L’American Staffordshire terrier ou Amstaff a mauvaise réputation et fait parfois peur. Sélectionné autrefois pour les combats entre chiens, on l’associe encore trop souvent à un molosse avec son corps musclé et sa mâchoire carrée. Bien que chien de catégorie 2, c’est en réalité un terrier. Éduqué avec fermeté et douceur, il a tout d’un compagnon docile et équilibré.
Découvrez-en davantage sur cette race à la réputation injustifiée.
Originaire des États-Unis, l’American Staffordshire Terrier est issu de croisements entre Bulls et terriers ramenés par les colons anglais. À l’origine, ces chiens étaient utilisés pour des combats, une pratique aujourd’hui interdite. La sélection de l’époque privilégiait la résistance physique et la ténacité.
Progressivement, certains éleveurs ont orienté la sélection vers des sujets plus stables, plus proches de l’homme et mieux adaptés à la vie domestique. C’est cette évolution qui a permis l’émergence de l’Amstaff moderne, très différent dans son comportement de ses ancêtres.
Reconnu par l’American Kennel Club en 1936 puis définitivement en 1972, l’Amstaff a été introduit en France en 1987, où il est rapidement devenu populaire… mais aussi controversé.
Harmonieux et très musclé, l’American Staffordshire terrier dégage une impression de puissance maîtrisée. Son corps est compact, athlétique et parfaitement proportionné, sans lourdeur excessive.

Un chien puissant et athlétique, à la musculature sèche et bien équilibrée.
La loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 classe l’American Staffordshire terrier en catégorie 2. Cette classification impose des obligations strictes au propriétaire, indépendamment du comportement réel du chien.
Cette catégorisation repose sur des critères morphologiques et historiques, et non sur une évaluation individuelle du tempérament.

Un chien très expressif, attentif et profondément tourné vers l’humain.
Entre 8 mois et 2 ans, l’American Staffordshire terrier traverse une phase d’adolescence souvent mal comprise. Cette période correspond à une montée hormonale, une affirmation du caractère et parfois une remise en question des acquis éducatifs.
Chez l’Amstaff, cette étape peut se traduire par une augmentation de l’excitation, une plus grande réactivité face à ses congénères ou une tendance à tester les limites. Ces comportements ne sont pas des signes d’agressivité, mais le reflet d’un développement émotionnel normal.
La constance éducative est alors primordiale. Renforcer les règles, maintenir une dépense régulière et éviter toute brutalité permet de traverser cette phase sans difficulté et de former un adulte stable.
L’American Staffordshire terrier est l’une des races les plus stigmatisées. Cette image négative est alimentée par des amalgames fréquents entre chiens LOF et chiens issus de croisements non identifiés, souvent désignés sous le terme générique de « pitbull ».
Les médias jouent également un rôle important dans cette perception, en mettant en avant des faits divers spectaculaires sans contextualisation. Pourtant, de nombreuses études montrent que la majorité des morsures graves impliquent des chiens non catégorisés.
Dans la plupart des situations problématiques, les causes sont humaines : manque de socialisation, éducation incohérente, recherche de domination ou absence de cadre clair.
L’Amstaff est souvent décrit comme un « chien miroir » : il reflète la stabilité émotionnelle, la cohérence et l’attitude de son maître.
Race robuste, l’Amstaff peut néanmoins présenter certaines prédispositions génétiques :
Des tests génétiques réalisés chez un éleveur sérieux et un suivi vétérinaire régulier permettent de limiter les risques.
Budget mensuel moyen minimum : 50 euros.
L.D.
©Katrin B, ©Myriams-Fotos