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Tout savoir sur le bouturage : une méthode simple pour multiplier vos plantes
Le bouturage est une méthode de multiplication végétative très simple que certaines plantes tolèrent parfaitement. C’est également l’avantage de retrouver exactement la même plante que celle que vous aimez ! Parmi les espèces les plus facilement bouturables, on retrouve le saule, l’olivier, le poirier, le pommier, le figuier ou encore la vigne.
Place à la technique: Voici les conseils nécessaires à la bonne réalisation du bouturage :
Bouturage : en résumé
Intérêt : multiplier facilement ses plantes, conserver une variété fidèle, étoffer haies, massifs et potées à moindre coût.
Périodes clés : printemps et été pour les tiges, automne et hiver pour les bois secs et les racines.
Conditions de réussite : outil propre, substrat léger et drainant, humidité régulière, lumière douce sans plein soleil brûlant.
Niveau de difficulté : accessible aux débutants, idéal pour se lancer dans la multiplication des plantes.
5 grands types de bouturage
Selon l’espèce et la partie de plante utilisée, plusieurs techniques de bouturage sont possibles. L’idéal est de choisir la méthode la mieux adaptée à chaque plante afin d’augmenter les chances de reprise.
Différentes parties de la plante peuvent être utilisées selon les espèces :
Méthode : Coupez une portion de tige, généralement sous un nœud (zone où les feuilles sont attachées), et plantez-la dans un substrat humide.
Le bouturage de tige est de loin le plus courant au jardin. On l’utilise aussi bien pour les arbustes que pour de nombreuses vivaces et plantes d’intérieur. Pour optimiser la reprise, choisissez une tige ni trop jeune ni trop vieille, encore verte mais déjà un peu ferme au toucher.
Méthode : Utilisez une feuille entière ou un fragment. Placez la base de la feuille dans un substrat adapté pour qu’elle émette des racines.
Ce type de bouturage est très utilisé pour les plantes d’intérieur et les succulentes. Certaines espèces peuvent produire plusieurs nouvelles plantes à partir d’une seule feuille, ce qui en fait une technique très productive.
3. Bouturage de racine
Plantes concernées : Framboisiers, pavots, lilas.
Méthode : Prélevez une racine saine en hiver, coupez-la en sections, puis plantez-les dans un terreau léger.
On réserve le bouturage de racine aux plantes qui ont un système racinaire vigoureux et traçant. Cette technique est intéressante pour régénérer des touffes vieillissantes ou multiplier des vivaces qui se ressèment peu.
4. Bouturage par éclat de souche
Plantes concernées : Graminées, bambous, certaines vivaces.
Méthode : Divisez la plante mère en sections comprenant des racines et des pousses, puis replantez-les.
On parle aussi de division de touffe. C’est une forme de bouturage très simple, idéale pour rajeunir les vivaces et répartir une même variété dans différents massifs du jardin.
Méthode : Placez une tige dans un récipient d’eau jusqu’à ce que des racines apparaissent. Ensuite, transférez-la dans un pot avec du terreau.
Le bouturage dans l’eau est très pédagogique : on voit les racines se former sous ses yeux. Il plaît particulièrement aux débutants et aux enfants, mais attention à ne pas laisser la bouture trop longtemps dans l’eau, au risque de la fragiliser.
Technique de bouturage simple
Bouture de tige dans un mélange léger, première étape pour une nouvelle plante
Le bouturage classique => Cette pratique concerne la plupart des plantes.
Choisissez une bouture saine, sans insecte, sans fleur et prolifère.
Coupez le rameau de 10-15 cm avec un sécateur très propre (désinfecté) afin de ne pas contaminer la bouture.
Supprimez les feuilles et les pousses latérales sur la partie qui ira en terre.
Plongez éventuellement la base dans une poudre d’hormone vendue en jardinerie.
Plantez la bouture dans un terreau spécial bouturage ou un mélange de tourbe blonde et de sable.
Arrosez généreusement.
Maintenez un bon niveau d’humidité jusqu’à la mise en place
Pensez aussi à étiqueter vos godets en indiquant le nom de la plante et la date du bouturage. Cela vous permettra de suivre la vitesse d’enracinement des différentes espèces et d’adapter vos pratiques d’une année sur l’autre.
Les conditions de réussite d’un bouturage
Température : la plupart des boutures s’enracinent mieux entre 18 et 22 °C.
Lumière : claire mais sans soleil brûlant direct, surtout derrière une vitre.
Humidité de l’air : une atmosphère légèrement humide facilite l’émission de racines.
Hygiène : outils propres et substrat sain pour éviter les maladies.
Substrat : léger, drainant, pauvre en engrais pour favoriser les racines plutôt que les feuilles.
Vous pouvez créer une mini-serre maison en recouvrant vos godets d’un sac plastique transparent percé de quelques trous. Cela préserve l’humidité sans étouffer les boutures.
Quand pratiquer le bouturage ?
Le moment idéal dépend du type de plante :
Printemps : Pour les boutures de plantes vivaces ou d’intérieur.
Été : Idéal pour les arbustes à floraison estivale.
Automne : Boutures de racines et certaines vivaces.
Hiver : Boutures ligneuses (rosiers, vignes).
En pratique, le calendrier du bouturage suit le rythme de croissance de la plante : on bouture lorsque les tissus sont suffisamment vigoureux pour produire des racines, mais pas encore complètement lignifiés.
Le bouturage à bois sec => bois dur: Arbres et arbustes caducs.
Pour chaque période, adaptez la protection : en été, ombrage léger et brumisation ; en automne-hiver, mise à l’abri des fortes gelées (châssis, véranda hors gel, serre froide).
Le bouturage des feuilles => Certaines espèces comme les bégonias et saintpaulias ainsi que la majorité des plantes d’intérieur nécessitent cette méthode particulière.
Boutures installées dans un terreau léger, prêtes à s’enraciner
Parmi les principales espèces à bouturer et, quelle que soit la technique, nous retrouvons :
La bouture pourrit : Substrat trop humide ou manque de ventilation.
Solution : Réduisez l’arrosage et assurez une meilleure aération.
La bouture se dessèche : Manque d’humidité ou exposition excessive au soleil.
Solution : Maintenez un environnement humide avec une mini-serre ou un sac plastique.
Pas de racines après plusieurs semaines : Certaines plantes sont plus lentes.
Solution : Essayez l’hormone d’enracinement ou changez de méthode (eau ou substrat).
FAQ – vos questions
Combien de temps faut-il pour que les boutures reprennent ?
Selon la plante et la saison, l’enracinement peut prendre de 2 semaines à 2 ou 3 mois. Les boutures d’arbustes ligneux sont souvent plus lentes que celles des plantes d’intérieur.
Faut-il toujours utiliser des hormones de bouturage ?
Non. Elles ne sont pas indispensables mais augmentent les chances de réussite, surtout pour les plantes difficiles. De nombreuses espèces comme le saule, le figuier ou le forsythia s’enracinent très bien sans hormone.
Doit-on couvrir les boutures avec un plastique ?
C’est conseillé pour les boutures de tiges et de feuilles afin de maintenir une bonne humidité de l’air. Veillez cependant à aérer régulièrement pour éviter les moisissures.
Quand rempoter une bouture réussie ?
Rempotez lorsque les racines remplissent le godet et tiennent bien la motte. Manipulez délicatement pour ne pas casser les jeunes racines fragiles.
Peut-on bouturer toute l’année ?
Techniquement oui, mais les meilleurs résultats s’obtiennent en respectant le calendrier de chaque type de bouture (herbacée, semi-aoûtée, bois sec).
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.