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Physalis : délicieuse baie comestible à cultiver au jardin

Physalis

Le physalis ou Coqueret du Pérou, également connu sous le nom de lanterne japonaise, amour en cage ou cerise de terre, est une plante ornementale et gourmande. Apprécié pour ses fruits sucrés enfermés dans une fine enveloppe orangée, le physalis séduit autant par sa saveur exotique que par son aspect décoratif au jardin.

Cultivé en pleine terre ou en pot, le physalis est facile à réussir si vous lui offrez chaleur, lumière et sol léger.

Le saviez-vous ?

  • Le mot physalis vient du grec phûsallis qui signifie « vessie », en référence au calice gonflé qui protège le fruit.
  • Seuls les fruits bien mûrs sont comestibles : les fruits verts peuvent contenir des substances légèrement toxiques.
  • Dans certaines cultures, les lanternes de physalis sont utilisées en décoration séchée pour l’hiver.

En résumé, ce qu’il faut savoir :

  • Nom : Physalis spp.
  • Famille : Solanacées
  • Type : Vivace
  • Hauteur : 50 à 80 cm
  • Exposition : Ensoleillée et mi-ombre
  • Sol : Bien drainé
  • Floraison : Été
  • Récolte : Fin d’été, automne
  • Rusticité : Faible à moyenne (résiste jusqu’à -5 °C selon l’espèce)

Plantation et semis du physalis

La plantation du physalis s’effectue indifféremment à l’automne ou au printemps.

  • Si votre région connaît des hivers froids, préférez la plantation au printemps.
  • Le physalis aime les endroits ensoleillés mais pas trop chauds.
  • Plein soleil, à l’abri des vents froids.
  • Sol chaud et léger indispensable pour une bonne fructification.

Le physalis se plante aussi bien en massif d’arbustes et de fleurs qu’en pot ou au potager.

Semis de physalis :

Si vous souhaitez effectuer un semis, préférez un semis sous abri au tout début du printemps.

  • Pour la levée, maintenez vos semis à une température autour de 18 °C.
  • La germination est relativement lente et peut atteindre plusieurs semaines.
  • Mettez en place 6 à 8 semaines plus tard, après tout risque de gelée.

Multiplication du physalis :

On peut diviser la touffe au printemps ou semer des graines à la même période (cf. semis de physalis).

Entretien du physalis

Une fois en place, le physalis réclame peu de soins. Il est préférable d’arroser en cas de fortes chaleurs ou de sécheresse prolongée.

L’apport d’engrais pour tomates (en respectant les doses indiquées) favorisera le développement et la fructification.

En fin de culture, pour accélérer la maturation des fruits, on peut étêter les plantes afin de concentrer la sève vers les lanternes.

Physalis alkekengi en fruits
Physalis alkekengi en lanternes : décoratif au jardin et en bouquets secs

 

Insectes et maladies :

Peu sujet aux parasites et aux maladies, le physalis peut néanmoins être touché par :

  • Pucerons : feuilles enroulées et décolorées.
  • Aleurodes : présence de petites mouches blanches au revers des feuilles.
  • Rouille : pustules brunes dessous et taches jaunes dessus.

En prévention, espacez les plants, paillez le sol pour limiter les éclaboussures, et évitez d’arroser le feuillage en soirée.

FAQ – Questions fréquentes

Peut-on cultiver des physalis en pot ?

  • Oui, avec un pot profond (30–40 cm), un terreau riche et une bonne exposition au soleil. Prévoir un tuteurage léger et un drainage parfait (couche de billes d’argile).

Les physalis résistent-ils au froid ?

  • Peu. Ce sont des plantes plutôt gélives. Rentrez les pots ou protégez-les (voile d’hivernage, paillage épais) et replantez chaque année en région froide, sauf climat très doux.

Peut-on semer les graines de ses propres fruits ?

  • Oui. Les graines récupérées de fruits bien mûrs germent facilement après un léger séchage. Semez sous abri en fin d’hiver pour une mise en place après les gelées.

Le physalis est-il toxique ?

  • Seuls les fruits mûrs sont comestibles. Ne consommez jamais les fruits verts ni les autres parties de la plante.

Récolte du physalis

Le physalis se récolte dès juillet pour les variétés précoces (et en climat chaud), puis de septembre à octobre ailleurs et pour les tardives. La récolte peut filer jusqu’en novembre en climat clément. Les physalis ne résistent pas aux premières gelées :

Stade de maturité pour récolter le physalis
Récolte : lorsque l’enveloppe passe du beige au brun et s’ouvre naturellement

 

  • N’attendez pas les gelées : elles détruisent le feuillage et abîment les fruits.
  • Consommez des fruits bien mûrs, sinon ils restent acides.

Qu’ils soient rouge, jaune orangé ou vert, ils sont mûrs lorsque l’enveloppe vire au brun, se dessèche puis se fend d’elle-même.

Espèces et variétés

 

Physalis peruviana, coqueret du Pérou
Physalis peruviana, coqueret du Pérou

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou

  • Robe : baie de la taille d’une grosse cerise dorée dans un calice sec.
  • Production : à partir d’août, avant les premières gelées.
  • Très sensible au gel : culture annuelle en climat froid.

Physalis au goût de prune

  • Robe : proche de peruviana, baies plus petites.
  • Production : le plus précoce, récolte dès fin juillet.

Le physalis mexicain, le tomatillo

  • Robe : calice renflé, fruit vert à violet veiné.
  • Production : très populaire au Mexique, récolte à partir d’août.

Physalis alkekengi (Amour en cage)

  • Principalement ornemental.
  • Fruits décoratifs mais non comestibles crus (légère toxicité).

Physalis pruinosa (Cerise de terre)

  • Petits fruits très sucrés.
  • Culture facile et bonne tolérance à la sécheresse.

Physalis philadelphica (Tomatillo)

  • Fruits verts à violets, base de sauces mexicaines (saveur acidulée).

À savoir sur le physalis

De culture facile, le physalis offre des fruits comestibles et très savoureux dès la fin de l’été. Son nom provient du grec physalis (« vessie », forme du calice). On lui trouve un grand nombre d’appellations selon les régions et les variétés : cerise d’hiver, groseille du Cap, coqueret du Pérou, lanterne japonaise ou encore amour en cage. Il est parfois confondu avec la tomate cerise, mais s’en distingue par son calice papier.

Fruits de physalis mûrs hors calice
Fruits de physalis bien mûrs : sucrés, vitaminés et faciles à cuisiner

 

Le physalis, ses bienfaits et vertus :

Le physalis est riche en vitamines A, B et surtout C et constitue une belle source de bêta-carotène lorsqu’il est bien mûr. Ses vertus traditionnelles sont évoquées dans le soutien des voies urinaires et des états inflammatoires légers.

Conseil malin

En sol pauvre, un engrais organique modéré (type tomates) au début de la floraison optimise la récolte. Paillez pour garder la chaleur du sol et limiter les arrosages.


©Valalolo


Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.