Plus connu sous les noms de merisier ou de cerisier sauvage, le Prunus avium est l’arbre à l’origine de nombreuses variétés de cerisiers cultivés pour leurs fruits. Majestueux, très rustique et intéressant pour la biodiversité, il offre une belle floraison printanière, un feuillage coloré à l’automne et des fruits appréciés des oiseaux. Il est aussi recherché pour la qualité de son bois en menuiserie et ébénisterie.
Noms communs : merisier, cerisier sauvage, merisier des oiseaux.
Le merisier est un arbre caduc originaire d’Europe et d’Asie orientale. Autrement appelé cerisier sauvage, il produit des fruits brillants, rouges à noirs, légèrement acides : les merises. Celles-ci succèdent, à la fin du printemps, à de nombreuses petites fleurs blanches regroupées en ombelles, très mellifères.
Les feuilles du Prunus avium sont assez grandes (jusqu’à 15 cm de long pour 6 cm de large). Finement dentées, plutôt ovales, elles se terminent par une pointe. Le pétiole, la tige qui relie la feuille à la branche, présente deux petites glandes caractéristiques à la base du limbe.
Côté couleurs, le feuillage est d’abord bronze au stade juvénile, puis devient vert foncé en été. À l’automne, il se pare de superbes teintes orange et rouge avant de tomber, ce qui en fait aussi un excellent arbre d’ornement.
Le Prunus avium n’est pas particulièrement exigeant sur la nature du sol. Il accepte la plupart des terres de jardin, à condition qu’elles soient bien drainées et suffisamment profondes pour accueillir son système racinaire puissant. Un sol trop compact et gorgé d’eau sera en revanche défavorable.
Pour l’exposition, comme beaucoup d’arbres fruitiers à feuillage caduc, le merisier préfère une situation en plein soleil, gage d’une bonne floraison et d’une fructification correcte.
Pour lui laisser le temps de développer son système racinaire, il est préférable de le planter en milieu d’automne, entre octobre et novembre, lorsque la terre est encore douce mais que la végétation ralentit. La plantation reste possible en hiver hors gel et au début du printemps, avec un arrosage plus attentif.
Tout commence par la création d’une fosse de plantation d’au moins 40 cm de large et 50 cm de profondeur, voire plus dans les sols pauvres ou peu profonds.

Déposer une couche de drainage (billes d’argile, gravier) si votre terre a tendance à retenir l’eau.
Une fois bien installé, le merisier demande peu de soins, mais quelques gestes augmentent sa longévité et sa vigueur.

L’arrosage est très important lors des premières années suivant la plantation. Dès les premiers signes de sécheresse, surtout en été, veillez à effectuer des apports d’eau réguliers.
La taille n’est pas indispensable sur un merisier laissé en arbre de haute tige. Elle peut toutefois être pratiquée pour structurer le Prunus avium dans ses premières années ou pour limiter son développement dans les jardins de taille modeste.
Le merisier peut être propagé de plusieurs façons :
Nombreux sont les parasites à vouloir se délecter du Prunus avium. Parmi les plus fréquents, on retrouve les pucerons, certaines chenilles défoliatrices et les mouches mineuses. Surveillez régulièrement le feuillage au printemps et en été.
Les oiseaux, en particulier le bouvreuil ou les merles, se régalent des merises. Ils ne sont pas nuisibles à l’arbre, mais peuvent réduire votre récolte si vous comptez utiliser les fruits.
Côté pathologies, le Prunus avium présente une sensibilité à la bactérie Xylella fastidiosa. Il peut également être atteint par la maladie du plomb (Chondrostereum purpureum) ou le chancre bactérien. Une plantation dans de bonnes conditions (sol drainé, pas de taille traumatisante) et une hygiène de taille correcte limitent fortement ces risques.
Au-delà de ses qualités de porte-greffe, le merisier est un excellent arbre d’ornement pour les grands jardins, parcs ou haies bocagères.
Planté en isolé, en lisière de bois ou intégré à une haie champêtre, il contribue à la biodiversité en offrant refuge et nourriture à de nombreux oiseaux et insectes.
Peut-on consommer les fruits du merisier ?
Quelle distance respecter pour planter un merisier ?
Le merisier convient-il aux petits jardins ?
Faut-il le protéger du froid ?
Le merisier attire-t-il beaucoup d’oiseaux ?
Peut-on utiliser le merisier comme porte-greffe pour d’autres cerisiers ?
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