Le pêcher à pêche de vigne évoque ces vergers d’autrefois, où les fruits étaient cueillis à la main, juteux, sucrés, et parfois tachés de rouge vif. Cette variété ancienne, résistante, parfumée et tardive, mérite une place de choix dans les jardins familiaux. Peu exigeante, bien adaptée aux régions tempérées, elle donne des fruits savoureux à la chair blanche veinée de pourpre, très appréciés des amateurs.
Mais qu’a-t-elle de particulier, cette pêche « de vigne » ? Pourquoi revient-elle en force dans nos vergers ? Et comment la cultiver avec succès, même dans un jardin modeste ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Famille : Rosaceae
Type : arbre fruitier
Hauteur : 3 à 5 m
Exposition : ensoleillée
Sol : léger, profond, bien drainé, sec
Plantation : automne
Récolte : septembre
Rusticité : Bonne (-15 °C), mais floraison précoce sensible aux gelées tardives
On plante le pêcher de vigne en automne et toujours en-dehors des périodes de gel. On l’installe tout aussi bien au verger qu’au jardin ou au milieu des vignes.

Plantez votre fruitier sous une exposition ensoleillée et abritée du vent. Dans les régions soumises aux vents forts, vous pouvez le placer contre un mur.
Il est très possible de semer un noyau de pêche de vigne au printemps. Conservez le noyau tout l’hiver dans du sable en attendant la date du semis. Notez toutefois que les fruits obtenus seront sans doute différents de ceux du pêcher d’origine.
Facile de culture, le pêcher de vigne demande globalement peu d’entretien.
Arbre très florifère, le pêcher de vigne produit beaucoup de bois mort. Aussi, il se taille à 75 % dès la fin de la fructification. Les tailles de formation et de fructification permettent d’améliorer le rendement de l’arbre et elles augmentent l’espérance de vie du fruitier.
À l’instar de tous les Prunus persica, la pêche de vigne est sensible à la cloque du pêcher. Celle-ci provoque d’importantes boursouflures sur les feuilles et les fruits des arbres infestés. Cette maladie cryptogamique ne peut pas être soignée, mais elle peut être prévenue. Aussi, veillez à traiter vos arbres dès la fin de l’automne à l’aide d’un traitement préventif naturel.
La pêche de vigne peut être aussi la cible du puceron vert du pêcher.
Sélectionnez les fruits dès leur apparition sur l’arbre. En d’autres termes, évitez que deux fruits entrent en contact sur un même rameau en supprimant purement et simplement les doubles et les pêches trop serrées.
Selon les variétés, la récolte de la pêche sanguine intervient entre septembre et octobre. Cueillez uniquement les fruits mûrs, bien colorés et souples sous les doigts.
La pêche de vigne est un fruit bien juteux et à la chair fondante en bouche, à condition de la consommer rapidement après la récolte.
Ce fruit peut être consommé cru ou cuit et il s’intègre à de nombreuses recettes, comme :
Faut-il deux arbres pour avoir des fruits ?
Non, cette variété est autofertile. Un seul arbre suffit à produire.
Donne-t-il rapidement des fruits ?
Oui, le pêcher à pêche de vigne fructifie dès la 2e ou 3e année après plantation.
Peut-on le cultiver en pot ?
C’est possible, mais contraignant. Préférez une variété naine si vous manquez d’espace.
Est-il sensible au froid ?
Le bois est rustique, mais la floraison précoce peut souffrir des gelées de fin d’hiver.
Peut-on utiliser ses fruits pour la confiture ?
Absolument, c’est même une des meilleures variétés pour confiture maison, grâce à sa chair parfumée et naturellement colorée.
Photos : ©Isabelle Blanchemain, ©Patricia, ©La Ferme de Sourrou