Que vous soyez à la campagne ou en ville, difficile de passer à côté des moineaux domestiques (Passer domesticus) sans les voir et les entendre ! En effet, ces moineaux domestiques sont partout, en général à proximité des habitations, au cœur des villes, dans les cultures ou les potagers à la campagne. Pour autant, depuis 2000, la population de ces moineaux est en net déclin.
Pour aller plus loin :
Avec son corps trapu, son plumage brun et grisâtre strié de noir, d’aspect ébouriffé, et son gros bec, le moineau domestique est très facile à identifier. La femelle paraît plus terne. Long de 14 à 16 cm, cet oiseau de la famille des Passéridés est surtout identifiable par ses cris stridents (« chiip »). Son chant s’apparente souvent à des couinements répétés.
Comme il se déplace en bandes, le moineau domestique ne passe guère inaperçu, tant dans les villes où il s’est largement installé, qu’à la campagne. Il peuple aujourd’hui plus les parcs urbains que les zones boisées.
Sédentaire et grégaire, tels sont les deux mots qui résument la vie du moineau domestique. En effet, le moineau vit en groupes une partie de l’année (surtout en automne et en hiver). Le soir, ils se rassemblent pour dormir ensemble dans des arbres, dans de hautes plantes grimpantes ou encore sous les toits. Cette arrivée au dortoir et le réveil le matin occasionnent de nombreux cris, particulièrement bruyants. Tout comme l’est la parade nuptiale !
Même la période de nidification est vécue en groupes chez les moineaux domestiques. Il est courant qu’ils nichent ensemble dans des cavités ou des crevasses dans des bâtiments, sous des tuiles, dans un lampadaire, sous un pont, dans un trou d’arbre, souvent dans les nichoirs.
Mâle et femelle (fidèles d’année en année) y construisent le nid avec ce qu’ils trouvent à proximité : herbes sèches, paille, ficelles, papier…Dans le nid, la femelle pond de 2 à 5 œufs par couvée qu’elle couve pendant environ 14 jours. Suivant les régions et les conditions climatiques, il peut y avoir jusqu’à 4 couvées de la fin avril à fin juillet.
Dans les premiers jours de leur vie, les bébés moineaux sont essentiellement nourris, par leurs parents, de régurgitation d’insectes (diptères, coléoptères comme les hannetons, pucerons, chenilles et larves, sauterelles, araignées et vers de terre…).
Des insectes qu’ils vont aller chasser aux alentours de leur nid, dans les potagers ou les jardins d’ornement. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir, en fin de printemps et en été, des colonies de moineaux au travail au milieu des plantes potagères. Autant dire qu’ils sont dès lors très utiles pour lutter contre les différents ravageurs. Et on leur pardonne aisément les réveils matinaux en fanfare !
Pour autant, adultes, les moineaux domestiques adoptent plus un régime omnivore (voire opportuniste), s’alimentant de graines, de boutons floraux et de fleurs, de baies et de fruits, mais aussi de déchets, de restes de nourriture…Souvent, ils vont fondre sur les semences fraîchement mises en terre, dévaliser les mangeoires des poules. Dès lors, ils sont considérés comme une nuisance par certains.
La population de moineaux domestiques est en déclin. Vous avez du mal à y croire lorsque vous jetez un œil aux arbres et haies qui environnent votre jardin. Pourtant, c’est un fait dans de nombreux pays d’Europe (Angleterre, Belgique, France…) essentiellement en milieu urbain. Comment expliquer cette baisse de la population des moineaux ?
L’origine est certainement multi-factorielle :
Sans être alarmant, ce déclin doit tout de même être surveillé. Depuis quelques années déjà, la direction des espaces verts et de l’environnement de Paris incite même les habitants à installer des nichoirs à moineaux.
©SGRPhotography/AdobeStock