Le marcottage aérien est un procédé simple et peu coûteux pour obtenir de nouvelles plantes pour votre jardin. Avec un peu de pratique et beaucoup de patience, vous pourrez ainsi offrir une nouvelle jeunesse à vos végétaux préférés.
Le marcottage aérien est une technique de multiplication des végétaux pratiquée hors‑sol. Il est directement exécuté sur une tige lignifiée (ayant l’aspect du bois).
Ses avantages sont nombreux :
Multiplier les végétaux de façon plus rapide que le semis ou le bouturage. Pour être précis, la mise en œuvre est plus longue que pour ces deux autres techniques. Cependant, une fois les racines créées, vous obtiendrez un sujet « adulte » beaucoup plus rapidement.
Reproduire des plantes récalcitrantes aux autres procédés de multiplication (érable, glycine, hibiscus, etc.).
Permettre une autre solution au marcottage « classique » lorsque les branches ne peuvent pas être penchées vers le sol.
De quoi ai-je besoin pour un marcottage aérien ?
Voici la liste du matériel nécessaire :
Sécateur
Greffoir (petit couteau dédié aux travaux horticoles)
De la mousse (sphaigne) ou, à défaut, de la tourbe ou du terreau de semis. Cependant, la sphaigne donne les meilleurs résultats par sa capacité à retenir l’humidité.
Du plastique transparent (sac congélation par exemple)
De l’adhésif (ou de la corde)
Du papier aluminium
Quand effectuer un marcottage aérien ?
Ce type de marcotte se pratique en général au printemps (avril à juin), lorsque la production de sève est la plus active. Si le sujet est marcotté trop tard, il n’aura pas le temps de créer suffisamment de racines avant l’hiver. Les risques d’échec sont alors plus importants.
Le marcottage aérien en 5 étapes
1 – Choix de la branche
Pour garantir la réussite de la marcotte, sélectionnez une branche d’une bonne longueur et dont l’épaisseur doit être d’au moins 1 cm. Évitez cependant les trop gros diamètres. Dites‑vous que la boule de mousse devra être proportionnelle à la grosseur de la tige.
2 – Préparation de la branche
Pour vous permettre une bonne liberté de mouvements, vous devrez ôter les feuilles de la branche sur 10 à 15 cm de longueur.
Lorsque l’effeuillage est réalisé :
Munissez‑vous de votre greffoir désinfecté et pratiquez une première incision au centre de la zone effeuillée.
Faites une seconde incision à une distance égale à 1,5 fois l’épaisseur de la tige. Par exemple, pour une branche épaisse de 2 cm, les entailles seront séparées de 3 cm.
Réalisez une incision reliant les deux premières et retirez l’écorce. Suite à cette opération, vous devez voir le bois de la tige. S’il reste une fine pellicule verte (appelée cambium), grattez‑la délicatement.
Pour faciliter la création de nouvelles racines, badigeonnez l’espace mis à nu avec de la poudre d’hormones d’enracinement (ou hormone de bouturage) à l’aide d’un pinceau.
3 – Création du manchon
Cette étape est importante et déterminera la réussite ou l’échec de votre marcottage aérien.
Si vous en avez, mettez la sphaigne à tremper.
Munissez‑vous du plastique et enroulez‑le autour de la branche.
Scotchez la base du manchon environ 3 cm sous la zone dénudée.
Récupérez la mousse et essorez‑la délicatement. Ensuite, insérez‑la dans le manchon et réalisez une boule de la taille d’une balle de tennis. Dans la partie haute du manchon, la sphaigne doit dépasser d’au moins 3 cm la partie écorcée.
Refermez le manchon en scotchant la partie supérieure du plastique.
Placez une feuille d’aluminium autour du manchon.
Remarque : si vous ne pouvez pas vous procurer de sphaigne, remplacez‑la par de la tourbe ou du terreau. Le plus important étant que le substrat soit humide lors du remplissage du manchon.
Conseil malin : une fois réalisée, la marcotte représente un certain poids pour la tige. Si cette dernière vous paraît trop faible, n’hésitez pas à la soulager à l’aide d’un support.
