Les fruits sont l’expression ultime de la reproduction. Les fleurs ont déployé tous leurs atours pour être fécondées. Il s’agit désormais d’essaimer les graines pour conquérir de nouveaux espaces ! L’aboutissement de ce cycle passe souvent par les oiseaux qu’il faut séduire par la production de fruits beaux et gourmands afin que leurs déjections dispersent les graines dures et indigestes.
Les baies du Callicarpa livrent des couleurs parmi les plus chatoyantes. Ses petites baies violettes aux reflets de nacre s’associent au feuillage flamboyant de l’automne et continuent à orner les rameaux nus une bonne partie de l’hiver. L’arbuste possède une silhouette arrondie jusqu’à 2,50 m de diamètre. Ses rameaux un peu désordonnés affichent une disposition régulière de feuilles opposées, vert sombre, duveteuses sur le revers. De petites fleurs rose lilas ornent délicatement les rameaux en juin même si le principal attrait reste la fructification.
Cet arbuste rustique se plante dans une terre ameublie assez fraîche, même calcaire et plutôt au soleil. Rabattez de 1/3 les rameaux en fin d’hiver. Mettez ses teintes en valeur par des feuillages argentés comme ceux de l’oreille d’ours Stachys byzantina ou encore par la floraison blanche du Lysimachia clethroides, arborant des épis coudés en septembre.
Pour obtenir plus de fruits, associez plusieurs sujets. Le Callicarpa s’intègre parfaitement dans une haie variée.
Ce buisson de 3 m de haut sur 2 de large, si joliment nommé, est originaire de Chine et du Japon. Il se reconnaît aisément à l’odeur spéciale que ses feuilles caduques dégagent au froissement. Ce clérodendron peut aussi être mené en arbre de taille modeste (5-6 m de haut) si vous prenez soin de dégager la base du tronc. Ses rameaux touffus portent des grandes panicules de fleurs blanches étoilées, teintées de mauve pâle avec l’âge, délicieusement parfumées, en fin d’été. Elles sont suivies de baies d’un coloris bleu métallique exceptionnel, mis en valeur par le calice devenu rouge vif.
Le clérodendron apprécie un sol fertile, pas trop lourd, sans excès de calcaire et une exposition ensoleillée. Il supporte toutefois la mi-ombre et des températures jusqu’à – 15°C. Plantez-le à l’abri du vent. La seule taille consiste à dégager le centre de la touffe pour y faire pénétrer la lumière.
Le Leycesteria appelé aussi « chèvrefeuille de l’Himalaya » est un arbuste de la même famille que le chèvrefeuille (Caprifoliacées) mais qui présente un port arbustif. Ses tiges creuses, munies de nœuds, portent un feuillage vert jade ou doré, semi-persistant. De petites chaînettes blanches et pourpres pendent gracieusement le long de ses rameaux pendant toute la durée de l’été. Les fleurettes blanches cèdent quasi simultanément la place à des baies lie de vin, accompagnées de bractées pourpres qui ornent les rameaux pendant une bonne partie de l’hiver. Elles peuvent être consommées pour relever les plats de viande.
Dans n’importe quel terrain, réservez une place au soleil ou à mi-ombre à cet arbuste de croissance rapide susceptible d’atteindre 1,80 m de haut pour 1,50 m de large. Comme son nom l’indique, ses baies constituent un mets de choix pour les faisans et les oiseaux de façon générale. Plantez-le en enterrant la motte de quelques centimètres car c’est une espèce drageonnante. N’hésitez pas à rabattre les rameaux au ras du sol, chaque printemps.
Ce cornouiller d’origine chinoise forme un très beau buisson à feuillage persistant jusqu’à 5-6 m de haut. Sa végétation vert grisâtre se couvre d’une floraison jaune tendre spectaculaire entre mai et juillet. Les inflorescences se composent de quatre grandes bractées disposées en croix, suivies de gros fruits juteux rouges faisant penser à des fraises. Certaines souches possèderaient même des fruits savoureux mais aucune sélection n’a été faite là-dessus jusqu’à présent !
Plantez ces cornouillers en sol frais bien drainés, à mi-ombre ou au soleil. C. capitata demande un climat relativement doux (a supporté de brèves gelées jusqu’à -12°C sans dommages) par rapport au kousa (-25°C). Ce dernier exige en revanche un sol non calcaire.
Eva Deuffic
A découvrir également :
©IntreeguePhotography, ©Michele Paccione, ©GabrielaBeres, ©MariaCecile, ©Toshio Umekawa