Avant de faire un kokedama, il est important de bien choisir la plante que vous allez utiliser. En fonction de l’exposition, de son besoin en eau, de sa résistance à l’air sec de nos intérieurs, le choix ne sera pas le même. Une plante trop gourmande en eau ou trop sensible à la sécheresse ambiante se fatiguera vite dans cette boule de mousse suspendue ou posée sur un support.
Pour cet article, nous avons pris le parti de classer les plantes en fonction du type de kokedama souhaité : suspendu ou sur support. Cela vous aidera à visualiser l’effet final et à choisir des plantes qui se tiennent bien dans la durée.
Cependant, rien ne vous empêche de prendre une plante à suspendre pour la mettre sur un support et vice-versa : l’essentiel est de respecter les besoins de la plante (lumière, eau, hygrométrie) et de surveiller régulièrement l’état de la mousse et des racines.
Pour un kokedama suspendu
Chlorophytum ou plante araignée :
Arachnophobes, soyez sans crainte, le Chlorophytum n’a d’araignée que le nom. Cette plante d’intérieur est l’une des plus simples d’entretien : peu gourmande en eau, elle supporte aussi bien la lumière que l’ombre et tolère plutôt bien l’air sec de nos intérieurs.
Son port retombant, ses feuilles panachées et ses petites fleurs blanches seront du plus bel effet en kokedama. Ses longues tiges portant des « bébés » chlorophytums créent un mouvement très graphique lorsqu’on suspend la boule au-dessus du sol. Un simple bain de la motte lorsque la mousse devient sèche au toucher lui suffit en général.
Kokedama suspendu avec plante retombante
Séneçon de Rowley
Original par son port retombant et ses feuilles en forme de petites boules, le Senecio rowleyanus se prête très bien à la technique du kokedama. Ses tiges perlées qui dévalent de la boule de mousse évoquent un collier végétal, parfait pour un kokedama suspendu devant une fenêtre.
Peu gourmand en eau, il redoute même son excès. Privilégiez une exposition lumineuse, mais sans soleil direct brûlant. Laissez la motte sécher presque complètement entre deux bains : un kokedama de séneçon trop souvent arrosé risque de voir ses « perles » ramollir et pourrir.
Coléus :
Superbe plante aux feuilles teintées de pourpre, de vert et parfois de jaune, le coléuss’adapte bien à nos intérieurs. Il demande très peu de soins, mais il faut veiller à ce qu’il ait un minimum d’humidité au pied pour garder un feuillage bien turgescent et des couleurs vives.
En matière de luminosité, placez le coléus en situation ensoleillée, mais pas à côté d’une fenêtre plein sud où le soleil de l’été pourrait brûler ses feuilles. En kokedama suspendu, ses teintes contrastées ressortent particulièrement bien sur la mousse verte : une excellente idée pour un point focal dans le salon.
Pour un kokedama sur support
Fougère de Boston :
Habituées des sous-bois, les fougères sont peu gourmandes en soleil direct et apprécient une humidité ambiante élevée. C’est pourquoi elles sont idéales en intérieur, et la Fougère de Boston ne fait pas exception. Seul bémol, elle a besoin d’un minimum d’humidité dans l’air pour s’épanouir : attention en hiver avec le chauffage.
Pour y remédier, vaporisez le feuillage de temps en temps, surtout si la pièce est sèche. Sa silhouette découpée contrastera merveilleusement avec la boule de mousse du kokedama, posée sur un joli support (assiette, pierre, bois flotté) qui mettra encore plus en valeur son aspect de « mini-forêt ».
Hedera helix :
Tout comme les fougères, l’Hedera helix n’est pas difficile d’entretien, à condition de lui offrir un peu de fraîcheur. Il apprécie une lumière douce, sans soleil direct prolongé, et un substrat qui reste légèrement humide sans être détrempé.
Mais il lui faut également un minimum d’humidité ambiante. En hiver, éloignez-le de toute source de chaleur (radiateur, poêle, cheminée). Ses tiges souples peuvent être guidées autour de la boule ou vers le support, pour créer un effet de lierre rampant très décoratif.
Différentes plantes utilisées en kokedama
Palmier d’Arec :
Grand classique de nos intérieurs, le palmier d’Arec se distingue par son feuillage très découpé qui tranchera avec la silhouette sphérique du kokedama. Il apporte une touche exotique, presque « jungle », à une composition sur support.
Très simple d’entretien, il ne demande qu’un peu de lumière et un arrosage modéré. Veillez toutefois à ne pas laisser la motte sécher complètement trop souvent : la mousse doit rester légèrement fraîche au cœur. Tournez régulièrement le kokedama pour que toutes les palmes reçoivent la lumière.
Dieffenbachia :
Ses larges feuilles panachées illumineront votre maison et apporteront du volume. Adepte des situations lumineuses, le Dieffenbachia redoute cependant le soleil direct qui brûlerait ses feuilles. Placez-le à quelques mètres d’une fenêtre bien exposée.
Niveau arrosage, évitez les excès d’eau : la motte ne doit pas rester gorgée d’humidité en permanence. Attention également à l’air sec en hiver, qui peut brunir les extrémités des feuilles. Une ou deux vaporisations légères par semaine suffisent souvent pour l’aider à rester beau en kokedama.
Aspidistra :
Avec le Chlorophytum, c’est sans conteste l’une des plantes d’intérieur les plus résistantes. L’aspidistra a un faible besoin en eau et supporte aussi bien l’ombre que la lumière (mais pas le soleil direct). C’est une candidate idéale si vous débutez en kokedama et que vous craignez d’oublier quelques arrosages.
Ses grandes feuilles allongées, au port dressé, habillent très facilement une pièce et, en kokedama, apporteront une touche d’originalité à votre intérieur. Sur un support simple (galet, assiette en céramique, bois brut), elle crée une composition épurée, très graphique.
Conseils malins
Le choix de plantes pour votre kokedama ne se limite pas à cette liste non exhaustive. Si ce sont vos premiers pas dans cet art floral, ces fleurs et feuillages étant faciles d’entretien, il vaut mieux les privilégier. Vous vous habituerez ainsi aux gestes de base : confection de la motte, arrosage par immersion, contrôle de la mousse.
En revanche, si vous n’en êtes pas à votre premier kokedama, rien ne vous empêche de faire vos expériences avec d’autres plantes plus délicates, à condition de bien vous renseigner sur leurs exigences et de les surveiller régulièrement.
Si vous optez pour un kokedama suspendu, vous pouvez agrémenter votre composition en accrochant quelques Tillandsia autour. Ces plantes épiphytes, qui vivent presque sans substrat, complètent à merveille l’esthétique aérienne du kokedama et demandent elles aussi peu de soins (simple brumisation régulière).
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.