D’emblée, précisons que le pigeon ramier (Columba palumbus), également appelé palombe, n’est pas le pigeon biset de nos villes. Certes, ils sont cousins mais ils ne doivent pas être confondus, le pigeon ramier étant plus rural. Pour autant, ses capacités d’adaptation lui permettent de s’installer en ville assez facilement.
Membre de la famille des Colombidés, le pigeon ramier, souvent nommé palombe, en est le plus gros représentant. Le pigeon ramier est en effet un oiseau de belle taille doté d’une envergure de 75 à 80 cm et d’un poids d’environ 500 grammes.
Élégant, ce pigeon ramier a un plumage gris bleuâtre, une poitrine légèrement rosée à mauve et un cou vert et violet clair. Ses rémiges sont noirâtres, bordées de liserés blancs. Deux taches blanches se positionnent de chaque côté du cou.
Son chant est un roucoulement très commun dans les campagnes, et de plus en plus en milieu semi-urbain à urbain. En effet, le pigeon ramier se rencontre de plus en plus dans les parcs urbains.

Outre cette végétation haute et touffue, le pigeon ramier a besoin de grands espaces pour se nourrir. Clairières, grands champs cultivés, pelouses…tout lui convient pourvu qu’il puisse y trouver sa nourriture. En milieu rural, le pigeon ramier se montre farouche avec l’homme, mais, en ville, il a tendance à se comporter comme son cousin, le pigeon ramier.
Monogame pendant la période de reproduction, le pigeon ramier devient grégaire par la suite. Certaines populations migrent vers des contrées au climat plus doux comme l’Espagne. Cette migration en masse occasionne des rassemblements de chasseurs dans les palombières ! Des ennemis identifiés tout comme l’autour des palombes, un rapace qui n’attend que leur passage pour foncer.
Le nid des palombes est construit de rameaux (d’où son nom de pigeon ramier) et de brindilles, d’herbes et de feuilles, dans la fourche des arbres. Pour autant, en ville, il peut aussi nicher sur des bâtiments, comme son cousin.

Les deux oisillons de chaque couvée sont nourris d’une bouillie de graines prédigérées
Les jardiniers auront tendance à vous dire que le pigeon ramier est nuisible tant il peut faire des dégâts dans un jardin. Il prend en effet un malin plaisir à fondre dans vos parcelles après le semis des pois ou des légumineuses dont il raffole. Il apprécie aussi les bourgeons des fleurs ou les jeunes pousses d’arbustes et d’arbres, quelques fruits et baies.
Les agriculteurs le craignent aussi car il fait des ravages dans les cultures de céréales.
Pour autant, il ne faut pas oublier que le pigeon ramier contribue à l’équilibre de la nature et au maintien de la biodiversité.
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