Terminé les tontes ! 6 plantes incontournables pour remplacer le gazon
Marre de tondre, de désherber ou de voir des zones d’ombre clairsemées ? Remplacez une partie de la pelouse par des plantes couvre-sol faciles, durables et décoratives. Elles retiennent l’humidité, limitent les adventices, nourrissent la biodiversité et réduisent vos corvées. Voici une sélection de six incontournables pour réussir à coup sûr, plus des conseils de plantation, d’association et d’entretien minimal.
🔎 Le saviez-vous ?
Un bon couvre-sol forme un tapis fermé en 1 à 2 saisons, limitant de 70 à 90 % les levées d’herbes indésirables.
À l’ombre, privilégiez des espèces à feuillage décoratif (heuchères, pervenches, lierres) : l’effet persiste même hors floraison.
Remplacer 20 % de pelouse par des couvre-sol réduit l’arrosage et la fertilisation, tout en favorisant les pollinisateurs.
1) L’heuchera (heuchère)
Plante vivace qui pousse spontanément dans les rocailles montagnardes, l’heuchère possède un feuillage persistant vert, rose-violacé, pourpre, jaune, panaché ou argenté.
Haute d’environ 30 cm, elle apprécie les sols bien drainés et riches en humus, une exposition ensoleillée ou à la mi-ombre.
Palette XXL : caramel, pourpre, argent, vert acide… un tapis coloré toute l’année.
Vivace persistance (≈30 cm), l’heuchère brille par ses feuilles gaufrées aux nuances infinies (vert lime, rose violacé, pourpre, caramel, argent). Elle aime les sols riches en humus, drainés, l’ensoleillement doux à la mi-ombre. Floraison légère en clochettes au printemps/été. Densité : 5–7 pieds/m² selon variété. Entretien : paillage organique, suppression des feuilles abîmées en fin d’hiver, division tous les 3–4 ans pour regarnir. Associez-la à des Carex, hostas et fougères pour un effet graphique durable.
2) L’helxine (Soleirolia)
Cette petite plante tapissante – hauteur souvent inférieure à 5 cm – possède des feuilles rondes de moins de 5 mm qui ressemblent à des lentilles d’eau. En été de minuscules fleurs roses apparaissent.
Un coussin mini-feuilles pour joints de dalles, rocailles fraîches et zones ombrées.
Ultra tapissante (≤5 cm), feuilles rondes de 2–5 mm, floraison estivale micro-rosée. L’helxine adore l’ombre à mi-ombre, les sols sableux, frais, drainés. Elle craint la sécheresse et le piétinement régulier : idéale entre pas japonais, en potées au nord, au pied des murs. Rusticité jusqu’à –15 °C si sol drainé ; paillez en hiver rigoureux. Densité : 9–12 p/m². Astuce : brumisez légèrement en été sec pour conserver le coussin bien vert.
3) L’houttuynia (Houttuynia cordata)
Cette plante vivace d’environ 50 cm, à feuillage vert, jaune et rouge présente en été de discrètes fleurs blanches et parfumées.
Vivace de 30–50 cm au feuillage caduc panaché, l’houttuynia aime les sols humides, riches et l’ombre. Sensible à la sécheresse estivale : pailler généreusement et arroser en période chaude. Attention, rhizomes traçants : contenir avec une barrière anti-rhizomes ou cultiver en bacs. Densité : 5–7 p/m². Bonus : les feuilles froissées dégagent un parfum d’orange. Astuce anti-moustiques : faire brûler des feuilles séchées lors des soirées d’été.
4) Le lierre (Hedera et Glechoma)
Ne pas confondre le lierre grimpant (hedera helix) et le lierre terrestre (glechoma hederacea), de la même famille que la menthe.
À ne pas confondre : Hedera helix (grimpant) et Glechoma hederacea (lierre terrestre tapissant).
Pour l’effet tapis, deux options : Hedera helix, robuste, persistant, feuillage vert ou panaché (blanc, argent, or), couvre vite sols frais, calcaires, drainés à mi-ombre. Et Glechoma hederacea (lierre terrestre), vivace de la famille de la menthe, très tapissante, intéressante en bordures et sous-arbrisseaux. Entretien : taillez pour contenir l’extension et éviter l’étouffement des voisines. Densité : Hedera 3–5 p/m², Glechoma 7–9 p/m². Atout biodiversité : abri pour insectes et microfaune.
