Dipladénia à l’automne et en hiver : nos conseils pour en prendre soin

Le dipladénia (aussi vendu sous le nom mandevilla) est une plante d’origine tropicale appréciée pour sa floraison estivale abondante, souvent prolongée jusqu’à l’automne selon les régions. Mais s’il prospère au soleil tout l’été, il est essentiel de le protéger dès l’automne avant l’arrivée des premiers frimas. Voici quand et comment rentrer un dipladénia, où l’installer en hiver, et les soins d’hivernage (arrosage, taille, surveillance des ravageurs) pour le garder vigoureux et prêt à refleurir au printemps.

Rusticité et résistance au gel

Le dipladénia ne supporte pas les températures inférieures à 10–12 °C. En dessous de ce seuil, la plante commence à souffrir et risque des dommages irréversibles.

• Sensibilité au gel : Le gel est fatal pour le dipladénia. Une exposition même courte à des températures négatives peut entraîner la mort de la plante, car ses racines et ses tiges ne sont pas adaptées à des climats froids.
• Conditions climatiques idéales : Le dipladénia préfère les régions au climat doux (méditerranéen/subtropical) où les hivers restent cléments, ou une culture en pot pour rentrer la plante à l’abri.

Dipladénia en hiver

Si le dipladénia a besoin de soleil en été, il est important de le rentrer dès l’automne et de le conserver en intérieur (ou en véranda/serre hors gel) pendant l’hiver. Le dipladénia craint le froid et le gel et ne supporte pas de rester dehors toute la mauvaise saison.

Objectif d’hivernage : lumière maximale, air sain, arrosage espacé, températures modérées (12–15 °C), sans excès de chaleur ni d’humidité stagnante.

A quel moment rentrer votre dipladénia, quels sont les soins et l’arrosage à lui apporter en hiver, voici nos conseils.

À quel moment rentrer votre dipladénia ?

• Signaux à surveiller : Si les feuilles jaunissent, que les jours raccourcissent et que les températures nocturnes descendent sous 12–13 °C, rentrez votre dipladénia. Ce seuil thermique prévient les stress froids.
• Calendrier indicatif : Selon les régions, cela va de fin septembre à début novembre. Anticipez les premières gelées blanches qui peuvent brûler les extrémités.
• Astuce pratique : placez le pot sur un chariot à roulettes dès la fin d’été pour faciliter le transfert intérieur.

Où placer votre dipladénia en hiver ?

En hiver, le dipladénia a besoin de lumière mais peut aussi supporter l’abri d’une serre dont les températures ne descendraient pas sous les 12–13 °C.

Vous pourrez ainsi rentrer votre dipladénia à l’intérieur, en évitant les pièces trop chauffées car cette plante a besoin de distinguer l’hiver de l’été.

• Lumière : Placez-le près d’une fenêtre bien exposée (est, sud-est, sud lumineux filtré) ou dans une pièce très lumineuse. Tournez le pot ¼ de tour chaque semaine pour une croissance régulière.
• Température : Véranda non chauffée/serre froide à 12–15 °C idéalement. En intérieur, évitez > 18 °C pour ne pas stimuler une croissance étiolée.
• Ambiance : Écartez-le des radiateurs et courants d’air froids ; évitez les pièces surchauffées & sèches qui favorisent acariens et cochenilles.

Soins à apporter avant de rentrer votre dipladénia

1. Inspection minutieuse : Vérifiez la présence de pucerons, cochenilles (bouclier ou farineuses) et d’acariens (points jaunes, toiles fines).
   • Essuyez au chiffon humide les colonies visibles.
   • Douchez le feuillage (eau tiède) puis séchez bien la rosette pour éviter la pourriture.
   • Si nécessaire, traitez à l’huile horticole ou au savon noir (suivre étiquette).
2. Nettoyage : Retirez les feuilles jaunies/abîmées et les fleurs fanées pour limiter les foyers fongiques.
3. Taille légère : Raccourcissez de ⅓ les tiges trop longues (taille de mise en forme) pour un port compact et faciliter la manipulation.
4. Substrat & drainage : Grattez 2–3 cm en surface et remplacez par un terreau léger (terreau plantes fleuries + perlite). Vérifiez les trous de drainage du pot.
5. Rempotage (optionnel) : au printemps plutôt qu’en automne, sauf si le pot est saturé de racines.

Arrosage et entretien hivernal

• Réduisez progressivement l’arrosage : Une fois rentré, espacer les apports. En repos, laissez sécher 3–4 cm en surface avant d’arroser. Videz toujours la soucoupe 15 min après.
• Qualité de l’eau : Utilisez une eau à température ambiante, peu calcaire si possible. Évitez l’eau froide qui stresse les racines.
• Hygrométrie : Préférez une brumisation légère ponctuelle de l’air ambiant (pas des fleurs) si l’intérieur est très sec, ou posez le pot sur un lit de billes d’argile humides.
• Engrais : Stop en hiver. Reprendre au printemps (formule floraison) toutes les 2–3 semaines.
• Surveillance : Feuilles molles = excès d’eau ; feuilles sèches et enroulées = air trop sec/chaud ; feuilles pâles = manque de lumière.

Que faire si le dipladénia perd ses feuilles en hiver ?

Une défoliation partielle est normale en repos hivernal. Tant que les tiges restent fermes et vertes, la plante est viable. Corrigez l’environnement : plus de lumière, moins d’eau, température stabilisée (12–15 °C). Retirez les feuilles tombées pour éviter les maladies.

Quand ressortir votre dipladénia au printemps ?

1. Attendez la fin des gelées : Ne sortez pas trop tôt. Selon région, fin avril à mi-mai (après les « Saints de glace »).
2. Transition progressive :
   • Sortez la plante en journée par temps doux, rentrez-la la nuit pendant 10–15 jours.
   • Augmentez progressivement l’ensoleillement pour éviter les coups de soleil sur le feuillage.
3. Reprise des soins : Au redémarrage, arrosez plus régulièrement et fertilisez toutes les 2–3 semaines. Pincez les jeunes pousses pour stimuler la ramification et une floraison généreuse.

Erreurs fréquentes à éviter (hivernage du dipladénia)

• Le laisser dehors après 10–12 °C nocturnes : risque de stress et de dépérissement.
• Sur-arroser en intérieur : racines asphyxiées, feuilles molles, champignons.
• Chaleur excessive (> 18–20 °C) et air sec : cochenilles et acariens se multiplient.
• Manque de lumière : feuilles pâlissent et chutent, tiges s’allongent.

Pour aller plus loin :

• Dipladénia en pot : les 5 clés du succès

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©DEZALB

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