L’ortie, bonne fille

ortie utilisation

Elle est piquante, envahissante… mais c’est aussi une des meilleures plantes médicinales à notre disposition ! L’ortie, aussi utile en cuisine qu’au jardin, mérite toute notre estime.

Prospérant dans les terrains vagues, sur les talus et les bords de route, l’ortie aux poils urticants évoque pour beaucoup des souvenirs d’enfance « piquants » de chute à vélo ou de copains farceurs. Parmi la trentaine d’espèces du genre, les plus communes en France sont la grande ortie (urtica dioica) et l’ortie brûlante (urtica urens).

Cette herbacée considérée comme une « mauvaise herbe » est en réalité pleine de vertus. Ses tiges et feuilles sont bourrées de nutriments et de minéraux (magnésium, soufre, azote, fer), intéressants en traitement au jardin, mais aussi en cuisine et en infusion.

Ortie : Purin polyvalent

Sous forme de purin, l’ortie est un excellent engrais naturel, ainsi qu’un répulsif et un antifongique permettant de lutter contre les acariens, les pucerons, le mildiou et l’oïdium. Il peut aussi être incorporé au compost afin d’activer sa fermentation.

Pour fabriquer du purin d’ortie, mélangez 1 kg d’orties hachées (feuilles et tiges, n’oubliez pas vos gants pour la cueillette) à 10 litres d’eau de pluie dans un bac en bois ou en plastique. Couvrez, placez à l’ombre et remuez de temps en temps. La macération prend 5 à 10 jours selon la température. Le purin est prêt quand les bulles ont disparu.

Filtrez-le (à l’aide de vieux collants, par exemple) et versez-le dans des bidons en plastique. Utilisez-le en pulvérisation sur les feuilles des plantes contre les attaques de champignons et insectes ; en arrosage sur les racines pour les fortifier.

Ortie : Ingrédient magique

soupe ortieMinéralisantes, dépuratives et diurétiques, les feuilles d’orties peuvent apporter leurs qualités nutritionnelles à moindre frais en cuisine.

Cueillies tendres ou une fois hachées, elles ne piquent pas, vous pouvez donc les utiliser crues pour remplacer le persil dans toutes vos préparations : salades, crudités, etc. Cuites, elles se cuisinent comme les épinards, en soupes, quiches, tartes, pesto, feuilletés, omelettes, etc. Fraîches ou séchées, elles peuvent être prises en infusion, en cure reminéralisante avant chaque nouvelle saison (comptez trois tasses par jour, pendant trois semaines).

Dans tous les cas, récoltez des feuilles « bio » en cueillant des plantes éloignées des champs cultivés et traités.

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Laure Hamann