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Reconnaître les oiseaux du jardin et bien les accueillir

Reconnaitre oiseau jardin

Leurs plumages colorés et leurs gazouillis mélodieux égayent le jardin. Mais ce n’est pas leur seul attrait : les oiseaux du jardin jouent un rôle crucial dans la biodiversité. Ils consomment de nombreux insectes nuisibles, disséminent des graines, participent à la pollinisation et animent le jardin toute l’année. Apprendre à reconnaître les espèces les plus communes est la première étape pour mieux les protéger et les accueillir.

Commencez par reconnaître les oiseaux les plus communs, puis adaptez votre jardin pour leur offrir gîte et couvert.

Le rouge-gorge

Avec sa silhouette dodue, le rouge-gorge est reconnaissable à sa gorge et à sa poitrine orange vif. Son ventre est d’un gris très clair alors que le reste de son corps arbore des teintes brunes et vertes. Mesurant une quinzaine de centimètres, l’Erithacus rubecula n’est pas farouche : il n’hésite pas à suivre le jardinier lorsque celui-ci retourne la terre, à la recherche de vers et d’insectes.

 

Rouge-gorge
Rouge-gorge familier au jardin

 

Il fréquente tous les terrains boisés, jardins, parcs et haies denses. Il niche volontiers au cœur des vignes vierges sur les murs des maisons, dans les talus ou les tas de bois. Son chant est composé de notes aiguës et un peu grinçantes, souvent entendues dès l’aube et jusqu’au crépuscule, même en hiver.

Pour l’aider, laissez des zones un peu sauvages, des haies touffues et proposez des vers de farine ou des mélanges insectivores en période froide.

À lire → Nourrir les oiseaux en hiver

Le moineau

Le moineau, ou Passer domesticus, vit dans les zones urbaines ou rurales, mais toujours à proximité de l’habitat humain. On ne trouve pas cet oiseau dans la forêt mais près de l’homme. Il se nourrit principalement de graines qu’il picore dans les champs et jardins. En ville, il se rabat sur les miettes qu’il glane sur les terrasses, trottoirs et autour des maisons.

 

Moineau
Moineau domestique près des maisons

 

Curieux et opportuniste, il n’hésite pas à entrer dans les bâtiments pour y trouver son bonheur. Évoluant en groupe, le moineau peut aussi consommer des insectes, des larves et des bourgeons au printemps. Son ventre et son cou sont gris alors que sa tête et son dos sont bruns. Les femelles présentent des teintes plus claires et plus discrètes que les mâles. On dit que le moineau « pépie » : il émet de petits cris brefs et aigus, souvent en chœur.

Pour l’accueillir, installez des nichoirs adaptés sous les avant-toits et laissez quelques graminées monter en graines.

L’étourneau sansonnet

Facile à reconnaître, l’étourneau sansonnet porte un plumage sombre moucheté de petits points clairs. Mesurant une vingtaine de centimètres, le Sturnus vulgaris a des plumes foncées avec des reflets vert bouteille et un bec orangé. Les pointes de ses plumes blanc-crème lui donnent cet aspect tacheté caractéristique, surtout en hiver.

 

Un étourneau sansonnet
Étourneau sansonnet au plumage moucheté

 

Très grégaire, il vit en groupe et forme de grands nuages d’oiseaux au coucher du soleil, où il rejoint des dortoirs impressionnants, sauf en période de reproduction. Son régime est varié : insectes, vers, fruits, graines, et même limaces et escargots. Il pousse des cris perçants et éraillés, et est capable d’imiter les sons de son environnement.

Bien que parfois considéré comme envahissant autour des cultures, l’étourneau rend aussi des services en consommant de nombreux insectes.

La mésange bleue

Colorée et très active, la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) se distingue par son ventre jaune vif et ses plumes bleues à vertes sur le dessus. Son visage est blanc, avec une ligne noire qui traverse ses yeux et une seconde qui descend depuis le bec. Ce dernier, noir et fin, laisse échapper des notes aiguës, souvent rapides à la fin du chant.

 

Mésange dans un jardin
Mésange bleue sur une branche

 

Ne mesurant qu’environ 12 cm, elle est considérée comme l’une des annonciatrices du printemps lorsque son chant se fait plus insistant. Friande de haies, d’arbustes et de vieux arbres, elle se plaît en forêt, dans les jardins arborés et parfois en ville, pourvu qu’il y ait de la végétation.