5) La pervenche (Vinca)
Connue pour ses fleurs blanches ou mauves, la pervenche est aussi une plante vivace tapissante au feuillage vert ou panaché de blanc ou or.
Fleurs mauves ou blanches, feuillage vert ou panaché : un classique de l’ombre facile.
La pervenche (Vinca minor de préférence) garnit vite sous-bois et massifs ombragés. Sols riches en humus, drainés, parfois calcaires ; exposition ombre à mi-ombre. Floraison abondante au printemps, remontée possible en arrière-saison. Densité : 6–8 p/m². Évitez Vinca major si l’espace est restreint (plus vigoureuse). Entretien léger : rabattage sélectif après floraison pour densifier. ➜ Nos conseils de culture.
6) La violette (Viola odorata)
Cette vivace à feuillage semi-persistant, ne dépassant pas 20 cm de hauteur, se couvre au printemps de fleurs printanières très parfumées, violettes ou blanches.
Tapis bas, rustique et parfumé au printemps. Bonus : fleurs comestibles.
Vivace basse (≤20 cm), semi-persistante selon climat, la violette offre des fleurs violettes ou blanches très parfumées dès la fin d’hiver. Sols légers, humifères, même calcaires, exposition soleil doux à mi-ombre. Densité : 9–12 p/m². Entretien mini : limiter les limaces, couper les feuilles abîmées en fin d’hiver. Atout gourmand : fleurs utilisables en cuisine (cristallisées, salades). Elle se ressème modérément : laissez-la se faufiler, puis cadrez si besoin.
Bien choisir, bien planter
Diagnostic d’emplacement : notez ensoleillement, type de sol, humidité, passage. Les couvre-sol supportent rarement le piétinement continu (prévoir dalles pas japonais).
Préparation : désherbez, ameublissez sur 20 cm, incorporez compost mûr (3–5 l/m²) et, si besoin, sable pour drainer.
Densité : respectez les fourchettes ci-dessus pour un tapis fermé en 12–18 mois.
Arrosage d’installation : régulier la première saison, puis espacé. Paillage organique (5–7 cm) indispensable à l’ombre sèche.
Boisée fraîche : houttuynia + carex bronze + fougères + anémones des bois → graphisme et fraîcheur.
Entretien réduit : le plan annuel
Printemps : taille d’hygiène (feuilles mortes), griffage léger du paillage, compost en surface si nécessaire.
Été : surveillez l’arrosage des jeunes plantations, brumisez l’helxine en période sèche. Paillage à compléter.
Automne : plantation idéale, division possible des heuchères, nettoyage modéré (laissez un peu de litière pour la vie du sol).
Hiver : paillez les pieds sensibles (helxine), laissez le feuillage sec de l’houttuynia protéger les souches.
FAQ – Vos questions fréquentes
Peut-on marcher sur ces couvre-sol ?
La plupart tolèrent un passage occasionnel mais pas un piétinement régulier. Installez des dalles ou pas japonais dans les zones de circulation.
Combien de temps pour couvrir complètement ?
Avec la bonne densité et un sol préparé, comptez 1 an pour 70–80 % de couverture, 2 ans pour un tapis fermé.
Faut-il fertiliser ?
Un compost de surface au printemps suffit. Évitez les engrais azotés rapides qui favorisent les tissus tendres et les maladies.
Houttuynia : risque d’invasion ?
Oui en sol humide et riche. Contenez-la avec une barrière anti-rhizomes ou en bacs. Surveillez les rejets.
Et si le terrain est très sec à l’ombre ?
Multipliez le paillage (7–10 cm), arrosez à la mise en place, choisissez heuchères pourpres, lierre, certaines pervenches, et ajoutez du compost pour retenir l’eau.
Conseil malin
Au lieu de tout remplacer d’un coup, fractionnez le chantier : créez des « îlots de couvre-sol » de 3–5 m² reliés par des pas japonais. Vous verrez rapidement la différence sur l’entretien et pourrez étendre ensuite, au rythme de vos divisions et marcottes.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.
