La galle du collet est une maladie bactérienne redoutée, provoquant la formation de renflements rugueux et ligneux sur la base des troncs, les tiges et les racines de nombreuses plantes. Ressemblant à de véritables tumeurs végétales, ces excroissances caractéristiques compromettent la circulation de la sève et affaiblissent progressivement les végétaux touchés. Particulièrement répandue dans les jardins, vergers et pépinières, la galle du collet est causée par la bactérie Agrobacterium tumefaciens, capable d’infecter plusieurs centaines d’espèces. Son installation est souvent durable dans le sol, d’où l’importance de bien la reconnaître et d’adopter des mesures préventives rigoureuses.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Son aspect très caractéristique permet de l’identifier facilement. Les galles se développent progressivement à partir de cellules végétales transformées par la bactérie. Elles altèrent la circulation de l’eau, bloquent les échanges et finissent par affaiblir durablement les plantes touchées, qui dépérissent plus rapidement en période de stress hydrique ou de chaleur.
Les galles apparaissent sous forme d’excroissances irrégulières, de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres. Leur texture est d’abord rugueuse et spongieuse, puis devient ligneuse et très dure avec l’âge.
Une plante très atteinte montre souvent une croissance ralentie, un feuillage plus clairsemé et une sensibilité accrue à la sécheresse, car les tissus internes sont compressés par les excroissances.
Plus de 600 espèces végétales peuvent être infectées, ce qui en fait l’une des maladies bactériennes les plus répandues. Les plantes ligneuses, fruitières et ornementales sont particulièrement vulnérables. Les végétaux affaiblis, stressés, récemment transplantés ou blessés sont les plus touchés.
La galle du collet est très courante chez :
Elle touche également des tomates, framboisiers, vignes, ormes, érables et de nombreuses plantes ornementales. La diversité des espèces affectées rend la gestion de cette maladie délicate, notamment dans les sols déjà infectés.
Le cycle de la maladie repose sur un mécanisme très efficace d’infection et de persistance dans le sol. La bactérie Agrobacterium tumefaciens est naturellement présente dans la terre, où elle peut survivre longtemps, parfois plusieurs années sans hôte. Elle attend qu’une racine blessée libère des substances nutritives qui l’attirent.
La propagation est donc favorisée par les travaux de jardinage, le transport de plants infectés, les blessures racinaires et les sols contaminés. Dans les vergers et jardins anciens, la maladie peut persister longtemps, rendant la prévention indispensable.
Parce qu’il est très difficile d’éliminer la bactérie une fois qu’elle s’est installée dans un sol, la prévention est de loin la meilleure stratégie. Les jardiniers comme les professionnels doivent redoubler de vigilance lors de la plantation de nouveaux végétaux.
Un sol bien drainé, des plantations soignées et l’anticipation des risques permettent souvent d’éviter l’apparition de cette maladie tenace.
Il n’existe pas de traitement chimique capable d’éliminer la bactérie dans la plante ou dans le sol. La gestion repose donc sur l’élimination du matériel infecté et sur la désinfection rigoureuse des outils.
Sur un jeune arbre ou arbuste :
Sur un arbre ou arbuste établi :
D’autres bactéries proches peuvent provoquer des galles similaires :
Non, de nombreux arbres adultes peuvent la supporter pendant des années, mais elle affaiblit durablement les jeunes plants.
Non, aucun traitement ne permet de l’éliminer totalement du sol. Seules des pratiques de prévention limitent sa propagation.
Elle ne touche pas toutes les espèces, mais plus de 600 végétaux y sont sensibles.
Non, elles restent présentes et durcissent avec le temps, tout en continuant à libérer des bactéries.
En désinfectant les outils, en éliminant les plants infectés et en évitant les blessures racinaires.