Pour allier le beau et le bon, plantez des topinambours ! En octobre, vous profiterez de leur végétation luxuriante ; tout au long de l’hiver, vous pourrez consommer leurs tubercules. Le topinambour est un vieux légume qui revient au goût du jour et, pour cause, il est délicieux. De la plantation à la récolte, sa culture est facile et peu exigeante, et le topinambour vous comblera sans aucun doute.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Considéré après-guerre comme un aliment de rationnement, le topinambour a longtemps fait partie des oubliés de notre alimentation. Reconsidéré pour ses vertus et son goût, il retrouve aujourd’hui une place honorable dans les cuisines. Peu calorique et riche en vitamines et sels minéraux, c’est un légume fin dont la saveur rappelle celle de l’artichaut. Pour mieux le digérer, ajoutez dans son eau de cuisson une pincée de bicarbonate.

Si le topinambour se plaît bien dans votre jardin, il s’y installera durablement. Pensez-y avant de le planter ! Il est de culture facile et, même s’il a une préférence pour les terres drainées, il supporte tous les sols. Il peut atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur comme le tournesol, dont il est le cousin. Installez-le en bout de plantation afin de profiter d’un brise-vent d’automne efficace et décoratif grâce à ses fleurs jaunes !
Plantez vos tubercules dès la fin de l’hiver. Si vous n’avez pas préparé le sol à l’automne, bêchez-le après une bonne pluie. Enfoncez les tubercules à environ 10 cm de profondeur, tous les 50 cm.
Laissez 80 cm entre les rangs. Tendez un fil de fer entre deux piquets pour maintenir bien droite cette haie végétative. C’est tout, la plante va pousser toute seule.

Le topinambour ne peut être cultivé que par plantation de tubercules moyens et entiers. Il offre le grand avantage de se cultiver dans tous les types de sols.
La culture du topinambour peut parfois être envahissante, n’hésitez pas à délimiter l’espace pour ne qu’il déborde sur les autres cultures.
Planter les tubercules de préférence au mois de février-mars. Vous pouvez également planter jusqu’au milieu du printemps.
On utilise généralement des tubercules dédiés pour la culture mais on peut aussi planter des tubercules achetés pour la consommation.

On peut planter le topinambour au milieu d’un massif de fleurs car c’est une plante qui donne une jolie floraison jaune dorée.
Une fois en place, le topinambour demande peu de soins, mais quelques gestes améliorent nettement la récolte :
Pensez aussi à la rotation des cultures : évitez de laisser le même emplacement trop longtemps au topinambour, ou gardez-le dans une zone dédiée en sachant qu’il a tendance à rester en place.
Le topinambour est-il difficile à digérer ?
Il contient de l’inuline, une fibre parfois mal tolérée. Introduisez-le progressivement, associez-le à d’autres légumes et ajoutez une pincée de bicarbonate dans l’eau de cuisson pour le rendre plus digeste.
Peut-on cultiver le topinambour en pot ?
Ce n’est pas idéal car il a besoin de place et de profondeur. À défaut, utilisez un très grand bac (au moins 40–50 cm de profondeur), un bon drainage et acceptez une récolte plus modeste.
Le topinambour est-il envahissant ?
Oui, il peut le devenir si on le laisse faire : ses tubercules s’étendent d’année en année. Plantez-le dans une zone délimitée (bordures, barrières anti-rhizomes) ou acceptez de lui réserver un coin fixe du potager.
Faut-il arroser beaucoup les topinambours ?
En sol ordinaire, ils se débrouillent presque seuls. Arrosez seulement les premières semaines après plantation et en période de sécheresse prolongée pour sécuriser la récolte.
Les fleurs de topinambour sont-elles mellifères ?
Oui, comme beaucoup d’Asteracées, elles attirent abeilles et pollinisateurs en fin de saison, ce qui en fait une bonne plante compagne au jardin naturel.
Bien entretenu, la culture de topinambour peut donner une récolte d’environ 3 kg/ m2.

L’hiver venu, laissez les tubercules de vos topinambours en place. C’est le meilleur moyen de conserver ce légume qui flétrit rapidement à l’air libre.
Laissez les tubercules de topinambours dont vous n’avez pas besoin en terre car c’est là qu’ils se conservent le mieux.

Si vous voulez le consommer pendant des périodes de grands froids, arrachez-en plusieurs pieds. Retirez la terre, et mettez les tubercules à tremper en les remuant pour qu’ils se frottent entre eux afin de les nettoyer sans avoir à les brosser. Laissez-les sécher, puis stockez-les dans un récipient fermé à placer dans un local hors gel : ils resteront frais 3 à 6 semaines. Renouvelez l’opération au fur et à mesure de vos besoins.

Si vous envisagez d’en cultiver à nouveau l’année suivante, gardez quelques tubercules : vous les replanterez à la fin de l’hiver… ou alors ils repousseront tout seuls, car il reste toujours quelques rhizomes en terre !
Une fois sortis de terre il est préférable de nettoyer vos topinambours avec une brosse afin de retirer toute la terre.
Cela améliore les conditions des conservation en enlevant toute trace d’humidité car il y a un risque de développement de maladies.
Pour les régions aux hivers rigoureux et propices aux fortes gelées, placez avant les premières gelées une couche de feuilles mortes afin de les protéger du froid.
Plante rustique et vigoureuse, le topinambour tombe rarement malade. Quelques problèmes peuvent néanmoins survenir :
En respectant une bonne rotation, un sol bien drainé et un nettoyage correct des tubercules, le topinambour reste globalement très peu sensible aux maladies.
Originaire d’Amérique du Nord, il est davantage connu des grands chefs que du grand public pour son goût prononcé d’artichaut. On l’appelle d’ailleurs Artichaut de Jérusalem.
Riche en vitamines et pauvre en calories, il est 4 fois moins calorique que la pomme de terre. Voici un légume parfait pour votre régime.
Riche en minéraux et en fibres, il a des vertus tonifiantes et diurétiques pour notre organisme.
Après avoir épluché le topinambour, il est utile de bien le citronner pour éviter qu’il ne s’oxyde et noircisse. Car même si la peau du topinambour est comestible, il est préférable de le peler avant.
Si le topinambour revient en force, c’est aussi pour ses atouts nutritionnels :
En revanche, sa richesse en inuline peut provoquer des ballonnements chez les personnes sensibles : introduisez-le progressivement au menu et associez-le à d’autres légumes.
Une fois déterré, consommez rapidement le topinambour car il ne se conserve plus très longtemps ! Récoltez-le donc au fil des besoins, directement au jardin, pour profiter au mieux de sa fraîcheur et de sa saveur.
M.-C. H.
Crédits visuels : Phovoir, Fleur : © Christian Fischer ©NetPix,©LianeM/shutterstock