Romarin : beau au jardin et utile en cuisine, voici comment le cultiver
Le romarin est une plante incontournable des jardins méditerranéens. Facile à cultiver, toujours verte, résistante à la sécheresse et au froid, elle parfume à la fois le jardin et la cuisine. Ses feuilles persistantes, fines et coriaces, libèrent un délicieux parfum lorsqu’on les froisse, et sa floraison délicate attire abeilles et pollinisateurs. Découvrons ensemble comment cultiver et entretenir cette aromatique aussi ornementale qu’utile : planter le romarin, réussir le romarin en pot, faire une bouture de romarin, tailler le romarin, et le récolter toute l’année.
Le saviez-vous ?
Le romarin est aujourd’hui classé Salvia rosmarinus (anciennement Rosmarinus officinalis) au sein des Lamiacées : il est donc proche du thym, de la sauge et de la lavande.
Sur sols pauvres et secs, il parfume davantage qu’en terre trop riche et humide.
Une bordure de romarin au potager attire les pollinisateurs et sert de brise-vent bas pour les jeunes cultures.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Rosmarinus officinalis Famille : Lamiacées Type : Arbuste, plante condimentaire Hauteur : 1 à 1,5 m (selon variété et taille) Exposition : Ensoleillée Sol : Ordinaire mais léger, drainé, même pauvre ou calcaire Rusticité : -15 °C (mieux en sol sec) Feuillage : Persistant Récolte : Toute l’année
Variétés intéressantes :
Rosmarinus ‘Prostratus’ : romarin rampant, idéal pour rocailles et jardinières (retombant).
Rosmarinus ‘Miss Jessopp’s Upright’ : port dressé, parfait en haies basses et topiaires légères.
Rosmarinus ‘Blue Lagoon’ : floraison bleu profond, très décorative.
Rosmarinus ‘Corsican Blue’ : très florifère, original et décoratif.
Plantation du romarin
La plantation se fait au printemps ou à l’automne, de préférence en terre légère et bien drainée. Le romarin s’adapte à la plupart des régions (hors haute montagne) et craint plus l’excès d’humidité et le manque de soleil que le froid.
La multiplication du romarin est à la portée de tous. Le bouturage est la méthode la plus simple : le semis est long et aléatoire, le marcottage fonctionne aussi.
Période : printemps à fin d’été.
Prélevez une tige de 10–12 cm sur bois semi-aoûté.
Retirez les feuilles du bas et piquez dans un mélange sableux (sable + terreau fin).
Maintenez légèrement humide, à l’abri des pluies directes : racines en quelques semaines.
Les erreurs fréquentes :
Excès d’eau : cause majeure de dépérissement (pourriture racinaire).
Manque de soleil : parfum et vigueur en berne.
Taille trop sévère : éviter de couper dans le vieux bois sec (reprise difficile).
Entretien et taille du romarin
Le romarin est un arbuste très facile qui réclame peu de soins.
Désherbez au pied et paillez minéral (pouzzolane) en sols lourds pour garder le collet au sec.
En régions froides/humides, protégez la base (feuilles sèches) lors des fortes gelées.
Arrosage du romarin :
La première année, arrosez si chaleur et absence de pluie prolongée.
Ensuite, l’arbuste tolère la sécheresse sans problème.
Récolte du romarin :
Coupez des rameaux toute l’année, de préférence sur le bois de l’année pour stimuler la ramification.
Feuilles plus parfumées avant et pendant la floraison.
Les fleurs sont comestibles : parfaites pour décorer salades, desserts et boissons.
Feuilles et fleurs de romarin sont comestibles
Taille du romarin :
Après floraison (ou fin d’été), rafraîchissez légèrement la touffe pour garder un port compact.
Au début du printemps, supprimez le bois mort. Ne taillez pas dans le bois sec ancien.
Petits soucis : maladies et ravageurs
Pourriture racinaire : signe d’arrosages trop fréquents ou de sol lourd (jaunissement, dépérissement). Corrigez le drainage et réduisez l’eau.
Oïdium (rare, par temps humide) : aérez la touffe, évitez les arrosages sur le feuillage.
Pucerons occasionnels : douche d’eau, savon noir doux si besoin.
Bienfaits et utilisations en cuisine
Le romarin n’est pas seulement décoratif : c’est une plante aux multiples usages culinaires et traditionnels.
Bienfaits et propriétés (traditionnels) :
Une plante aromatique pleine de ressources
Stimulant digestif traditionnel : infusions après repas.
Tonifiant : réputé aider la concentration.
Antioxydant : riche en composés aromatiques.
Circulatoire (usage externe en huile infusée) : apprécié pour les massages réchauffants.
Utilisations en cuisine :
Feuilles fraîches/séchées pour viandes grillées, ragoûts, marinades, poissons.
Parfume les pommes de terre au four, légumes grillés et sauces tomates.
Rameaux entiers comme brochettes aromatiques au barbecue.
Infusé dans l’huile d’olive pour assaisonner salades et plats méditerranéens.
Romarin et bouquet garni :
Si le romarin en fait partie, il ne vous sera pas difficile de créer vous-même votre bouquet garni en cultivant quelques plantes.
Outre le romarin, la composition la plus courante est :
Associez le romarin à des plantes xérophiles aux mêmes besoins : thym, lavande, origan. Elles se soutiennent, limitent les arrosages et composent un massif parfumé et très mellifère. Pour un entretien minimal, taillez après floraison pour conserver un port compact et éviter le dégarnissement à la base.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.