Abricotier : conseils de culture pour de délicieux abricots
La culture des abricotiers, qui peuvent atteindre 6 m de hauteur, demande patience et savoir-faire. En dehors des zones bien adaptées à chaque variété, la production peut s’avérer aléatoire. En France, Bergeron et Orangé de Provence comptent parmi les plus cultivées : toutes deux allongées, la première est d’un orange uniforme quand la seconde est ponctuée de rouge. Les petits abricots ronds, orange tachetés de rouge, correspondent à la célèbre Rouge du Roussillon.
Exposition : Ensoleillée, abritée des vents froids
Sol : Léger, drainé, plutôt calcaire à neutre
Feuillage : Caduc
Floraison : Printemps
Récolte : Été
Planter l’abricotier
Plantez de préférence à l’automne pour une meilleure reprise. Une plantation de printemps ou d’été reste possible avec arrosages suivis les premières semaines.
Où planter ?
Rustique jusqu’à env. −20/−25 °C, mais très sensible aux gelées printanières
Choisissez une situation plein soleil, chaude et abritée (mur sud).
Évitez les fonds de vallée et cuvettes où l’air froid stagne au printemps.
Sol drainant indispensable : les excès d’eau favorisent les maladies du bois.
En climat à gelées tardives, préférez des variétés à floraison tardive.
Bien planter
Trempez la motte, ameublissez large et profond. Drainez le fond si besoin.
Placez le collet au niveau du sol, tuteur solide au vent, attache souple.
Arrosez en cuvette (10–15 l), paillez (BRF, chanvre, compost mûr).
Distancez de 3,5–4 m entre arbres (2,5–3 m en gobelet sur porte-greffe peu vigoureux).
La plupart des abricotiers sont autofertiles, mais la présence d’un second sujet améliore parfois la nouaison.
Entretien au fil des saisons
La floraison (février–avril selon régions) est l’étape la plus délicate. Protégez-la par voile d’hivernage lors d’annonce de gelées tardives. Après nouaison, un éclaircissage (laisser 1 fruit tous les 8–10 cm) favorise calibre et qualité.
Arrosage : modéré mais régulier la 1re année. Ensuite, arrosez par épisodes en cas de sécheresse prolongée, surtout de la croissance des fruits à la véraison.
Nourrissage : au printemps, incorporez un engrais arbres fruitiers organique. À l’automne, apportez compost ou fumier bien décomposé.
Pratiquez une taille légère au printemps (avant reprise) ou à l’automne (après chute des feuilles) pour conserver une charpente aérée. Supprimez bois malade, branches qui se croisent et rameaux faibles. Évitez les grosses coupes et masticez les plaies. En cas de surcharge, éclaircissez fruits au printemps.
Taille douce : aérer, éclairer, équilibrer
Maladies et ravageurs
Le premier ennemi reste le gel printanier qui détruit fleurs et jeunes fruits. Choisissez une situation chaude et abritée.
Moniliose (pourriture des fruits)
Fruits bruns et mous couverts de coussinets gris. Éliminez les fruits momifiés et ramassez ceux au sol.
Évitez arrosage sur feuillage, aérez la ramure, traitez après floraison si besoin.
Oïdium
Feutrage blanc sur feuilles, jeunes fruits. Coupez les parties atteintes et améliorez l’aération. Voir : lutter contre l’oïdium.
Pucerons
Jaunes, verts ou noirs, fripent les jeunes feuilles. Favorisez auxiliaires, douches d’eau, savon noir. Guide : lutter contre les pucerons.
L’abricotier partage aussi des problématiques du pêcher comme la cloque. La prévention (drainage, taille douce, hygiène) reste déterminante.
Récolte et conservation
Récoltez à maturité (fruits souples, parfumés) de mi-juin à août selon variétés et régions. Consommez rapidement. Conservez quelques jours au réfrigérateur ou à température ambiante. Sortez-les avant dégustation pour retrouver toutes les saveurs.
