Alors que l’eau devient une ressource précieuse et menacée en raison du réchauffement climatique, l’oya fait partie des systèmes d’irrigation qui permet un arrosage ciblé et efficace. Très facile à se procurer, ce pot en terre cuite poreux ou à fabriquer est écologique et de plus en plus utilisé par les jardiniers. Voici quelques conseils d’utilisation.
Le principe est simple : ces pots d’argile, en forme d’amphore, sont enterrés à proximité des plantes à irriguer.
Ce pot en terre porte aussi le nom de olla qui signifie «marmite en terre cuite». C’est une méthode d’arrosage 100 % naturelle.
On peut utiliser les oyas à enterrer pour toutes les plantations (jardin d’ornement, potager, arbre fruitier, plantes en pots, etc.), car ils existent dans différentes tailles. Cependant, il est préférable de choisir ce modèle avant de semer pour éviter d’abîmer le système racinaire. Il suffit alors de l’ enterrer dans la terre en suivant quelques règles simples :
L’oya à planter possède un entonnoir à la base qui permet de l’utiliser dans une plantation déjà existante. Après avoir choisi la bonne taille, il se plante très facilement dans la terre. En plus d’être efficace et pratique, il est également très esthétique et peut s’utiliser pour les plantes d’intérieur.
Il existe une grande variété d’oyas disponibles dans le commerce, notamment :
Les oyas peuvent donc être utilisées dans toutes les cultures. Il est aussi possible de les fabriquer soi-même.
Dans le potager, elles seront à positionner préférentiellement près des plantes racinaires et gourmandes en eau. Ce système est idéal pour les fruits et légumes d’été, comme les melons et les pastèques, les poivrons, les courgettes et aubergines ainsi que les tomates. À contrario, les légumes racines n’en tireront que peu d’avantage.
En intérieur, l’oya est idéale pour apporter de l’eau en continu aux plantes tropicales comme les monstera, les fargesia, les philodendrons, les syngonium, les alocasia ou les calathea. En revanche, son utilisation est à éviter avec les plantes sensibles à la pourriture comme les bégonias.
Pour l’installation, il suffit de creuser un trou un peu plus large que l’oya près de la plante et de la disposer à même le sol (en s’assurant de l’absence de cailloux tranchants). Il faut laisser le col dépasser pour pouvoir facilement le réalimenter. Il est aussi possible de semer directement autour de l’oya.
L’argile poreuse de la jarre est aussi sensible au gel. En hiver, il est donc préférable de la vider et de la protéger par un paillis. Une autre solution est de la retirer (et d’en profiter pour la nettoyer).
En conclusion, l’oya est une méthode ancestrale d’irrigation écologique, simple, efficace et durable. Elle gagne rapidement en popularité auprès des amoureux de l’environnement. En redécouvrant cette méthode, les jardiniers peuvent ainsi cultiver leurs plantes de manière responsable, en économisant l’eau et en favorisant une croissance saine.
S’il l’on utilise de l’eau trop calcaire, faire tremper l’oya une fois par an dans du vinaigre blanc.
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