Nos amis félins, malgré leur réputation de robustesse, ne sont pas à l’abri de problèmes de santé. En tant que propriétaires attentifs, notre vigilance fait toute la différence. Les chats, maîtres dans l’art de dissimuler leurs maux, envoient des signaux souvent subtils qu’il faut apprendre à décoder. Repérer tôt les premiers signes d’une maladie peut changer le pronostic à long terme.
Le saviez-vous ?
- Un chat qui ne mange pas pendant plus de 24–36 h s’expose à une stéatose hépatique (foie « gras ») potentiellement grave. Ne laissez jamais traîner une anorexie : consultez rapidement.
Les maladies les plus fréquentes
Le coryza : le « rhume du chat » à ne pas sous-estimer
Qui n’a jamais vu un chat éternuer en pensant que « ce n’est qu’un petit rhume » ? Attention : il peut s’agir du coryza félin, une affection virale hautement contagieuse, surtout là où plusieurs chats cohabitent (refuges, chatteries, foyers multi-chats).
- Les signes typiques : éternuements, écoulements nasaux et oculaires, fièvre, abattement, parfois ulcères buccaux entraînant une baisse d’appétit.
- Consultez sans tarder : les complications respiratoires ou oculaires ne sont pas anodines.
- Pour aller plus loin : Coryza chez le chat : symptômes et traitements
Parasites : un risque (trop) souvent sous-estimé
« Mon chat ne sort jamais, il ne peut pas avoir de parasites » : détrompez-vous !
- Puces, tiques, gale d’oreilles et vers intestinaux entrent aussi par nos chaussures ou via d’autres animaux. Indices possibles : troubles digestifs récurrents, pelage terne, démangeaisons, léchage/griffades excessifs, baisse de forme.
- La parade : un calendrier régulier d’antiparasitaires externes/internes, à adapter avec votre vétérinaire selon l’âge et le style de vie (aventurier des jardins ou roi du canapé).
- Anti-puces naturels pour chiens et chats, les astuces qui fonctionnent
Insuffisance rénale chronique : un enjeu majeur chez le chat âgé
Avec l’âge, la fonction rénale peut décliner progressivement. Les signes sont parfois déroutants : boit et urine davantage, perd du poids malgré un appétit correct, haleine altérée, poil moins soigné.
- Certaines races (ex. Persans) sont plus à risque.
- Un suivi vétérinaire (bilan sanguin et urinaire), associé à une alimentation rénale et à une bonne hydratation, peut ralentir l’évolution et préserver la qualité de vie.
Hyperthyroïdie : quand la thyroïde s’emballe
Affection hormonale fréquente du chat senior : la glande thyroïde produit trop d’hormones.
- Tableau typique : amaigrissement rapide malgré un appétit augmenté, agitation, irritabilité, parfois troubles cardiaques.
- La bonne nouvelle : plusieurs options existent (médicaments, radio-iode, chirurgie, diète spécifique). L’essentiel est un diagnostic précoce et un suivi adaptés.
Allergies et otites : des troubles souvent négligés
Un chat qui se gratte les oreilles, secoue la tête, présente des rougeurs ou des dépôts bruns dans le conduit auditif peut souffrir d’otite (parasitaire, bactérienne, fongique) ou d’allergie (aliment, acariens, pollens).
- Identifier la cause est crucial : on traite différemment une gale d’oreille et une dermatite allergique. Évitez les cotons-tiges au fond du conduit ; un contrôle vétérinaire s’impose.
Reconnaître les signes d’alerte : quand consulter ?
La santé de nos félins repose beaucoup sur notre capacité à remarquer l’inhabituel. Savoir reconnaître les symptômes du chat qui nécessitent une attention médicale change tout.
- Urgence immédiate : respiration difficile/accélérée, incapacité à uriner (mâle qui force dans la litière), convulsions, saignements, traumatisme.
- Très vite : refus total de s’alimenter > 24 h, vomissements/diarrhées répétés (sang, douleur), abattement marqué, amaigrissement rapide, changement brutal de comportement.
- Sans urgence mais à surveiller : éternuements persistants, écoulements oculaires, démangeaisons, boiterie.
Prévenir plutôt que guérir : les bonnes pratiques
En santé féline, « mieux vaut prévenir que guérir » n’est pas un cliché.
- Visite annuelle (au minimum) même si tout va bien ; bilan sénior dès 7–8 ans.
- Vaccinations (coryza, typhus… et leucose selon mode de vie) à tenir à jour.
- Antiparasitaires externes/internes selon exposition.
- Alimentation de qualité, rationnée, adaptée à l’âge/poids/pathologies ; eau fraîche à volonté (fontaine si besoin).
- Hygiène bucco-dentaire, gestion du poids, environnement enrichi (jeu, griffoirs, cachettes) pour limiter le stress.
- Observation quotidienne : 5 minutes pour vérifier appétit, soif, litière, comportement, propreté des yeux/oreilles.
FAQ – questions fréquentes
Mon chat vit en appartement : a-t-il besoin de vaccins et d’antiparasitaires ?
- Oui. Même sans sorties, des agents pathogènes et des puces peuvent entrer via les humains/objets. Adaptez le protocole avec votre vétérinaire.
Comment savoir s’il a de la fièvre ?
- La température normale varie entre 38,0 et 39,0 °C. La seule mesure fiable est le thermomètre (voie rectale) réalisé prudemment. En cas de doute, consultez.
Mon chat boit beaucoup : c’est grave ?
- Une hausse de soif/urines doit faire rechercher une cause (reins, diabète, hyperthyroïdie…). Notez les quantités et consultez.
Dois-je nettoyer ses oreilles régulièrement ?
- Uniquement si elles sont sales et avec un lotion auriculaire vétérinaire. Pas de cotons-tiges en profondeur. Si rougeurs/odeurs/démangeaisons : vétérinaire.
Conseil malin
- La vigilance quotidienne et une bonne connaissance des principales maladies félines sont vos meilleurs alliés.
- Au moindre doute, consultez un professionnel : une prise en charge précoce simplifie souvent le traitement et améliore le pronostic.
- Votre attention de tous les instants reste le premier rempart contre la maladie.
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Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.