Thym : une plante précieuse, du jardin à l’assiette
Plante emblématique des garrigues, le thym est l’une des aromatiques les plus appréciées, aussi bien pour ses qualités culinaires que pour ses bienfaits médicinaux. Son parfum puissant, sa grande résistance à la sécheresse et son entretien minimal en font un allié parfait pour les jardiniers débutants comme expérimentés.
Utile en cuisine, rustique, mellifère et décoratif, le thym mérite une belle place dans tous les jardins, rocailles, massifs secs, balcons ou rebords de fenêtre. Voici tout ce qu’il faut savoir pour le cultiver, le récolter et l’utiliser pleinement.
Sol : Léger, pauvre à modérément fertile, bien drainé
Feuillage : Persistant
Floraison : Printemps – début été
Récolte : Toute l’année (avec un pic aromatique à la floraison)
Les différentes variétés de thym
Le genre Thymus comprend de nombreuses espèces et variétés, toutes intéressantes au jardin. En voici quelques-unes, faciles à cultiver :
Thym commun (Thymus vulgaris) : le plus répandu, au goût typique et puissant, idéal pour la cuisine de tous les jours.
Thym citron (Thymus citriodorus) : parfum citronné, parfait en tisane, avec les poissons, les salades et desserts.
Thym serpolet (Thymus serpyllum) : couvre-sol, très rustique, au port rampant, superbe en rocaille ou entre les dalles.
Thym à longues feuilles : variété plus souple, aux tiges moins ligneuses, adaptée à la cuisine fraîche et aux bouquets garnis.
Thym panaché : au feuillage décoratif vert et crème, idéal en pot, bordure ou rocaille décorative.
Certaines variétés sont plus florifères ou mellifères, d’autres plus aromatiques. L’idéal est d’en mélanger plusieurs pour profiter de leurs atouts combinés (cuisine, santé, pollinisateurs, décor).
Semis et plantation du thym
On peut aussi bien semer du thym que planter des jeunes plants achetés en godet. Résistant à la sécheresse et à la chaleur, il est très facile de culture dès lors que le sol est bien drainé.
Bien semer le thym :
Pour le semis, il faut procéder à un semis en pépinière au printemps.
Semer le thym dans une caissette remplie de terreau spécial semis, léger et bien drainé.
Recouvrir très légèrement les graines, elles sont fines et n’aiment pas être enterrées profondément.
Arroser en pluie fine de manière à maintenir le substrat légèrement humide mais jamais détrempé.
La levée a lieu en général 2 à 3 semaines après le semis, selon la température.
Vous pourrez mettre en place les jeunes plants 5 à 6 semaines après la levée, lorsqu’ils sont bien manipulables.
Bien planter le thym :
Une fois les jeunes plants bien développés, ou si vous achetez directement le thym en godet, la plantation se fera idéalement au printemps, voire à l’automne en climat doux, dans une terre légère et bien drainée.
Le thym aime les sols pauvres, caillouteux et parfaitement drainés, en plein soleil.
Le thym a besoin de plein soleil pour bien se développer et concentrer ses arômes.
Il tolère tous types de sol, même pauvre et caillouteux, à condition qu’ils soient bien drainés.
Espacez les pieds de 25 à 30 cm pour qu’ils puissent s’étaler sans se gêner.
Un arrosage régulier est recommandé la 1ère année suivant la mise en place, mais sans excès et uniquement s’il ne pleut pas.
La culture du thym en pot est tout à fait possible à condition de choisir un contenant percé, un mélange très drainant (terreau + sable + un peu de terre de jardin) et d’arroser régulièrement mais modérément.
Multiplication du thym :
Vous pourrez multiplier le thym par division de la touffe au début du printemps. Cette technique permet :
d’accroître la production de thym facilement ;
de régénérer les vieux pieds qui se dégarnissent au centre ;
de créer de nouveaux sujets à replanter au potager, en bordure ou au pied d’un mur.
Entretien du thym
Le thym est une plante très facile de culture et d’entretien dès lors qu’on évite l’excès d’eau.
Vous pourrez couper les branches dont vous avez besoin tout au long de l’année, en privilégiant les périodes hors fortes gelées.
En pot, surveillez surtout le drainage et limitez les arrosages.
Il est préférable de couper sur du bois de l’année (encore vert) pour stimuler l’apparition de nouvelles pousses.
Sélectionnez les jeunes pousses et cueillez-les de préférence le matin pour préserver les arômes, avant que le soleil ne soit trop fort.
Supprimez les branches mortes au début du printemps pour aérer la touffe et la rajeunir.
En sol très pauvre, un léger apport de compost bien décomposé au pied, au printemps, peut soutenir la végétation sans excès. Évitez les engrais riches en azote qui ramollissent les tissus et diminuent le parfum.
