants dans un pot) pour pouvoir ajouter des touches de couleurs à l’ensemble de votre terrarium ;
Enfin, recouvrez ce qu’il reste de terreau avec votre mousse. Si vous n’en avez pas assez pour tout recouvrir, pas de panique, elle colonisera le reste avec le temps.
Si l’ouverture du bocal est étroite, utilisez des baguettes en bois, une cuillère longue ou une pince pour positionner délicatement les plantes et le décor.
3 – L’arrosage :
Aspergez d’eau pour nettoyer (et arroser) les parois et les plantes. L’objectif est d’humidifier le substrat sans le détremper : l’eau excédentaire ne doit pas baigner les racines.
Utilisez de préférence de l’eau de pluie ou de l’eau non calcaire pour éviter les traces blanches sur le verre.
4 – Nettoyez :
Nettoyez l’extérieur du bocal avec du vinaigre blanc pour profiter au mieux de ce théâtre de verdure.
Retirez éventuellement les projections de terre sur les parois intérieures avec un pinceau ou un chiffon doux.
Admirez le résultat ! Prenez une photo à la création : vous pourrez comparer l’évolution de votre mini-jardin au fil des mois.
5 – L’aération :
Laissez le bocal ouvert pendant 2 à 4 jours pour évacuer le surplus d’eau. Une fois fermé, vous ne devrez voir apparaître de la buée sur les parois que le matin et le soir.
Si la condensation est très abondante en permanence, ouvrez légèrement le terrarium pendant quelques heures pour rééquilibrer le taux d’humidité.
Vous avez maintenant tous les éléments pour vous lancer dans la création de votre propre terrarium, qu’il soit mini, XXL, très vert ou agrémenté de petites figurines pour un décor féérique.
FAQ – Vos questions
Faut-il choisir un terrarium ouvert ou fermé ?
Un terrarium fermé convient aux plantes tropicales et aimant l’humidité (mousses, fougères, fittonias, épiphytes). Un terrarium ouvert sera mieux adapté aux succulentes et petits cactus. À vous de choisir en fonction des plantes que vous aimez.
À quelle fréquence faut-il arroser un terrarium fermé ?
Très peu : un bon arrosage au départ, puis quelques petites corrections dans l’année si vous ne voyez plus de condensation matin et soir. Mieux vaut ne pas assez arroser que trop.
Comment éviter les moisissures dans mon terrarium ?
Ne surchargez pas le bocal, retirez les feuilles mortes, ajustez l’arrosage et ouvrez le couvercle si la condensation est permanente. Utiliser un terreau propre et des plantes saines limite aussi beaucoup le risque.
Puis-je déplacer souvent mon terrarium ?
Oui, mais évitez les changements brutaux (du plein soleil à une pièce sombre, par exemple). Essayez de lui trouver une place stable, lumineuse, à l’abri des rayons directs du soleil et des sources de chaleur.
Les enfants peuvent-ils participer à la création d’un terrarium ?
Oui, c’est même une excellente activité pédagogique : ils découvrent le cycle de l’eau, les besoins des plantes et l’évolution d’un petit écosystème dans le temps, tout en créant une jolie décoration pour la maison.
