Coing : bienfaits santé, usages et recettes d’un fruit trop sous-estimé
Le coing (Cydonia vulgaris, issu du cognassier) est un fruit jaune en forme de poire, membre de la famille des Rosacées. Originaire d’Asie Mineure, le cognassier peut atteindre 5 m de haut et offre au printemps de délicates fleurs blanches ou rosées. La récolte des coings intervient à l’automne. En France, on cultive notamment trois variétés emblématiques : Champion, Géant de Vranja et Coing du Portugal. Fait étonnant, c’est de ce fruit qu’est né le mot « marmelade », issu du grec marmelada (confiture de coing).
Le saviez-vous ?
Dans l’Antiquité, le coing était dédié à Aphrodite, symbole d’amour et de fertilité ; les Grecs le consommaient avec du miel.
Les Romains parfumaient leurs pièces avec des coings pour leur fragrance puissante.
En médecine traditionnelle, la graine de coing est prisée pour ses mucilages adoucissants, utiles en cosmétique et pour les gorges irritées.
Le coing, pour la petite histoire
Le coing est cultivé depuis plus de 4000 ans avant J.-C., notamment sur les rivages de la mer Caspienne. Il a traversé les civilisations : apprécié des Grecs, utilisé par les Romains pour ses arômes, valorisé par les Arabes pour ses vertus médicinales. Au Moyen Âge, il trônait sur les tables de l’aristocratie comme marque de richesse. Cette longue histoire explique la diversité des usages culinaires et thérapeutiques qui nous sont parvenus.
Coing : bienfaits et vertus pour la santé
Particulièrement riche en fibres (environ 6 g/100 g, surtout pectines) et en tanins (≈ 70 mg/100 g), le coing est un allié reconnu du confort digestif.
Le coing, fruit santé : fibres, pectines et tanins au service du confort digestif.
Anti-diarrhéique naturel : les pectines retiennent l’eau et forment un gel protecteur ; les tanins resserrent les tissus et ralentissent la motricité intestinale. Ensemble, ils régulent le transit et préviennent la diarrhée.
Antiseptique et protecteur des muqueuses : il apaise les irritations digestives et contribue à la restauration de la barrière intestinale.
Astringent : utile en cas de selles trop liquides et d’inflammations légères.
Réducteur d’acidité : il peut apaiser les brûlures d’estomac grâce à l’effet tampon des pectines.
Cholestérol : les fibres solubles participent à la réduction du LDL et à la prévention cardio-vasculaire (intérêt aussi pour la gestion du poids et du diabète).
Cicatrisant et adoucissant : le jus et la gelée de coing aident en cas de gerçures, crevasses ou brûlures légères.
Respiratoire : les graines riches en mucilages sont expectorantes (bronchites, toux), et le fruit adoucit les maux de gorge.
Phytothérapie : traditionnellement cité pour les troubles digestifs, certaines insuffisances hépatiques et comme soutien général en cas d’inflammation des muqueuses.
Utilisations externes et internes
Usage externe : la gelée de coing est recommandée en soin préventif des escarres ; le jus de coing appliqué en compresse accélère la cicatrisation et adoucit les gerçures.
Usage interne : en infusion, les feuilles et fleurs de cognassier apaisent la toux et aident à faire baisser la fièvre.
Conseil : le coing est généralement bien toléré par les enfants et les personnes âgées ; il est en revanche à limiter chez la femme enceinte si une gêne digestive (ballonnements liés aux mucilages) apparaît. Les graines ne se consomment pas telles quelles de manière prolongée.
Valeurs nutritionnelles et minéraux
Énergie : environ 25 kcal/100 g (cru). Attention, la cuisson sucrée (pâtes, confitures) augmente nettement l’apport calorique.
Vitamines : vitamine C (≈ 15 mg/100 g, partiellement sensible à la chaleur), traces de vitamines B et de provitamine A (β-carotène).
Particularité notable : le coing se consomme cuit. Sa chair très ferme et son astringence s’adoucissent à la chaleur, révélant des arômes miellés et floraux.
Le coing, star des compotes, gelées et tajines sucrés-salés.
Idées et repères culinaires
Compote : 10 à 15 g de sucre pour 100 g de coing selon l’acidité.
Confiture : 100 g de coing pour environ la moitié de sucre (ou moins si gélifiant naturel).
Gelée et pâte de coing : classiques de l’automne, parfaits avec fromages et desserts (voir la gelée de Paloup).
Tarte tatin, four : caramélisé, il dévoile une texture fondante.
Précautions : possible inconfort chez certaines femmes enceintes (mucilages). Évitez la consommation prolongée des graines entières ; privilégiez les préparations filtrées.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.