L’abricot en cuisine
Choisissez des fruits bien mûrs, à chair fondante et sucrée. Nature, comptez env. 3 abricots par personne. Un kilo suffit pour une tarte de 6–8 parts ou 1 l de sorbet. L’abricot se cuisine aussi en soupes froides, flans, clafoutis, avec volailles ou agneau, ou pour glacer un magret.
À croquer, en tarte, en confiture, en coulis… et même avec des plats salés
Conservation des abricots :
Les abricots doivent être consommés rapidement après la récolte. Ils peuvent être conservés quelques jours dans le bac du réfrigérateur ou à l’air libre.
Dans le premier cas, il est bon de les sortir à température ambiante peu de temps avant de les servir pour qu’ils retrouvent toutes leurs saveurs.
Préparation des abricots :
Cru ou cuit, l’abricot s’apprête selon les goûts et les envies. Les traditionnelles tartes ou confitures cèdent aujourd’hui le pas à des préparations plus osées. L’abricot se cuisine aussi bien en soupes, sorbets, coulis ou flans.
Il se décline à l’infini et fait désormais le pari audacieux de relever les plats salés. Poêlé, l’abricot accompagne ainsi parfaitement viandes blanches et volailles. Il s’associe également à l’agneau ou au riz.
Autant de déclinaisons qui font de l’abricot le roi des assiettes estivales et des pauses gourmandes. Nature, il se déguste facilement pour un goûter léger et savoureux.
L’abricot et la santé :
L’abricot est source de minéraux et oligoéléments essentiels :
Du potassium (315 mg /100 g), indispensable à la contraction cardiaque.
Du fer (0,36 mg/100 g)qui participe à la formation de l’hémoglobine, au transport de l’oxygène dans le sang et les cellules et à la multiplication des globules rouges.
Ainsi que du calcium ( 15,6 mg /100g) pour la santé des os et des muscles et du magnésium ( 9mg /100g) oligoélément antistress qui régule la nervosité.
Les sportifs adorent l’abricot, il apporte 45 kcal/100g. En plus d’être très énergisant, il limite les crampes.
Bergeron : jaune orangé, juteux, résistant au froid, août.
Hargrand : jaune, excellent pour confitures, mi-juillet.
Luizet : tacheté, très juteux, mi-juillet.
Muscat : ancienne variété parfumée, mi-juillet.
Orangered : rouge, précoce, croquant.
Pêche de Nancy : gros fruits, saveur musquée, fin juillet-début août.
Pointu de Roquevaire : très parfumé, forme pointue, juillet.
Polonais : jaune, idéal confitures, début juillet, floraison tardive.
Rosé de Provence : rouge, très sucré, début juillet.
Rouge du Roussillon : rouge, très parfumé, début juillet.
Tardif du Tain : jaune orangé, fin août.
FAQ – vos questions
Mon abricotier ne donne pas de fruits, pourquoi ? Le plus souvent à cause des gelées tardives sur fleurs. Optez pour une variété tardive, installez un emplacement abrité et protégez la floraison au voile.
Faut-il deux abricotiers pour fructifier ? Non pour beaucoup de variétés autofertiles, mais la proximité d’un autre abricotier peut améliorer la nouaison.
Peut-on cultiver un abricotier en pot ? Oui, sur porte-greffe peu vigoureux, en grand bac drainant, plein soleil, taille régulière et arrosages suivis.
Quand tailler ? Au printemps avant reprise ou à l’automne après chute des feuilles. Taille douce, plaies mastiquées.
Combien de temps avant les premiers fruits ? En général 2 à 4 ans après plantation, selon conditions de culture et météo.
Conseil malin
Évitez les arrosages excessifs : l’abricotier tolère des sécheresses passagères, mais redoute les sols gorgés d’eau. Paillez et arrosez par épisodes plutôt qu’en continu.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.