Tous deux originaires d’Amérique du sud, le potiron et la citrouille appartiennent à la famille des cucurbitacées. Souvent confondu, il s’agit pourtant bien là de deux espèces différentes. D’ailleurs, au risque de vous étonner, Cendrillon ne voyageait pas dans une citrouille, mais dans un potiron !
Ainsi, la citrouille est une variété de Cucurbita pepo (comme la courgette et le pâtisson), alors que le potiron est une variété de Cucurbita maxima (comme le potimarron). L’un comme l’autre ont été introduits en Europe et en Chine par les Portugais au 16e siècle. Tous deux apprécient également les climats chauds, et ils se récoltent bien mûrs entre la mi-octobre et la mi-mars. Mais leurs points communs s’arrêtent là. Découvrez ici toutes les différences notables entre le potiron et la citrouille.
Potiron et citrouille, une différence de calibre
Potiron ‘Rouge vif d’Etampes’
Les dimensions et la forme du fruit sont un bon indicateur pour différencier la citrouille du potiron.
En effet, la citrouille offre une forme relativement régulière et généralement bien allongée, tandis que le potiron prend une forme plus ou moins aplati et il se révèle plus dodu que la citrouille.
Potiron et citrouille, une différence de couleur
Les différentes variétés de citrouilles ont globalement une couleur orangée ou verte, tandis que les coloris du potiron varient de l’orange au rouge, en passant par le vert foncé, et même le bleu selon la variété rencontrée.
Citrouille et potiron, une différence de pédoncule
Potiron (gauche) et citrouille (droite)
La meilleure façon de différencier le potiron de la citrouille est encore de regarder leur pédoncule (la tige) :
chez la citrouille, le pédoncule est dur et fibreux et il possède 5 côtes anguleuses bien marquées ;
chez le potiron, le pédoncule est plus souple au toucher et il ressemble à un bouchon de Liège d’aspect tendre et spongieux.
Potiron et citrouille, une différence de texture
Lorsqu’on découpe le fruit, la texture de la chair est un autre indicateur afin de déterminer si on a affaire à une citrouille ou à un potiron :
si le cœur est plutôt spongieux, vous avez entre les mains un potiron ;
en revanche, si la consistance de la chaire est plus filandreuse, c’est une citrouille.
Citrouille et potiron, une différence de goût
Citrouille ‘Jack’o’lantern’
Côté cuisine, les citrouilles et potirons se préparent tout aussi bien en plats salés qu’en plats sucrés. En revanche, la chair du potiron offre généralement une saveur plus fine et sucrée que celle de la citrouille, plus filandreuse. Il faut toutefois noter que le goût peut beaucoup varier d’une variété à l’autre. Ainsi, si certaines d’entre elles offrent des qualités gustatives remarquables, d’autres ont besoin d’être largement relevées pour être goûteuses.
Par exemple :
le potiron Rouge vif d’Etampes se révèle particulièrement fade, tandis que le potiron Blue Hubbard offre une chair très douce ;
chez les citrouilles, la Jack’o’Lantern présente une chair maigre et assez insipide, alors qu’avec quelques agréments la courge spaghetti révèle tout son intérêt.
Quelques variétés de potirons et de citrouilles
Quelques variétés de potirons
Le rouge vif d’Etampes : une variété traditionnelle de potiron qui produit de gros fruits rouge vif et sphériques, très aplatis, côtelés et bosselés, à chair épaisse, jaune orangé, tendre et aqueuse.
Le jaune gros de Paris : un potiron vigoureux qui produit des fruits jaunes de gros calibre et de bonne qualité gustative, avec une chair jaune tendre et sucrée.
Le galeux d’Eysines : une variété résistante et très reconnaissable en raison de sa peau rose parsemée de gales liégeuses, et de sa chair fine et sucrée.
Quelques variétés de citrouilles :
La citrouille de Touraine : bien que comestible, cette variété est surtout utilisée pour nourrir le bétail en raison de sa chair très fibreuse.
La courge spaghetti ou « spaghetti végétal » : une citrouille d’une couleur blanche à ambrée qui produit une chair en filaments, très peu calorique et rappelant les spaghettis.
La Jack-Be-Little : une mini-citrouille orange parfaite pour être farcie.
Photos : Hans, Jean Weber, Lapichon, Serge Ninanne
Écrit par Solenne Ricard | Diplômée d'Art et passionnée de botanique, Solenne a choisi d'utiliser sa sensibilité aux questions environnementales pour écrire sur les plantes et le jardinage. Cette amatrice de bonne cuisine cultive son potager en permaculture et utilise ses récoltes pour concocter quotidiennement de petits plats bio et écolos. Rédactrice confirmée, boulimique de littérature et amoureuse du beau, elle dévore tous les livres à sa portée.
Variété très précoce à production échelonnée. Calibre homogène, bonne résistances à l'éclatement. Petits fruits en grappes abondantes, sucrées et très…