4 – Surveillance et sevrage de la marcotte
Lorsque le manchon est en place, surveillez tous les 15 jours le niveau d’humidité du substrat. En principe, aucun ajustement n’est à prévoir. Si la marcotte prend, la plante fournira elle‑même l’eau nécessaire. Toutefois, s’il devait en manquer, n’hésitez pas à faire un léger apport à l’aide d’une seringue et d’une aiguille. Au bout de quelques mois, vous devriez voir apparaître des extrémités racinaires blanches ou rouges en fonction de la plante. Il faudra cependant être patient et attendre qu’elles deviennent brunes avant de procéder au sevrage de la marcotte. Pour ce faire :
Ôtez la feuille d’aluminium.
À l’aide d’un sécateur bien affûté et désinfecté, coupez la marcotte juste en dessous de la mousse.
Retirez le manchon en prenant soin de ne pas abîmer la boule de mousse et les racines. Si vous avez procédé avec un autre substrat, ce dernier pourrait avoir tendance à se désagréger et emporter avec lui les nouvelles racines. Il faudra donc être vigilant.
Remarque : en fonction de l’espèce à marcotter, le développement des racines peut prendre seulement quelques mois (l’orme ou l’érable par exemple) à quelques années (l’azalée).
5 – La Plantation
Pour cette étape, vous devez choisir un pot volumineux et profond et le remplir d’un mélange de terreau et de sable. Ensuite, plantez la marcotte en prenant soin des racines et en recouvrant bien la mousse. En fonction de la région où vous résidez, vous devrez placer votre nouveau sujet :
sous une serre ombragée en climat froid ;
à l’abri du soleil sous un climat chaud. Il faudra également le brumiser régulièrement.
L’année suivante, lorsque les signes de reprise sont là et si vous le souhaitez, vous pourrez replanter votre plante en pleine terre en ayant préalablement ôté la mousse des racines.
Écrit par Christophe Dutertre | Diplômé en aménagement paysager et amoureux des jardins, Christophe vous accompagne dans cette passion qui nous réunit. Découvertes, conseils pratiques et écologie sont au programme.
J’ai entendu dire que de la poudre d’aspirine pouvait faire une très bonne hormone de bouturage ce qui est logique puisque l’aspirine vient du chène et que le liquide émanent du chène est un activateur de bouturage … La question c’est quelle quantité mettre d’aspirine (dont la concentration en acide acide salycilique est bien sur >>>> que dans le « jus de chêne » …? M erci
NADINE MONTAGNIER a écrit le 5 septembre 2024 à 16 h 46 min
Bonjour Non l aspirine vient du saule En effet c est hormone de bouturage
CEDRIC a écrit le 15 février 2021 à 19 h 06 min
Je suis un passionné du marcottage aérien, principalement sur les agrumes Chaque année j’en fait 1 vingtaine, pour pouvoir offrir mes variétés à mes amis En agrumes j’ai : – Citron caviar / Citron du commandeur (20cm) / Citron rouge (mais pas vraiment rouge) / Oranger / Mandarinier / Kumkat J’ai marcotté mon citron caviar J’ai essayé sur Laurier avec les boules de marcottage noires
Bonne journée à Tous et Vivement le printemps 🙂 Cédric
Remy a écrit le 13 juin 2024 à 9 h 11 min
Bonjour Cedric, Je souhaiterai marcotter un cerisier ainsi qu’un pommier. Nous sommes le 13 juin. Est-ce trop tard?
J’ai entendu dire que de la poudre d’aspirine pouvait faire une très bonne hormone de bouturage ce qui est logique puisque l’aspirine vient du chène et que le liquide émanent du chène est un activateur de bouturage …
La question c’est quelle quantité mettre d’aspirine (dont la concentration en acide acide salycilique est bien sur >>>> que dans le « jus de chêne » …?
M erci
Bonjour Non l aspirine vient du saule En effet c est hormone de bouturage
Je suis un passionné du marcottage aérien, principalement sur les agrumes
Chaque année j’en fait 1 vingtaine, pour pouvoir offrir mes variétés à mes amis
En agrumes j’ai :
– Citron caviar / Citron du commandeur (20cm) / Citron rouge (mais pas vraiment rouge) / Oranger / Mandarinier / Kumkat
J’ai marcotté mon citron caviar
J’ai essayé sur Laurier avec les boules de marcottage noires
Bonne journée à Tous et Vivement le printemps 🙂
Cédric
Bonjour Cedric,
Je souhaiterai marcotter un cerisier ainsi qu’un pommier.
Nous sommes le 13 juin.
Est-ce trop tard?