Maladies du thym :
Très peu sujet aux maladies, le principal ennemi du thym est un champignon responsable du pourrissement des racines et du collet, en sol lourd et humide.
Le thym se flétrit, jaunit et finit par dépérir, d’abord par les racines.
Pour prévenir ce problème, assurez un excellent drainage, évitez l’arrosage excessif et les eaux stagnantes.
Le thym est en général un très bon compagnon au potager, où il a plutôt tendance à repousser insectes et maladies (effet répulsif sur certains ravageurs).
FAQ – questions fréquentes :
Peut-on cultiver le thym en intérieur ?
Oui, si vous le placez dans un endroit très lumineux et sec, proche d’une fenêtre orientée sud ou ouest. Évitez les arrosages trop fréquents et les atmosphères confinées.
Quand tailler le thym ?
Taillez après la floraison (fin juin à août) pour éviter qu’il ne se dégarnisse et pour maintenir un port compact. Vous pouvez aussi le raccourcir légèrement au printemps pour stimuler de nouvelles pousses.
Mon thym devient tout sec : que faire ?
Il s’agit souvent d’un excès d’eau ou d’un vieillissement naturel. Coupez les parties mortes, réduisez l’arrosage, améliorez le drainage et rempotez si besoin en pot plus adapté. Au jardin, remplacez les vieux pieds par de nouveaux sujets issus de division ou de bouture.
Le thym repousse-t-il d’une année sur l’autre ?
Oui, c’est une plante vivace, mais il a tendance à se lignifier et à se dégarnir au bout de 4–5 ans. Il est alors conseillé de le remplacer, le bouturer ou diviser la touffe pour garder une belle végétation.
Peut-on bouturer du thym ?
Absolument. Prélevez une tige semi-ligneuse en été, retirez les feuilles du bas, et placez-la dans un terreau léger, légèrement humide, au chaud et à l’abri du soleil direct. Le bouturage complète bien la division des touffes.
Récolte et conservation du thym
Si la récolte peut avoir lieu tout au long de l’année, on évite de couper le thym en période de gel intense, au risque d’affaiblir la plante.
Récolte du thym :
La récolte du thym a lieu du printemps à l’automne, voire en hiver si le climat le permet, mais c’est lorsqu’il est en fleur qu’il est le plus aromatique.
Les fleurs ont par ailleurs l’avantage de venir décorer les plats et salades d’été.
Évitez de couper la branche à la base : prélevez plutôt l’extrémité des tiges.
Il est préférable de récolter le thym en coupant sur du bois encore vert, ce qui favorise la reprise de la végétation.
Conservation du thym :
Il existe 2 grandes méthodes : soit le faire sécher, soit le mettre au congélateur.
Pour le séchage, installez vos branches dans un lieu sec, chaud et aéré (grenier, pièce ventilée) jusqu’à assèchement total. Ensuite, on peut les garder entières ou émiettées dans un pot hermétique durant plusieurs mois.
La congélation offre l’avantage de conserver tout le parfum. Congelez les tiges entières ou les feuilles effeuillées dans de petites boîtes ou bacs à glaçons.
Riche en fibres, en vitamines et en minéraux, le thym est une herbe fine qui contribue à l’apport en antioxydants de notre alimentation et permet de lutter contre le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de maladies liées au vieillissement.
En tisane, en sirop ou en inhalation, le thym est un grand classique de la phytothérapie familiale.
Le thym est reconnu pour ses propriétés antiseptiques naturelles, utiles contre les infections hivernales.
Il aide à apaiser la toux et libérer les voies respiratoires grâce à ses huiles essentielles.
Ses vertus digestives favorisent le confort intestinal et réduisent les ballonnements.
Le thym possède aussi des propriétés antioxydantes qui soutiennent le système immunitaire.
En infusion, il contribue à réduire la fatigue et à stimuler l’organisme.
Le thym en cuisine :
Le thym compose bien sûr le bouquet garni (associé à quelques brins de persil et à une branche de laurier) qui aromatise de nombreuses préparations culinaires : ragoûts, sauces, courts-bouillons…
Il accompagne à merveille les tomates et les courgettes, les pâtes, le fromage blanc ou le chèvre, les soupes, la volaille et les œufs.
Le thym donne aussi beaucoup de saveur aux viandes grillées ou rôties, aux pommes de terre au four, légumes rôtis et marinades.
Conseil malin
Inutile d’arroser régulièrement : le thym se contente parfaitement de terres pauvres et sèches, il pousse d’ailleurs à l’état naturel dans des zones plutôt arides. Réservez l’arrosage aux jeunes plants la première année ou aux cultures en pot en période de forte chaleur.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.