Tailler un arbuste à fleurs est un geste essentiel pour stimuler la floraison, maintenir une silhouette harmonieuse et favoriser la vigueur des jeunes pousses. Le milieu du printemps jusqu’à la mi-juin est la bonne période pour effectuer la taille des arbustes venant de fleurir. Il s’agit d’une taille légère, pratiquée au cours d’une période favorable à la croissance des rameaux. Elle doit ainsi passer quasiment inaperçue, mais une erreur de timing peut compromettre toute la floraison de l’année ! La règle d’or est simple : on taille en général après la floraison, mais cela dépend du type d’arbuste et de sa période de floraison.
Dans cet article, nous vous guidons étape par étape pour savoir quand intervenir, comment tailler et quels outils utiliser, en distinguant les arbustes à floraison printanière de ceux qui fleurissent en été ou à l’automne.
Tailler un arbuste trop sévèrement ou au mauvais moment peut non seulement empêcher la floraison, mais aussi affaiblir la plante. À l’inverse, une taille douce mais régulière favorise la floraison, rajeunit l’arbuste et renforce sa résistance aux maladies. Certaines espèces anciennes, comme le lilas ou le forsythia, peuvent vivre des décennies si elles sont bien taillées.
La floraison de ce Forsythia s’est éloignée du sol : recépez une partie des vieilles branches par tiers.
En climat tempéré, les arbustes s’épanouissant depuis mars jusqu’à la fin juin, fleurissent directement sur le bois développé l’année précédente. Certains fleurissent sur de courtes pousses latérales issues de ce même bois à l’instar du seringat. Les pousses ont formé leurs boutons floraux en août-septembre. Il est donc déconseillé de tailler en hiver sous peine d’annuler la floraison !
La taille effectuée juste après la floraison, permet ainsi de multiplier et donner de la vigueur aux nouvelles pousses. Ces dernières porteront les fleurs du prochain printemps.
Il est bon de démarrer cette taille d’entretien dans les 2-3 ans qui suivent la plantation de l’arbuste.
Sont concernés les arbustes à feuilles caduques comme le cognassier du Japon, le Forsythia, le Chimonanthus, les genêts (Cytisus, Genista), le Deutzia, le seringat (Philadelphus), les Prunus, le groseillier à fleurs (Ribes sanguineum), les spirées printanières, le lilas (Syringa), la viorne obier (Viburnum opulus), le tamaris de printemps (Tamarix tetrandra), le saule marsault (Salix caprea), le weigelia…
Les arbustes persistants ne requièrent généralement pas de taille sauf pour égaliser la silhouette.
Les arbustes présentent naturellement une forme buissonnante depuis le sol, excepté les sujets greffés ou menés sur tige.
Tailler le forsythia permet de relancer la pousse de longs rameaux fleuris (photo 1) pour remplacer les vieux rameaux munis de petites pousses fleuries (photo 2)
Dans le cas d’un arbuste qui occupe beaucoup trop de place : coupez-le à quelques centimètres du sol avec une scie ou un sécateur à deux mains. Des repousses vigoureuses perceront rapidement depuis la souche reconstituant la forme naturelle de l’arbuste.
Les vieilles branches verticales les plus hautes de ce Weigela doivent être supprimées et les autres rabattues de 1/3 pour donner de la vigueur aux pousses de la base. En effet, celles-ci ont bien du mal à se redresser et n’ont pas d’avenir. Les supprimer également après la floraison.
Cet arbuste ne refleurit pas sur un bois ayant déjà fleuri. Il peut donc se tailler à 30 cm ou au ras du sol tous les ans.
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Eva Deuffic
©Valerii_Honcharuk