Elle se nourrit de larves, d’insectes, de graines et de fruits. En hiver, elle apprécie particulièrement les graines de tournesol, les boules de graisse et les mélanges pour oiseaux aux mangeoires. En échange, elle régule efficacement les populations de chenilles et autres insectes au jardin.

Le pinson des arbres

Le mâle pinson des arbres (Fringilla coelebs) est particulièrement coloré. Son visage, son ventre et une partie de son dos sont brun clair, presque brique. Le sommet de sa tête est gris bleuté, tandis que ses ailes présentent un contraste de noir et de blanc. La femelle quant à elle déploie des nuances plus sobres de gris, beige et marron.

 

Un pinson dans un arbre
Pinson des arbres posé sur une branche

 

Comme son nom l’indique, le pinson des arbres vit surtout en forêt, dans les bosquets et les haies, mais il s’aventure volontiers dans les jardins arborés. Opportuniste, il fréquente les pelouses, les vergers et les sous-bois.

Les pinsons mangent de tout, mais les insectes restent leur péché mignon, surtout au printemps. Ils sautillent au sol pour venir les picorer, ainsi que des graines. Leur chant est saccadé et court, se terminant par des notes plus rondes et descendantes. En hiver, ils acceptent volontiers les graines distribuées dans les mangeoires.

Le troglodyte mignon

Cette petite boule de plumes a le dos brun et le ventre beige, avec une queue courte souvent relevée. De petite taille, il atteint à peine les 10 cm. Amateur de milieux encombrés de branches, il aime se nicher au cœur des tas de bois, des haies ou dans les racines exposées et les houppiers denses. On le retrouve fréquemment au jardin et dans les parcs urbains bien végétalisés.

 

Troglodyte mignon sur une branche
Troglodyte mignon, minuscule mais très sonore

 

Les insectes et les araignées composent l’essentiel de son régime alimentaire. Il vient les capturer en explorant les fissures, mousses et anfractuosités, parfois en enfonçant son bec dans le sol ou le bois pour les déloger.

Le troglodyte mignon est célèbre pour son chant étonnamment puissant pour sa taille, fait de trilles rapides et de « zui-zui » énergiques. Les jardiniers sont souvent surpris d’entendre un tel volume sonore provenant d’un si petit oiseau.

À lire → Attirer les oiseaux dans votre jardin

Comment accueillir les oiseaux au jardin ?

Pour voir revenir régulièrement rouge-gorges, mésanges, moineaux, pinsons, troglodytes et bien d’autres, quelques aménagements simples suffisent.

  • Plantez des haies variées (persistantes et caduques) qui offrent abri, sites de nidification et nourriture naturelle.
  • Laissez quelques fruits et graines sur place (pommes tombées, tournesols, fleurs montées en graines).
  • Installez des mangeoires et nichoirs adaptés aux espèces de votre région, surtout en hiver.
  • Proposez un point d’eau peu profond, régulièrement renouvelé.
  • Limitez l’usage de pesticides pour préserver les insectes dont se nourrissent les oiseaux.

FAQ – Vos questions

Faut-il nourrir les oiseaux toute l’année ?

  • Non, le nourrissage est surtout utile en hiver, lorsque la nourriture naturelle se fait rare. Au printemps et en été, il vaut mieux les laisser trouver leurs ressources pour ne pas perturber leur comportement.

Quel type de nourriture proposer en hiver ?

  • Graines de tournesol, mélanges pour oiseaux du jardin, boules de graisse sans filet, cacahuètes non salées, fruits légèrement abîmés.

Comment éviter que les chats ne s’attaquent aux oiseaux ?

  • Placez les mangeoires et nichoirs suffisamment haut et loin des branches ou murets qui servent de tremplin. Vous pouvez aussi planter des arbustes denses pour offrir des refuges.

Dois-je nettoyer les mangeoires et nichoirs ?

  • Oui, un nettoyage régulier (au moins une fois par mois en hiver pour les mangeoires, une fois par an pour les nichoirs) limite la transmission de maladies.

Comment attirer plus d’espèces différentes ?

  • Variez les essences d’arbres et d’arbustes, proposez plusieurs types de nourriture (graines, fruits, graisse), des hauteurs différentes de végétation et des zones un peu sauvages.

Écrit par Audrey Chéritel