Pyrrhocoris apterus, derrière ce nom se cache un insecte que vous connaissez forcément ! Coloré de rouge et de noir, cet hémiptère est plus précisément une punaise, donc un hétéroptère. C’est un insecte piqueur-suceur très grégaire, et très commun dans les jardins et les potagers. Mais est-il un insecte auxiliaire ou au contraire un ravageur ? On vous explique tout de la vie de ces Pyrrhocores.
Pour en savoir plus :
C’est quoi cet insecte à la parure colorée ?
Pyrrhocoris apterus est un insecte de l’ordre des Hémiptères et du sous-ordre des Hétéroptères. Cette espèce de punaise est dotée d’un corps plat, de 3 paires de pattes, d’ailes atrophiées, de 2 longues antennes et d’un rostre. À l’âge adulte, il atteint 10 à 12 mm.
Bien que le Pyrrohocore soit une punaise, il s’en distingue par son « uniforme ». En effet, les gendarmes (que l’on peut également appelés « suisses » ou « soldats ») se reconnaissent à leur parure rouge et noire, constellée de dessins géométriques. Ces couleurs détournent les prédateurs, car elles sont synonymes d’avertissement : « ma saveur est âcre et toxique, passez votre chemin ! ». En revanche, ils ne recèlent aucune mauvaise odeur comme de nombreuses autres punaises.
Les pyrrhocores sont des insectes très grégaires qui vivent en colonies de centaines d’individus, agglutinés les uns aux autres. Il n’est pas rare d’en découvrir au pied d’arbre ou de mur, se chauffant au soleil. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles on les nomme aussi « cherche-midi ».
Le cycle de vie des pyrrhocores
- Les adultes s’accouplent au tout début du printemps. Comme ils savent faire fuir les prédateurs par leurs couleurs, ils sont souvent visibles. On reconnaît leur accouplement (long de plusieurs heures ou jours) au fait que les abdomens soient collés ensemble
- La femelle pond de 50 à 60 œufs sous un tas de feuilles, dans un trou du sol, sous une écorce d’arbre ou sous des pierres
- Les œufs, blancs puis orange pâle, éclosent en mai et en émergent des larves orangées, assez ressemblantes aux adultes, qui passent par cinq phases. Seuls les dessins de leur corps sont moins marqués
- Les larves sont adultes en début d’hiver et hibernent sous des débris végétaux, des pierres ou du bois mort.
Pyrrhocoris apterus est donc une espèce univoltine (qui ne connaît qu’une seule génération par an).
Le régime alimentaire des gendarmes
Les gendarmes sont polyphages. En tant qu’insectes piqueurs-suceurs, ils jettent essentiellement leur dévolu sur les plantes de la famille des Malvacées (rose trémière, althéa et hibiscus, lavatère, mauve et anisodontéa) et des Tilliacées, et en particulier le tilleul. Ils raffolent des graines, des fleurs et des fruits de ces végétaux.
En cas d’absence de ces mets préférés, le gendarme peut devenir nécrophage et s’alimente de cadavres d’insectes. Pour autant, il ne dédaigne pas le vivant et dévore aussi des œufs, des larves ou des adultes d’insectes comme les pucerons et les cochenilles.
Ami ou ennemi du jardinier ?
Ce régime alimentaire polyphage, et en particulier son attirance pour les pucerons et les cochenilles, fait du gendarme un insecte auxiliaire au potager et au jardin. De plus, contrairement aux idées reçues, le gendarme ne peut absolument pas grignoter les feuilles des plantes. Il est en effet doté d’un rostre.
Les pyrrhocores sont également très intéressants pour la dissémination des graines et la décomposition des végétaux.
Ce ne sont donc pas des insectes nuisibles au jardin, même pour les Malvacées dont ils ne consomment le plus souvent que les fleurs séchées. Ce sont même de très bons auxiliaires qui peuvent vous débarrasser des ravageurs comme les pucerons et les cochenilles. Un simple tas de feuilles ou de pierres peut les attirer pour y pondre et y hiberner.
Pour aller plus loin :
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